Vous avez l’habitude de plonger votre nez dans le pelage soyeux de votre compagnon à quatre pattes ? Ce réflexe un peu inavouable n’a pourtant rien de délirant. À la fois rassurant et primitif, ce geste qui vous prend comme une pulsion a même plusieurs explications rationnelles. Si vous aussi vous aimez sentir l’odeur de vos animaux et les sniffer à longueur de journée, voici quelques réponses qui jouent en votre faveur. Les poils de vos animaux ont bien plus à offrir à la santé mentale que vous ne le croyez et ce qu’importe s’ils sont drus, frisés ou aussi fins que du fil de couture.
Sentir l’odeur de ses animaux, un shot de bien-être
Évidemment, sentir l’odeur de ses animaux lorsqu’ils viennent de prendre la pluie ou de s’aventurer sous une voiture toute huileuse n’est pas forcément un cadeau. En revanche, dès qu’ils sont astiqués et tout frais, on plonge illico presto notre nez entre leurs oreilles et on respire leur fourrure à plein poumon. C’est un automatisme que seul.e.s les humain.e.s d’animaux peuvent comprendre.
Après une journée de travail stressante ou un rendez-vous crucial, le flanc velu de notre animal s’apparente à un sédatif naturel. Le simple fait de fourrer notre visage dans leur duvet procure une sensation apaisante. C’est comme si tous nos soucis s’évaporaient dans ce câlin un peu particulier. Selon certains chercheurs, les animaux rappellent l’odeur attendrissante et pure d’un nouveau-né, ce qui leur confère un côté obsédant.
Ils transportent aussi l’essence familière de notre foyer qui a le don de nous rassurer et de nous maintenir dans un état paisible. Sentir l’odeur de ses animaux sollicite également la mémoire olfactive et ravive instantanément des souvenirs heureux. C’est notamment le cas si nous avons eu des animaux pendant le tendre âge. Les animaux sont des soutiens indéfectibles dans le quotidien. Leur affection n’est jamais travestie ou faussée. Les sentir est donc un moyen palpable de nous rappeler qu’ils sont toujours là, fidèles au poste.
Une façon de renforcer le lien avec ses animaux
Si les caresses, le jeu et les interactions parfois « gagas » peuvent souder la relation avec nos animaux, sentir leur odeur est aussi une belle démonstration d’amour. En général, nous avons plus l’impression d’importuner nos petites bêtes plutôt que de les chérir. Pourtant, en glissant notre nez dans leur joyeuse touffe, nous prenons une grosse bouffée de phéromones. Pour rappel, ces molécules chimiques comparables aux hormones s’esquissent en langage à part entière chez les animaux.
Le fait de les renifler rappelle donc les mimiques de leurs congénères. L’animal peut ainsi l’interpréter comme une invitation à la sympathie ou un acte sentimental. En revanche, pas question d’interrompre l’animal en pleine toilette pour jouer les aspirateurs humains. Sinon, il risque de prendre ce geste pour une agression ou une intrusion dans son espace personnel.
Sentir l’odeur de ses animaux, un drôle d’effet miroir
Les animaux se servent de leur odorat pour analyser leur environnement, identifier les menaces et s’assurer que leur humain.e ne les ait pas trahis en allant cajoler un autre être à poils. Leur museau est un véritable détecteur. Une récente étude est encore venue le confirmer. D’après les résultats, les chiens seraient capables de déceler le stress de leur maître.sse par le biais de leur respiration et de leur transpiration. Si notre animal se complaît à fourrer sa truffe dans nos chaussures toutes moites et nos draps sales ce n’est donc pas par loisir, mais par inquiétude.
Ce comportement, instinctif et inné chez l’animal, se retrouve chez l’Homme par procuration. Pour cultiver une proximité, nous allons nous mettre à la hauteur de l’animal et plagier presque machinalement ses attitudes. Sentir l’odeur de nos animaux revient ainsi à lui témoigner notre intérêt. ll faut dire que c’est l’odorat est le principal trait d’union entre l’animal et l’Homme. C’est lui qui rend la communication plus lisible.
Des bienfaits, aussi, pour la santé des animaux
Le parfum que dégage votre boule de poils en dit long sur sa santé. Sentir l’odeur de nos animaux sert donc également d’indicateur. À défaut de ne pas encore avoir de traducteur de « miaou » ou de « ouaf », nous pouvons tirer profit de cette inhalation journalière pour saisir ce qui chagrine notre animal.
Les infections bactériennes peuvent par exemple produire des odeurs anormales. C’est le cas des otites chez le chien, particulièrement nauséabondes. Des allergies cutanées telles que la séborrhée sont aussi susceptibles de générer des notes de moisi qui doivent alerter.
Sentir l’odeur de ses animaux est donc bien plus qu’un plaisir coupable. C’est à la fois un réflexe anti-stress et un geste préventif. L’humain.e comme l’animal ressortent gagnant.e.s de ce coup de narines.