Si la bûche de Noël vient généralement clôturer les repas de fête sur fond de ganache chocolatée et de glaçage miroir, elle peut aussi s’approprier les codes salés. La bûche salée, qu’elle soit végétale ou iodée, twiste la rengaine foie gras et canapés avec brio. Propice aux superlatifs, elle défie le menu classique. Blinis au saumon, bâtonnets de tomates cerises et autres amuse-bouches de longue date peuvent se rhabiller. La bûche fait des miracles là où on ne l’attend pas. Voici un joli palmarès qui vous donnera forcément envie de toucher à ce symbole alléchant de Noël.
1 – Bûche salée chèvre et myrtilles
Les traditionnels petits fours n’ont qu’à bien se tenir. Cette bûche fondante à étaler sur des crackers promet une entrée en matière mémorable. Avec son cœur au chèvre et sa robe pourpre ruisselante aux généreux morceaux de myrtilles, elle crée la surprise générale. Ce combo sucré-salé, intriguant au premier abord, émoustille les papilles à coups sûrs. Les myrtilles sont réduites en compotée habillant ainsi joliment (et savoureusement) le fromage de chèvre.
À mi-chemin entre le snack et le gastronomique, cette bûche salée se prête volontiers au jeu du partage. Chaque convive peut picorer à sa guise dans cette gourmandise salée. Conviviale et ludique, elle a aussi un petit goût de reviens-y qui veut tout dire. Même votre belle-mère en perd son Français (pour une fois).
2 – Bûche salée saumon et épinard
Au banquet de Noël, le saumon est au garde-à-vous. Servi sobrement dans des verrines en compagnie d’une mousse d’avocat ou déployé telle une couverture iodée sur des toasts au tzatziki, il peut rapidement devenir monotone, ce malgré sa prestance. Mais vous pouvez comptez sur cette bûche inspirée du régime kéto (sans glucides) pour relever le niveau.
Avec son esthétique travaillée et son enchevêtrement de saveurs délicates, elle en impose. C’est un délicieux pêle-mêle d’épinards, de fromage frais, de saumon et d’œufs de poisson. Contrairement à ce que l’on peut croire, elle est simple à mettre en pratique. Il suffit d’étaler les ingrédients sur une base de biscuit et d’enrouler le tout. Cette bûche salée, dégustée fraîche, ouvre le bal en beauté. Ça dénote.
3 – Bûche salée butternut, noix et persil (veggie)
Les plats de Noël végétariens n’ont absolument rien à envier au chapon et aux autres incontournables carnés. Cette bûche finira de convaincre les veggie-sceptiques aux aprioris bien pendus. Composée d’une purée de courge musquée, d’une sauce crémeuse au chèvre, de noix grillées et de persil, elle fédère tous les ingrédients du lexique réconfortant. Son enveloppe, croustillante à l’extérieur, mais duveteuse à l’intérieur, couronne l’ensemble.
Aussi chaleureuse qu’un plat de grand-mère et aussi distinguée qu’une création cinq étoiles, cette bûche salée n’a pas d’égal. Elle donne à voir un nouveau visage de la cuisine végétarienne, plus flatteur.
4 – Bûche salée bacon, cranberries, pistache et miel
Vous connaissez probablement ces petites billes de fromage recouvertes tantôt de fruits secs, tantôt de graines qui se dévorent sans faim en individuel. Ici, c’est le même concept, mais en version XXL.
Cette bûche salée chèvre, mielest tapissée de cranberries, d’éclats de bacon et de flocons de pistaches. Avec une parure aussi incendiaire, elle nous ferait presque oublier les bonnes manières. À déposer sur un biscuit apéro ou des doritos pour une tonalité plus décomplexée, cette bûche salée devient le trait d’union gourmand de l’apéro. C’est le préambule croquant qui fait la différence. Psst : vous pouvez corser la partie en intégrant au fromage une fine pellicule de piment d’Espelette.
La bûche salée, déroutante, mais brillante, promet des préliminaires à couper le souffle. À des années-lumière de la typicité, elle donne lieu à des trompe-l’œil aussi beaux que bons. Couplée à un cocktail « virgin » et à d’autres réjouissances apéritives, elle l’emporterait presque sur sa jumelle sucrée. Mais le débat reste ouvert.