Qu’ils soient houleux ou fusionnels, les rapports qui se tissent entre mère et fille sont tous singuliers. Malgré les accrocs et les multiples embuscades, le cordon ombilical se déploie en silence. Ces films et séries célèbrent la relation mère-fille dans toute sa pluralité sont parfaits pour une soirée mère-fille. Des créations tantôt déjantées, tantôt larmoyantes qui prennent le pouls de cet amour insaisissable. À regarder avec un paquet de pop corn et un plaid douillet pour la fête des Mères. Ça changera des albums photo.
1 – Lol
Ce film iconique ausculte avec justesse la relation tumultueuse entre une mère légèrement décomplexée et sa fille en pleine crise d’adolescence. Il raconte l’histoire et surtout les déboires de Lola, Lol pour les intimes. Alors que l’année scolaire vient à peine de débuter, l’intrépide Lola est touchée par une terrible peine de cœur. Son petit ami Arthur lui avoue l’avoir trompé pendant les vacances d’été et la largue sans remords.
En parallèle de sa vie scolaire mouvementée, Lola entretient un lien tendu avec sa mère Anne. Sa maman, divorcée, reproche à sa fille de ne plus rien lui confier. Lola, de son côté soupçonne sa mère d’être retombée dans le lit de son ex, qui n’est autre que son père. Un rapport mère-fille en pleine métamorphose, qui se désagrège à petit feu dans l’incompréhension la plus totale. Tandis qu’Anne tente de cultiver une complicité, Lola, elle, préfère s’enfermer dans le silence. Un film qui montre avec légèreté toute la complexité des relations mères-filles à la période charnière de la puberté. Un film parfait à voir lors d’une soirée mère-fille pour la fête des Mères !
2 – Freaky friday
Loufoque, déjanté et fantasque… voilà les trois ingrédients qui font le succès de ce film de 2003. Contrairement aux intrigues cérébrales et réfléchies, ce film aborde la relation mère-fille avec beaucoup plus de second degré. Tess, mère autoritaire et Anna, sa fille, âgée de 15 ans, ne se supportent plus. Anna ne digère pas le nouvel amour de sa mère et Tess est excédée par la musique de sa fille, trop « sauvage » à son goût. Sur fond de disputes et de coups bas, les deux femmes ne font que se déchirer.
Ni l’une ni l’autre ne veut faire d’efforts pour apaiser la situation. Mais pendant une énième dispute dans un restaurant chinois, la mère et la fille sont victimes d’un sort. Résultat : elles ont interverti leurs corps. Pour que leur entourage ne se doute de rien, elles tentent tant bien que mal d’apprivoiser leur nouveau quotidien. Tess doit se montrer assidue et Anna dévergondée. Un film captivant qui démêle les relations mères-filles avec un parti-pris complètement lunaire.
3 – Ma meilleure ennemie
Autre film à voir pour une soirée mère-fille. À la fois tendre et frontal, celui-ci explore les relations mères-filles sous le filtre des familles recomposées. Isabel, jeune photographe de mode talentueuse a pris la place de Jackie dans le cœur de Luke. Depuis, les deux femmes mènent une guerre silencieuse. L’ex-femme de Luke ne compte d’ailleurs pas se faire oublier. Elle vient régulièrement rendre visite à ses enfants dans l’ancien foyer familial, n’en déplaise à Isabel. Jackie reproche à sa rivale de ne pas avoir su s’attirer la sympathie de ses enfants. C’est dans cette atmosphère glaciale que l’intrigue se déplie.
Mais même si les deux femmes se détestent, elles vont devoir apprendre à composer ensemble pour le bien des enfants. Lorsque Jackie apprend qu’elle est atteinte d’un cancer, elle lève le drapeau blanc avec Isabel. Consciente de vivre en sursis, elle décide d’apprendre à sa pire ennemie comment devenir une « mère de substitution » lorsqu’elle ne sera plus là. Un revirement émouvant qui prouve l’ampleur de l’amour maternel.
4 – Mon bébé
Héloïse, mère de trois enfants, se montre particulièrement protectrice avec sa « petite dernière » Jade. Elle vient à peine d’atteindre la majorité qu’elle veut déjà épancher sa soif d’indépendance. Pour Héloïse, c’est le coup de massue : son bébé de dix-huit ans va s’envoler de l’autre côté de l’Atlantique, au Canada, pour continuer ses études. Héloïse, qui considère encore Jade comme son poupon, peine à envisager la séparation. Elle se met à capturer tous les moments de sa fille, quitte à en devenir étouffante. Tout son monde tourne autour de sa fille chérie.
