Vous avez les papilles vagabondes ? Faites-les voyager à revers de fourchettes au gré de Pad Thaï généreux et dépaysants. Cette spécialité culinaire est à la Thaïlande ce que le bœuf Bourguignon est à la France : un emblème. Traditionnellement composé de nouilles de riz sautées, de cacahuètes, d’œufs brouillés et de pousses de soja, ce plat aux accents d’ailleurs traduit toute l’hospitalité du pays du sourire. Voici donc 5 recettes de pad thaï pour mettre un peu de Bangkok dans les assiettes.
Comment préparer un Pad Thaï ?
Ce qui fait toute l’essence du Pad Thaï, c’est sa sauce. Percutante en bouche, elle fusionne tamarin (sorte de datte indienne), sauce soja salée et cassonade. Ces trois ingrédients donnent lieu à un jus aux délicieuses notes caramélisées. Pour ce qui est du plat en lui-même, rien de très pointilleux. Il suffit de faire sauter des nouilles de riz au wok à feu vif et d’y ajouter des œufs, des graines germées, du tofu, des oignons nouveaux et des crevettes grillées (facultatif).
Si cette recette s’apprécie dans sa forme brute, elle n’est pas figée et peut se permettre quelques folies. Il existe de nombreuses variantes avec du porc, du poulet, du tempeh pour les protéines. La sauce peut être remplacée par du beurre de cacahuète ou d’amande… Pour une version plus digeste, on remplace facilement les pâtes au riz avec des nouilles aux oeufs, des nouilles de soba ou encore des spaghettis à base de légumes (courgettes, carottes, butternut).
En ce qui concerne l’assaisonnement, vous avez quartier libre. Vous pouvez ajouter de la coriandre pour « végétaliser » le plat ou de la poudre de piments séchés pour le rendre plus nerveux. Pour ajouter le Pad Thaï à vos bagages culinaires et entamer un petit road trip gourmand à coup de baguettes, picorez dans ces quelques inspirations. Voilà des pâtes comme vous ne les avez jamais vues.
1 – Pad Thaï estival à la mangue
Avec sa texture fibreuse, son goût paradisiaque et sa chair ensoleillée, la mangue se hisse merveilleusement dans les plats salés. Elle confère au pad thaï une certaine douceur et un caractère plus exotique.
Elle forme d’ailleurs un réjouissant tandem avec les brisures de cacahuète. Vous pouvez l’ajouter crue lors du dressage ou alors la faire rôtir directement dans le wok pour lui donner une consonance fumée.
2 – Nouilles sautées au tofu grillé (vegan)
Pour que votre Pad Thaï soit le plus polyvalent possible, l’apport de protéines est primordial. Le tofu, un dérivé du soja, répond brillamment à cette quête nutritive. Découpé en gros cubes et dorés à souhait, il s’imprègne des effluves marquées du Pad Thaï.
Croustillant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur, il accentue le confort de la recette. Ici, il trône en compagnie d’une sauce chili relevée, de champignons et de morceaux de poivron rouge. De quoi se faire une nouvelle idée du tofu.
3 – Pad Thaï aux nouilles de courgette
Si vous cherchez une alternative plus légère aux pâtes à base de féculent, troquez-les contre des nouilles de courgette. Cuites à vif, elles conservent un côté croquant qui fait toute la singularité du plat.
Pour leur donner cette forme longiligne, aidez-vous d’un spiralizer ou d’un économe. Cette variante, à la fois maline et diététique, déploie une fraîcheur instantanée dans le Pad Thaï. Une touche de verdure qui fait largement la différence sur le palais.
4 – Nouilles sautées au poulet
Pour une formule plus familière et authentique, le Pad Thaï accueille la tendresse du poulet. Viande maigre par excellence, le poulet laisse transparaître un jus qui se fond divinement dans la sauce originelle du Pad Thaï.
Pour que le poulet ait une cuisson homogène, faites des petits morceaux. Cette recette plébiscite également le tempérament pétillant du citron, ce qui donne une autre dimension au plat.
5 – Pad Thaï en salade (vegan)
Dans l’optique des journées estivales ou des lunchs en open space, le Pad Thaï se préfère en salade. Une variante qui s’éloigne de la recette de référence, mais qui n’est pas moins convaincante. Pas de nouilles à l’horizon, seulement des crudités taillées en lamelles.
Carottes, courgettes, poivrons, chou rouge et edamame sont les principaux instigateurs de ce mélange. Un Pad Thaï désaltérant qui se conclut en beauté sur une pincée de graines de sésame.
Brève histoire du Pad Thaï
Si le Pad Thaï est le propre de la Thaïlande, il n’est pas rare de le croiser sur les cartes des restaurants français. Pour cause, cette recette a l’avantage d’être nourrissante, complète et très parfumée. À la base, c’est plutôt un plat de street-food, dévoré à la hâte entre deux coins de rues. Le Pad Thaï a donc un côté assez urbain malgré ses saveurs signature.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce plat est loin d’être une invention ancestrale. Il est d’ailleurs plutôt moderne. Il a été inventé en 1930 par le Premier ministre de l’époque pour pousser la population locale à consommer des nouilles de riz, plus rentables dans une ère post-guerre. En plus de sa mission initiale, le Pad Thaï a su faire rayonner la culture « gastronomique » de la Thaïlande bien au-delà des frontières.
Il concilie ainsi les trois saveurs « étendards » du pays : le sucré, le salé et l’acidulé. Grâce à ses goûts authentiques et sa composition éclectique, le Pad Thaï est devenu l’hymne culinaire de la Thaïlande. Pour ce qui est du nom « Pad Thaï », il signifie littéralement « friture thaï » et fait écho à son mode de cuisson attitré, au wok. Si le Pad Thaï semble relever du plat complexe, dans les faits il est simple d’exécution. Il repose presque totalement sur l’équilibre des arômes.
Pour continuer cette escapade qui se déroule au bord des lèvres, vous avez l’embarras du choix. Faites un crochet par le Liban avec ces fabuleuses recettes de houmous ou prenez la route des villes insulaires avec ces spécialités méditerranéennes.