Après Noël et le Nouvel An, l’Épiphanie nous invite à remettre le couvert avec l’iconique galette des Rois. Cette tradition croustillante ouvre la nouvelle année sur une note gourmande. Le 6 janvier, le sort de la couronne cartonnée se dicte sous la table par la magie du hasard. C’est justement ce qui fait le charme de cette tendre coutume. Mais pas que. Son goût aussi lui vaut bien des mérites. Régulièrement garnie de frangipane, la galette des Rois se décline aussi en version briochée dans le sud de la France. Elle possède donc une vaste lignée de variantes, toutes plus délicieuses les unes que les autres. En voici un aperçu majestueux. Même si les boulangeries sont en rupture, vous allez quand même pouvoir vous adonner à ce péché mignon avec ces 4 recettes sulfureuses.
Comment réussir sa galette des Rois à coup sûr ?
Véritable institution française, elle prend des formes différentes selon les régions. En Provence, elle a l’allure d’une couronne moelleuse ornée de fruits secs tandis qu’en Franche-Comté, elle se compose d’une onctueuse pâte à choux. Finalement, chaque coin de France revisite ce grand classique du patrimoine à sa sauce. Cependant, la recette la plus emblématique garde ce fameux cœur frangipane qui divise les papilles.
Si, en apparence, la galette des Rois semble appartenir à un savoir-faire que seuls les as du pétrin maîtrisent, en pratique, elle peut largement se prêter à la cuisine maison. Contrairement aux idées reçues, la galette des Rois n’est pas l’unique propriété des titulaires d’un CAP pâtisserie. Pour éviter les déconvenues derrière les fourneaux, il suffit simplement de connaître quelques bottes secrètes. Avec ces petites astuces de chef.fe, la craquante ne vous résistera plus.
Le choix de la pâte feuilletée
La première règle d’or consiste à bien sélectionner sa pâte feuilletée. Les pâtes prêtes à dérouler, solution de facilité, conviennent parfaitement. Cependant, il est préférable d’opter pour des pâtes feuilletées pur beurre et sans vinaigre qui gonflent mieux. Pour un rendu encore plus travaillé, autre option : commander sa pâte directement chez le.a boulanger.ère.
Le montage, tout en finesse
Second mot d’ordre : l’assemblage minutieux. La galette des Rois, parfaitement symétrique, ni trop chargée, ni trop mince, trouve cet équilibre lors du « montage final », soit l’avant-cuisson. Un coup de bluff, en l’occurrence, tient cette promesse.
Il suffit de remplir une assiette creuse avec la première pâte feuilletée puis de garnir le fond de l’assiette de frangipane jusqu’à avoir une surface plane. Il ne reste plus qu’à humidifier les bords, puis recouvrir le tout avec l’autre pâte feuilletée. Enfin, on chiquette les extrémités avec le dos d’un couteau (c’est-à-dire faire des entailles obliques) pour souder l’ensemble.
Opération « dorure », incontournable
La touche finale ? La dorure, évidemment. C’est ce qui confère à la galette des Rois toutes ses lettres de noblesse. Pour la réaliser, rien de plus simple. On dilue un jaune d’oeuf dans un fond d’eau, puis on badigeonne le ventre rond de la galette. On la met au frais et on répète l’opération avant de la glisser dans le four. Pas de quoi se fouler un pouce donc. On rajoute une couche de prestige avec une signature artistique en spirale, en tourbillon ou en quadrillage.
La galette des Rois en 4 versions alléchantes
La galette des Rois, conjuguée au rhomemader, se pare d’une chappe savoureuse tantôt moderne, tantôt ancrée dans le folklore. Qu’elle soit inspirée par de grand.e.s chef.fe.s, ou motivée par d’autres desserts chauvins à l’instar de la tarte Tatin, la galette des Rois ne laissera que ses miettes en héritage. Victime de son succès.
Galette des Rois à la noisette
Dans cette galette des Rois complètement régressive, l’amande a cédé sa place à un cœur praliné d’une douceur infinie. Cette recette digne des plus grandes maisons sort du lot avec son esthétique en collerette. En parallèle, elle renferme quelques éclats de noisette qui renvoient aux succulentes gâteries enfantines.
Galette des Rois caramel et clémentine
En quête d’originalité ? Cette galette des Rois aux parfums audacieux surplombe largement les recettes les plus typiques. Osée, vitaminée et gourmande à la fois, elle est sur tous les fronts. La clémentine, ingrédient plutôt déconcertant dans une galette, fait ici un coup de maître.
Son caractère incisif est apaisé avec le renfort du caramel, caresse pour le palais. Ce tandem inattendu fait le bonheur des papilles. Un verre de cidre vient volontiers compléter ces saveurs contrastées.
Galette des rois pistache et poire (vegan)
Certes, la galette des Rois telle qu’on la connaît est loin d’être vegan. Entre le beurre et les œufs, difficile de s’en tenir à l’alimentation végétale. Pourtant, il existe de nombreuses déclinaisons futées et envoûtantes qui relèvent le défi haut la main.
Cette galette des Rois en fait partie par exemple. Elle met d’ailleurs les sempiternelles classiques à l’amende avec sa purée de pistache suave et ses généreux morceaux de poire. Une lichette de rhum vient même asseoir la prestance de cette galette.
Galette des Rois au chocolat
La frangipane, c’est bien, le chocolat c’est dix fois mieux. Cette galette des Rois a donc décidé de prendre le contre-pied de la tendance en mettant l’or noir à l’honneur. Elle renferme une crème pâtissière au chocolat irrésistible qui fera chavirer le cœur des aficionados du pur cacao. Dommage que cette tradition n’ait lieu qu’une fois dans l’année, cette galette aurait toute sa place dans le rituel du goûter.
La galette des Rois, tradition qui trouve ses premières traces au 13e siècle, n’a pas fini de régaler les becs sucrés. Au-delà du plaisir de décrocher la fève (sans y laisser une dent bien sûr), cette recette courtise les sens sans jamais feindre la lassitude.