Alors à mesure que le départ approche, la maman poule se projette dans un quotidien morose, complètement anémié. Cette envie dévorante de capturer le moindre petit détail finit par entacher sa relation si fusionnelle avec sa fille. Héloïse vit chaque instant à travers le petit écran de son téléphone, négligeant le temps présent. Un film saisissant sur un amour mère-fille inconditionnel et sans barrières.
5 – Mère-fille, mode d’emploi
Ce film au casting cinq étoiles porte à l’écran une relation mère-fille pour le moins explosive. Il suit le quotidien tempétueux de l’incorrigible Rachel Wilcox, incarnée par Lindsay Lohan. La jeune ado a un goût prononcé pour l’imprudence. Sa vie gravite autour du sexe, de la drogue, de l’alcool et de la grossièreté. Tout ça sous le regard désabusé de sa mère Lilly, pourtant assez rigide. Mais l’accident de voiture de Rachel sera la goutte de trop. Pour sortir sa fille de cette débauche, Lilly décide de l’envoyer en « séjour correctionnel » chez sa grand-mère, Georgia. Sauf que voilà, Lilly elle-même n’a pas remis les pieds dans sa maison d’enfance depuis plusieurs années.
Au gré du scénario, un triangle familial se dévoile sur fond de révélations et de confidences à cœur ouvert. Dans cette bourgade isolée, les trois femmes tentent de résorber leurs conflits de façon chirurgicale. Mais la tâche se complexifie avec l’entrée fracassante du petit ami de Lilly, un Don Juan peu fino. Un film lumineux qui met en abyme des relations mères-filles aux multiples résonances.
6 – Gilmore girls
À l’opposé polaire des relations mères-filles brumeuses, le lien qui unit Lorelai et Rory dans Gilmore girls force l’admiration. Cette série qui remonte au début des années 2000 traduit une complicité mère-fille comme il en existe peu. Les deux femmes sont aussi fusionnelles que des sœurs. Il faut dire que Lorelai n’avait que 17 ans lorsqu’elle est tombée enceinte de Rory. Ses parents n’ont pas digéré cette annonce et lui ont coupé les vivres. Lorelai s’est alors démenée pour élever sa fille seule et lui offrir une vie digne.
La mère et la fille, toujours au diapason, se comprennent sans même se dire un mot. L’une commence une phrase et l’autre la termine. Elles ont une connivence qui dépasse le rationnel. Elles partagent tout, des peines de cœur aux rituels beauté en passant par les sessions shopping. Cet amour presque siamois donne à voir un nouveau rapport mère-fille, plus sain et élogieux. La série Gilmore girls dépeint une connexion spirituelle hautement désirable qui donne envie de passer plus de temps au bras de maman. Une série incontournable à voir pour une soirée mère-fille !
7 – Little Fire Everywhere
Cette mini-série à mi-chemin entre le thriller et la comédie dramatique dédouble le quotidien de deux mères de famille complètement antinomiques. L’intrigante Mia débarque dans l’Ohio avec sa fille, sans repères ni attaches. La mère célibataire, alors en quête d’un logement, glane la pitié de Elena Richardson qui lui cède une demeure en location. Courtoise, aimable, respectueuse et parfaitement organisée, Elena est l’inverse de Mia, plus intuitive et insouciante. Malgré leurs différences de caractère, les deux femmes parviennent à s’entendre, jusqu’à ce que Mia devienne trop intrusive.
Les enfants d’Elena, plutôt discipliné.e.s et forgé.e.s aux bonnes manières, tombent sous le joug de la mère solo. Les deux femmes, chacune armée de leurs mystères, commencent à se méfier l’une de l’autre. Elena vire à la paranoïa et creuse dans le passé de Mia, à ses risques et périls. Les secrets des deux femmes finissent par infecter le noyau familial. Une série haletante qui retranscrit le poids des non-dits sur la famille.
Ces films et séries qui dissèquent les relations mères-filles transmettent un message : qu’importe les sursauts, ce lien reste éternel. Des oeuvres sentimentales qui poussent à la rétrospective.