L’IMC ou indice de masse corporelle est encore largement utilisé de nos jours alors même que cet instrument de mesure est pointé du doigt par de nombreux spécialistes. Mais le voilà peut-être en passe de vivre ses dernières heures alors qu’une équipe de chercheurs vient de mettre en place son successeur : l’IVC. On en parle.
L’IMC n’est pas fiable
Ce n’est un secret pour personne, l’IMC, calcul qui permet de déterminer si nous sommes maigre, « normal », en surpoids ou obèse compte de plus en plus de détracteurs. Et pour cause. On commence doucement à comprendre que ce calcul n’est pas fiable…
Pour rappel, deux données suffisent à calculer notre indice de masse corporelle : le poids et la taille. Le pourcentage de masse grasse, de masse musculaire, l’âge, le sexe, eux, ne sont pas pris en compte dans ce calcul…
Conséquence, une personne très musclée risque de se voir catégorisée comme « en surpoids » ou « obèse » alors qu’elle n’a aucunement besoin de maigrir. Plus vicieux encore, notre IMC peut ne pas bouger d’un iota alors que nous nous sommes mis au sport depuis quelques mois, que notre silhouette s’affine, que nous avons pris du muscle et perdu du gras et que notre santé s’est considérablement améliorée. Aussi il était temps de mettre un terme à cette aberration qui ne dit rien de notre état de santé.
Découverte de l’IVC ou Indice de Volume Corporel
Des chercheurs de la Mayo Clinic viennent de mettre au point un nouveau calcul pour déterminer notre situation au regard de notre poids. L’IVC ou Indice de Volume Corporel, c’est son nom, prend en compte contrairement à son prédécesseur de nombreux paramètres pour savoir si nous devrions ou non perdre du poids.
Il intègre la masse musculaire, la masse graisseuse mais prend aussi en compte la répartition de la graisse ainsi que le volume de la graisse abdominale. On le sait en effet, la graisse localisée au niveau du ventre est la plus dangereuse pour notre santé.
Si pour l’heure il n’est pas possible de réaliser ce calcul soi-même, l’équipe de chercheurs a travaillé en collaboration avec une entreprise spécialisée dans la 3D pour développer une application disponible sur le store d’Apple (non disponible en France pour le moment). Il suffit de prendre une photo de soi de face et de profil à partir de l’application pour que celle-ci crée notre silhouette en 3D.
Elle analyse alors la répartition des graisses, entre autres, ce qui nous permet d’avoir une idée plus précise de l’impact que pourrait avoir notre surpoids sur notre santé. Un outil prometteur que l’on devrait voir débarquer en France très bientôt.