Le Festival de Cannes revient du 13 au 24 mai 2025 avec une compétition officielle qui met en lumière une nouvelle génération de talents féminins. Parmi les 19 films en lice pour la Palme d’or, 6 sont réalisés par des femmes. Un chiffre encore modeste, mais qui témoigne d’une progression constante vers une représentation plus équilibrée. Zoom sur celles qui pourraient bien repartir avec un prix cette année 2025.
Julia Ducournau, un retour très attendu
Palme d’or en 2021 pour « Titane », Julia Ducournau revient en compétition avec « Alpha », un film à l’esthétique singulière et à la charge émotionnelle forte. Situé dans une ville fictive des années 1980, inspirée de New York, le film suit une jeune fille confrontée à la maladie d’un de ses parents, sur fond de crise du sida. Cette nouvelle proposition pourrait de nouveau séduire le jury.
Kelly Reichardt, la maîtresse du minimalisme américain
La réalisatrice américaine présente « The Mastermind », un drame policier au casting prestigieux. Connue pour sa façon d’observer les silences et les paysages, Kelly Reichardt livre ici un thriller intime, ancré dans l’Amérique des années 1970. Sa subtilité narrative et sa rigueur esthétique pourraient être récompensées cette année 2025.
Hafsia Herzi, première fois en compétition officielle
La comédienne et réalisatrice française Hafsia Herzi fait son entrée dans la compétition cannoise avec « La Petite Dernière ». Un film sensible sur l’adolescence, les racines et les tensions familiales. Un regard singulier sur la jeunesse contemporaine qui pourrait trouver un écho fort au sein du jury.
Carla Simón, entre tradition et modernité
Après avoir reçu l’Ours d’or à Berlin, la réalisatrice espagnole Carla Simón revient avec « Romería ». Le film explore les bouleversements d’une famille espagnole confrontée à la disparition de ses repères culturels. Carla Simón poursuit son travail d’observation sur l’identité rurale avec une poésie visuelle et humaine.
Chie Hayakawa, l’émotion venue du Japon
La cinéaste japonaise présente « Renoir », une histoire douce-amère centrée sur une fillette et son père malade à Tokyo, en 1987. D’une grande finesse, le film traite des liens familiaux et de la résilience. Chie Hayakawa pourrait créer la surprise avec ce portrait intime et touchant.
Mascha Schilinski, le regard allemand sur les secrets de famille
La réalisatrice allemande Mascha Schilinski signe « In die Sonne schauen » (Sound of Falling), un drame familial où se mêlent souvenirs, silences et vérités cachées. Son travail, encore peu connu du grand public, pourrait être révélé au monde lors de l’édition 2025 du Festival de Cannes.
Des femmes aussi dans les autres sélections
En parallèle de la compétition officielle, d’autres figures féminines marquent cette 78e édition. Scarlett Johansson, pour la première fois derrière la caméra, présente « Eleanor the Great » dans la section « Un Certain Regard ». Le film met en scène une relation intergénérationnelle touchante, entre une femme de 90 ans et une jeune adulte.
Une présidente du jury engagée : Juliette Binoche
Juliette Binoche, actrice emblématique et engagée, préside le jury cette année. Lauréate en 2010, elle apportera un regard sensible et exigeant. Sa présence renforcera la dimension féminine de cette édition et pourrait influer sur les choix du palmarès.
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Avec une compétition où les voix féminines se déploient avec force et diversité, le Festival de Cannes 2025 pourrait marquer une nouvelle étape dans la reconnaissance des talents de réalisatrices et d’actrices. Si le nombre de femmes en lice reste à améliorer, la qualité et l’audace des propositions laissent entrevoir un palmarès riche en émotions et en engagement.