« Il faut souffrir pour être belle ». Cette phrase, scandée aux filles dès leur plus jeune âge, prend tout son sens à travers les pratiques de beauté des siècles passés. Autrefois, les femmes étaient prêtes à tout pour atteindre la supposée perfection, même à s’adonner aux rituels les plus barbares. Le recourbe-cils et les injections au botox, ce n’est rien à côté de ces soi-disant « actes de Jouvence ». Découvrez les pratiques de beauté les plus en vogue des siècles derniers. Ou quand la routine du matin s’apparentait à une épreuve de torture.
Des yeux de biche grâce… à la belladone
Si à l’heure actuelle, le mascara se suffit à lui seul pour souligner le regard, à l’époque de la Renaissance, les femmes utilisaient un ingrédient plus risqué pour séduire les hommes en un battement cil : la belladone. Les Italiennes ne juraient d’ailleurs que par cette plante pour amadouer les ragazzi et se faire courtiser. Elles se versaient cet extrait de plante au creux de la paupière pour dilater leur pupille et ainsi obtenir un regard intense et hypnotique. Les effets secondaires ? Vision trouble, cécité partielle, voire empoisonnement sévère. C’est ce qui s’appelle vouloir plaire à en perdre la vue (et la raison)… C’est certainement l’une des pratiques de beauté des siècles derniers les plus dangereuses.
L’éclat des joues… avec du mercure
Pour se donner des couleurs et peaufiner leur mise en beauté, les femmes du XVIIIe siècle utilisaient des fards à base de cinabre, un minerai de mercure. Un produit qui serait immédiatement retiré du marché au 21e siècle et qui ne pourrait même pas exister. Outre l’irritation cutanée et le sentiment d’avoir les joues en feu, ces cosmétiques causaient une exposition prolongée à un poison. En appliquant quotidiennement cette poudre, les femmes endommageaient, sans le savoir, leur système nerveux.
Le teint pâle à tout prix avec du plomb
C’est une des pratiques de beauté les plus « vénérées » des siècles derniers. Pas étonnant puisque son ambassadrice n’était autre que la reine Elisabeth I. La femme de sang royal aussi connue sous le nom de « Reine Vierge » était réputée pour son teint immaculé, quasi diaphane. Cette pâleur extrême, véritable signature, elle l’obtenait grâce à la pommade de céruse, un mélange de vinaigre blanc et de plomb. Utilisée à outrance en guise de « fond de teint », cette crème créait de sérieux dommages collatéraux. On peut dire que le « glow up » venait avec des effets secondaires mortels…
Le « dimple maker » pour avoir des fossettes
Qui n’a jamais rêvé d’avoir des fossettes au coin des joues ? Au cas où la nature ne vous ait pas donné cette petite particularité physique, Isabella Gilbert of Rochester a sorti un appareil capable de créer ces charmantes empreintes « manuellement ». C’est certainement l’une des pratiques de beauté les plus délirantes des siècles derniers. En plus de donner un look ridicule à celles qui le portaient, cet outil doté de deux boules en métal devait les faire souffrir en silence. Même si cet objet a plus sa place dans un cabinet des curiosités ou un musée des horreurs, les stars d’aujourd’hui n’hésitent pas à passer sous le bistouri pour ancrer des fossettes dans leur sourire.
La cryothérapie des taches de rousseur
En 2025, les taches de rousseur sont jalousées et font la renommée de mannequins comme Cintia Dicker ou Alexina Graham. Mais quelques années en arrière, ce corps moucheté n’avait pas autant de succès. Les femmes qui arboraient des taches de rousseur étaient gentiment invitées à s’en débarrasser et à afficher une peau « vierge ». Pour atténuer ces tâches, pourtant symboles de leur identité et de leur singularité, elles passaient à la cryothérapie.
Un programme était prévu pour « geler » leurs tâches avec du dioxyde de carbone. Ensuite, le·a médecin venait décoller la pigmentation pour « faire le ménage » sur la peau. Pour se faire, elle devait respirer à travers un tube et porter un genre de cuillères hermétiques sur les yeux. La scène semble tout droit sortie d’un film de Hitchcock tant elle est affreuse.
Le masque chauffant intégral
Voilà l’ancêtre des crèmes anti-âge d’aujourd’hui. Ce masque chauffant qui semble être un vestige de l’époque 39-45 était destiné à « rajeunir » la peau. Cet outil, qui pourrait se fondre dans le décor de Scream ou d’un autre film d’épouvante, avait pour vocation d’activer la circulation du sang en chauffant le visage. Cependant, la température mal contrôlée pouvait causer des brûlures irréparables sur la peau. Une séance de spa à domicile qui virait rapidement au cauchemar. C’est l’une des pratiques de beauté des siècles derniers les plus repoussantes des siècles derniers.
Le « Beauty Calibrator », un applicateur de maquillage terrifiant
Dans les années 1930, Max Factor a inventé le « Beauty Calibrator », un appareil en métal qui mesurait le visage pour corriger ses prétendues « imperfections ». À la vue de cet objet, on ne sait pas trop s’il s’agit d’un applicateur de maquillage ou d’une machine à lobotomiser le cerveau (comme dans la série « Ratched »). Bien qu’inoffensif sur le plan physique, il contribuait à renforcer des standards de beauté inatteignables.
Ces pratiques de beauté qui remontent aux siècles derniers font froid dans le dos. Même si elles sont révolues (et heureusement), elles trouvent d’autres alternatives tout aussi absurdes sur TikTok.