Impossible de passer à côté de cette tendance spéciale confinement. Le fait d’être enfermée nous donne l’occasion de tester pas mal de soins beauté. Et parmi eux, un a justement le vent en poupe : la cure de sébum. De quoi s’agit-il exactement ? S’adresse-t-elle à tout le monde ? Est-elle réellement bénéfique pour nos cheveux et non dangereuse pour notre santé en cette période de Covid-19 ? On fait un point complet.
Le sébum : kézako ?
Contenu aussi dans notre peau, il s’agit d’un film lipidique sécrété par des glandes sébacées. Il permet, entre autres, de lutter contre le dessèchement de la peau et de lubrifier le poil. C’est cette même substance qui est à l’origine du fameux effet « cheveux gras ».
Pour faire une cure de sébum, les règles sont simples : il s’agit de ne pas se laver les cheveux durant un maximum de jours (15 jours, un mois ou plus). Le but ? Laisser la production de sébum naturelle de notre cuir chevelu s’auto réguler. Cela permet aussi une bonne hydratation des cheveux et cela laisse le cuir chevelu se reposer. À long terme, certains professionnels expliquent que cela permet d’avoir une chevelure plus saine.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de ne plus toucher ses cheveux durant un mois. On ne voudrait pas se retrouver avec d’énormes noeuds… Si vous tentez la cure de sébum, il faudra se brosser soigneusement les cheveux tous les jours pour répartir le sébum, mais aussi enlever les peaux mortes et la poussière qui obstruent le cuir chevelu.
Jusqu’ici, on suit. Mais est-ce pour autant adapté à tout le monde ?
Tout le monde ne peut pas faire une cure de sébum
Selon la dermatologue Nina Roos, interrogée par Cnews.fr, même si elles font une cure de sébum, certaines personnes continueront à avoir la peau grasse les cheveux gras :
« C’est le cas des femmes qui ont naturellement la peau très grasse et les cheveux très gras naturellement. Le plus souvent, elles sont âgées de 20 à 25 ans. »
En revanche :
« Les personnes qui ont une peau normale, qui sont plus âgées, et qui ont la mauvaise habitude de se laver tous les jours, ou tous les deux jours, donc trop souvent, la cure de sébum peut être bénéfique déjà au bout d’une dizaine de jours. »
D’autre part, cette cure n’est pas non plus adaptée à tous ceux qui ont des problèmes de cuir chevelu comme le psoriasis par exemple. Il faut aussi l’éviter si l’on a les cheveux colorés. En effet, ils sont traités chimiquement et donc plus fragiles. Ils ont besoin d’un entretien particulier et régulier.
Mais ce n’est pas la seule question à se poser en ces temps de pandémie…
Est-ce dangereux pour notre santé ?
Interrogées par nos confrères du Huffington Post, les spécialistes cosmétiques Laurence Coiffard et Céline Couteau pensent que c’est une très mauvaise idée de se lancer dans une cure de sébum en cette période de confinement. Laurence Coiffard, titulaire d’un doctorat en pharmacie, explique qu’il s’agit d’une question d’hygiène :
« Je suis totalement contre les cures de sébum, surtout en cette période de confinement. C’est finalement logique : nous avons appris récemment que le coronavirus se transmettait par projection de gouttelettes. Pourquoi ne pourraient-elles pas être projetées dans vos cheveux ? ».
Pour elle, se laver les cheveux est même primordial en cette période :
« C’est une question d’hygiène. On nous conseille de nous laver fréquemment les mains, de ne pas nous toucher le visage. Mais beaucoup de personnes se touchent les cheveux également : imaginez-vous les conséquences que cela pourrait avoir si des personnes arrêtent de se laver les cheveux pendant un mois ? ».
Même en temps normal, les deux femmes sont assez opposées à cette cure de sébum :
« Lorsqu’on se lave les cheveux, on élimine du sébum, mais également d’autres saletés qui se logent dans notre tête. De plus, quand on ne se lave pas les cheveux, on ne lave pas non plus notre cuir chevelu. Ce n’est pas hygiénique. »
Alors, cure de sébum ou pas durant le confinement ? À vous de vous décider… Si vous en avez déjà fait une ou que vous êtes tentée, on vous attend sur le forum, dans la rubrique Santé, pour en discuter.