Les chats, ces compagnons à quatre pattes qui apportent tant de joie et de réconfort dans nos foyers, pourraient-ils cacher une facette moins connue de leur cohabitation avec l’homme ? Une récente étude australienne suggère un lien surprenant entre la possession de chats et un risque accru de troubles psychotiques, notamment la schizophrénie.
Une analyse approfondie sur plusieurs décennies
Des chercheurs du Queensland Centre for Mental Health Research ont mené une méta-analyse de 17 études réalisées sur une période de 44 ans, couvrant 11 pays. Leurs conclusions sont intrigantes : vivre avec un chat pourrait doubler le risque de développer des troubles schizophréniques.
Le rôle du parasite Toxoplasma gondii
Pour Oxford Academic, au cœur de cette association se trouve le parasite Toxoplasma gondii, un protozoaire intracellulaire dont l’hôte définitif est le chat. Ce parasite peut être transmis à l’homme par contact avec des excréments de chat infecté, la consommation de viande mal cuite ou d’eau contaminée. Une fois dans l’organisme humain, T. gondii peut atteindre le cerveau et y rester à l’état latent. Des études ont montré que cette infection latente pourrait influencer le comportement humain et augmenter le risque de troubles psychiatriques.
Des implications pour la santé mentale
Bien que la majorité des personnes infectées par T. gondii ne présentent pas de symptômes apparents, certaines recherches suggèrent que l’infection pourrait être liée à des modifications subtiles du comportement et à une susceptibilité accrue à des troubles psychiatriques tels que la schizophrénie. Les mécanismes exacts de cette influence restent encore à élucider, mais l’hypothèse principale est que le parasite pourrait affecter la production de neurotransmetteurs dans le cerveau, notamment la dopamine.
Prudence et prévention
Il est important de noter que ces résultats ne signifient pas que tou.te.s les humain.e.s de chats développeront des troubles psychotiques. Ils soulignent avant tout l’importance de mesures préventives pour réduire le risque d’infection par T. gondii. Parmi ces mesures, on recommande de nettoyer régulièrement et soigneusement les litières, de se laver les mains après avoir manipulé des chats ou leur environnement, et de bien cuire la viande avant consommation.
Si ces découvertes peuvent sembler préoccupantes, elles ne remettent pas en cause les nombreux bienfaits que les chats apportent à l’humain. Une hygiène rigoureuse et une vigilance accrue peuvent aider à minimiser les risques potentiels liés à la toxoplasmose, permettant ainsi de profiter pleinement de la compagnie de nos amis félins en toute sérénité.