8 biopics captivants pour (re)découvrir le parcours de grandes artistes féminines

Les femmes artistes inspirent le 7e art et connaissent une deuxième heure de gloire sur le petit écran. Si de leur vivant, elles n’ont pas toujours eu la reconnaissance espérée, aujourd’hui elles ont enfin la lumière qu’elle mérite. Des films biographiques plus ou moins adroits leur tirent un portrait élogieux. Honorez ces femmes qui ont fait rayonner notre culture et regardez ces biopics qui célèbrent de grandes artistes féminines, de Tina Turner à Colette.  

Tina

Ce biopic rembobine la vie tumultueuse de Tina Turner, de son enfance modeste dans le Tennessee rural à son ascension fulgurante en passant par l’enfer de la violence conjugale. Basé sur son autobiographie « I, Tina », ce film montre une Tina puissante, sur scène et hors des projecteurs. Il s’attarde sur ses jeunes années, dans une famille dysfonctionnelle, puis sur sa relation avec Ike Turner, rapidement passé de sauveur à bourreau.

Le biopic explore tous les chapitres de sa vie, sans rien glamouriser ni romancer. Il ne se contente pas de dépeindre la chanteuse hors normes qu’est Tina Turner. Il révèle la femme combative et résiliente derrière l’artiste et pénètre dans son intimité. Ce biopic, largement salué par la critique, est d’une rare justesse. C’est certainement l’un des biopics les plus réussis sur les artistes féminines.

Big Eyes

Même si les biopics ne sont pas toujours fidèles à la réalité et s’octroient quelques libertés narratives, ils ont le mérite de sortir des artistes féminines de l’ombre. C’est le cas de « Big Eyes », écrit par l’inimitable Tim Burton. Ce film revient sur le plagiat artistique le plus scandaleux du XXe siècle. L’intrigue s’ouvre dans les années 50 et se resserre sur Margaret Ulbrich, une artiste prometteuse, mais trop introvertie pour partager ses œuvres, pourtant singulières. Elle essaie de gagner sa vie comme elle peut en tirant le portrait aux passants dans la rue.

Lorsqu’elle rencontre Walter Keane, qui deviendra rapidement son mari, ce dernier décèle tout de suite le potentiel de Margaret. Il faut dire qu’elle a une vraie signature : elle peint des enfants aux yeux démesurément grands qui fascinent autant qu’ils dérangent. Walter, vendeur d’art charismatique et ambitieux, expose ses œuvres dans sa galerie et se targue d’en être l’auteur. Il prétend être plus crédible dans ce rôle de « créateur » et que c’est meilleur pour les affaires. Mais Margaret ne supporte plus cette situation, complètement injuste. Elle intente un procès contre Walter pour défendre ses droits et enfin tirer profit de son travail.

Nina

Parmi les biopics sur les grandes artistes féminines, celui-ci fait exception et aborde ce genre périlleux différemment. Bien loin de glorifier la grande Nina Simone, il se fige sur une phase sombre de sa vie et se cantonne à ses dernières années, bien après son triomphe. Il dévoile une Nina Simone fragile, désespérée, alcoolique et en mal de succès. C’est la décadence. À l’hôpital, où elle est suivie de près, elle se lie avec un infirmier qu’elle considère comme un « fils adoptif ». Ses souvenirs prennent la forme de flashbacks saccadés.

Son enfance en tant que prodige du piano, les discriminations raciales qu’elle a subies, et sa transition vers une carrière de chanteuse de jazz et de soul… le biopic récapitule sa riche vie par morceaux, en tombant parfois dans le « spectaculaire ».

Colette

Si aujourd’hui, Colette est un monument de la littérature française, elle est restée longtemps dans l’ombre de son époux. C’est ce qu’illustre ce biopic, dans lequel Keira Knightley prête ses traits à l’écrivaine rebelle. Le film commence dans la campagne bourguignonne, où Colette mène une vie simple. Elle épouse Willy, un écrivain parisien imbu de sa personne et coureur de jupons.

