Comment devenir esthéticienne ou esthéticien en 2023 ? 6 conseils pour se lancer

Les métiers de l’esthétique connaissent une ascension fulgurante. Avec l’essor du mouvement self-care, ils sont de plus en plus plébiscités. Longtemps coiffés dans le sens des stéréotypes, ces métiers-passions sont enfin appréciés à leur juste valeur. Pour prendre ce virage prometteur et devenir esthéticienne ou esthéticien, voici 6 conseils à appliquer comme un baume de réussite. À vous les doigts de fée ! 

1 – Se spécialiser

Contrairement à ce que le grand public imagine, les esthéticien.ne.s ne se contentent pas de balayer les visages à coup de pinceau. Iels ont un champ d’action beaucoup plus vaste allant de la pose d’ongles en gel aux massages bien-être en passant par la vente. Si les formations de base forgent des esthéticien.ne.s polyvalent.e.s aux multiples casquettes, il est préférable de sélectionner un sous-domaine de prédilection.

La spécialisation permet de doper sa carrière, de mieux cibler son public et de se faire un nom plus facilement. Elle se traduit généralement par les CQP (Certificats de qualification professionnelle). Approuvés par le ministère du Travail, ils viennent en supplément à la formation initiale. Ils concernent quatre grandes familles esthétiques : spa praticien, spa manager, maquilleur conseil animateur, styliste ongulaire. Pour devenir un.e esthéticien.ne d’expertise, mieux vaut se perfectionner dans un secteur précis.

2 – Choisir la formation adéquate

Les métiers de l’esthétique impliquent quasi toujours de passer par la case CAP, diplôme de référence dans le secteur. Accessible dès la fin de la 3e, c’est la voie d’accès royal pour débuter une carrière d’esthéticien.ne l’esprit léger. Le mieux reste encore d’avoir le combo CAP et brevet professionnel en poche. Ce parcours exemplaire ponctué d’épreuves pratiques contient tous les ingrédients nécessaires pour maîtriser ce métier par coeur.

En plus d’asseoir une certaine légitimité professionnelle, le CAP Esthétique, reconnu par l’État, ouvre plusieurs horizons. Avec ce sésame en main, il est possible de créer sa propre affaire, de rejoindre les bancs d’instituts plus ou moins réputés ou encore de travailler dans l’univers des spas.

Cette formation pour pouvoir pratiquer le métier d’esthéticienne peut très bien s’exécuter à distance, hors des murs de l’école. Pour y prétendre, il suffit de s’inscrire en candidat libre une année à l’avance. Le BTS esthétique, cosmétique, parfumerie, quant à lui, met la barre plus haute. Plus poussé que le CAP, il forme les futurs managers ou formateurs. En résumé, devenir esthéticien.ne ne s’improvise pas, en revanche ce métier du paraître se prête idéalement à une reconversion professionnelle.

3 – Travailler son anglais

Pour devenir un.e esthéticien.ne complet.e et booster son avenir professionnel, la maîtrise de l’anglais est quasiment obligatoire. Pas question de se restreindre à des formules de politesse hasardeuses. Les esthéticien.ne.s doivent connaître la langue de Shakespeare dans les moindres détails, surtout le vocabulaire technique, propre à l’esthétique. Nul besoin de copier l’accent de Anne Hathaway ou de faire de la prose, simplement d’avoir un niveau d’anglais « courant » (qui équivaut à la mention B2 dans le jargon scolaire).

Parler un anglais correct et compréhensible est une forte valeur ajoutée. Cette compétence linguistique délimite les possibilités et élargit les ambitions. Dans les spas, lieux très prisés par le public étranger, l’anglais est un critère de sélection. Pour devenir esthéticien.ne, il faudra donc affûter son anglais en amont de façon autonome.

4 – Avoir des bases dans la vente

Spas comme instituts regorgent de produits de beauté en tout genre. Qui n’a jamais eu droit à un petit speech bien aiguisé sur une crème de jour « miracle » ou sur un mascara révolutionnaire après un soin ? Une tactique de vente teintée d’humanisme presque incontournable.

Les esthéticien.ne.s affûtent leur argumentaire pour que les client.e.s ressortent les mains pleines. Dans les spas, ce sont ces achats qui font l’oxygène du lieu. Ils couvrent 35 à 40 % du chiffre d’affaires global. D’où l’importance d’avoir des notions de marketing rodées. Devenir esthéticien.ne induit aussi d’être convaincant.e, mais pas envahissant.e. Encore une fois, nul besoin d’avoir fait HEC pour apprivoiser les filons de la vente. Le travail d’écoute et la complicité scellée avec le.a client.e aplanisse déjà bien le terrain.

5 – Développer son sens artistique

Les esthéticien.ne.s sont en quelque sorte les artistes de l’apparence. Iels ont tou.te.s leur signature et leur identité « visuelle » comme les peintres d’époque. Certain.e.s ont une patte plus douce, d’autres plus affirmée. Au départ, les esthéticien.e.s s’appuient sur des modèles ou des lignes de conduite assez strictes, mais au gré de leur carrière, iels laissent libre cours à leur caractère artistique.

L’idée n’est pas de transformer le visage d’une cliente en toile de Picasso, mais de sublimer ses traits avec ses propres gimmicks. Pour devenir un.e esthéticien.ne notable et se démarquer de la concurrence, il convient de déployer sa singularité.

6 – Se faire un nom sur les réseaux sociaux

Aujourd’hui les réseaux sociaux servent de vitrine. Ce sont de véritables propulseurs de réputation. La plupart des carrières d’esthéticien.ne germent sur ces néo-plateformes. De spécialistes skincare à makeup artist « spectaculaire » en passant par prothésiste ongulaire… les comptes d’esthéticien.ne tapissent le web de tutoriels, d’inspirations et de photos élogieuses. Une promotion détournée qui fait le ciment de la notoriété.

Soigner son image sur les réseaux sociaux, élaborer des contenus à vocation virale et se forger une communauté fédératrice sont les trois angles d’attaque à explorer pour devenir esthéticien.ne. La communication compte désormais autant que la prestation.

La France abrite plus d’une dizaine de milliers d’instituts et plus de 9000 spas. Un vivier esthétique ou les futur.e.s prodiges de la pince à épilée et du pinceau trouveront forcément leur place. De quoi triompher en un battement de cils.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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