C’est ainsi que Colette participe à des événements mondains et se familiarise avec le milieu artistique foisonnant de la capitale. Elle commence à parfaire sa plume et se découvre des talents d’écriture, qui n’échappent pas à l’opportuniste Willy. Son époux lui confie la tâche d’écrire pour lui, sans que son nom à elle ne soit mentionné. Elle devient alors « le cerveau créatif et les petites mains » de son époux, qui, lui, profite de son temps libre pour batifoler. Ce biopic montre avec franchise l’emprise de Willy sur son art, qui lui est injustement volé. Il fait aussi ressortir le caractère de Colette, qui refuse d’être l’esclave de quiconque.

La môme

Edith Piaf fait partie du patrimoine français. Ses chansons sont intemporelles et s’apparentent presque à des hymnes nationaux. Ce biopic poignant condense sa florissante vie en 2h20. Il met en lumière ses triomphes artistiques, ses tragédies personnelles et son combat pour survivre dans un monde impitoyable. C’est Marion Cotillard qui campe le rôle de cette légende de la chanson et elle donne de la profondeur à ce personnage aussi passionné que torturé.

De son enfance miséreuse, à mendier le sou dans la rue à ses premiers pas sur la scène d’un cabaret jusqu’à sa consécration, ce biopic n’omet aucun détail. D’ailleurs, il montre une Édith Piaf que le public connaît moins : infiniment malchanceuse. Entre le meurtre de son premier mentor, celui à qui elle doit sa réputation actuelle et la mort précoce de son mari dans un crash aérien, Édith Piaf a vécu de nombreux drames, très bien retranscrits à l’écran. Celle qui chantait « La vie en rose » voyait plutôt la vie en noir. Mais elle a chanté jusqu’à son dernier souffle.

Dalida

Le film « Dalida » réalisé par Lisa Azuelos retrace la vie de la chanteuse solaire, depuis son enfance en Égypte jusqu’au sommet de sa carrière. Cette artiste à la voix chaleureuse et aux titres mémorables n’a pas eu une vie facile. Ce biopic lève d’ailleurs le rideau sur ses déboires amoureux. Elle entretient des relations passionnées, mais souvent destructrices, notamment avec des hommes qui se suicident ou la quittent.

En perpétuelle quête d’amour et de sens, elle semble jouer à cache à cache avec le bonheur. Le biopic explore le contraste entre sa lumière sur scène et ses ténèbres intérieures, culminant avec son suicide en 1987. Sveva Alviti incarne brillamment cette figure complexe, rendant hommage à son héritage musical et à son côté vulnérable.

Frida

Parmi les biopics captivants sur les artistes féminines, celui-ci se consacre à une peintre révolutionnaire, qui a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’art. Il part de son dramatique accident de bus, dont elle a gardé de profondes séquelles et s’étire jusqu’à sa reconnaissance internationale.

Le film explore sa relation tumultueuse et passionnée avec Diego Rivera, faite d’amour, de trahisons et d’inspiration mutuelle, ainsi que son engagement politique en faveur des causes socialistes et féministes. À travers ses peintures, Frida transforme ses souffrances physiques et émotionnelles en œuvres puissantes, symboles de résilience. Ce biopic, porté par Salma Hayek, montre l’envers de ses autoportraits, qui ont désormais une valeur inestimable.

Back to Black

Ce biopic retrace la carrière de la sulfureuse Amy Winehouse, de ses premiers pas dans le jazz à ses plus grandes réussites musicales. Ce n’est pas un biopic au sens propre du terme puisqu’il pointe surtout les caméras sur sa romance chaotique et toxique avec Blake Fielder-Civil. Une relation qui a fait sombrer la pin-up du jazz dans les drogues dures et l’alcool. Celle qui a tristement rejoint le club des 27 renaît sur petit écran dans la peau de Marisa Abela, une jeune actrice, pas toujours à la hauteur de ce rôle colossal. Ce biopic n’en est pas vraiment un puisqu’il ne cible qu’une partie de la vie de la chanteuse. Toutefois, il immortalise le talent incroyable de cette artiste au look rétro et à la voix rauque.

Ces biopics conçus en l’honneur de grandes artistes féminines vont dans les coulisses de leur vie. Mais tous ne se valent pas. Si certains visent juste et évitent la caricature, d’autres sont plus médiocres. C’est le cas de Blonde, un film semi-biographie qui résume Marylin Monroe à une blonde naïve.  

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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