Les JO sont au cœur de l’actualité en ce moment. Beaucoup vivent la compétition à travers la télévision et suivent les exploits des athlètes depuis leurs écrans. Mais entre deux épreuves, pendant l’entracte, pourquoi ne pas lancer un film qui jette les pleines lumières sur cette grand-messe du sport ? Pendant la période estivale, les programmes du soir sont assez peu entraînants. Il n’y a que des rediffusions de films des années 20 dont la couleur en noir et blanc atteste de la vétusté. Une bonne raison pour prolonger la ferveur des JO dans l’obscurité de votre chambre à coucher et redécouvrir les temps forts de ces olympiades. Avec ces films inspirés des Jeux olympiques, vous quittez les gradins pour tutoyer les plus grands champions de l’histoire et admirer des success-stories qui donnent envie de se dépasser. À vos marques, prêt.e, matez !
Les Chariots de Feu
Parmi les films qui déclarent leur flamme aux Jeux olympiques, celui-ci remonte assez loin dans les archives. Il rembobine jusqu’aux JO d’été de 1924 et se met dans les pas de deux athlètes britanniques, prédisposés à la course à pied. Les convictions au corps, tous deux courent pour remporter bien plus qu’une médaille. Eric Liddell, fervent chrétien écossais, foule la piste pour la gloire de Dieu tandis que Harold Abrahams, un étudiant juif à Cambridge, se hisse dans les starting-blocks pour piétiner les préjugés et prouver sa valeur.
Au-delà d’avoir des turbos à la place des jambes, les deux sportifs ont aussi en commun de concourir pour mener un combat personnel. Plus qu’une histoire de performance, c’est avant tout un récit humain, une invitation à être soi. « Les Chariots de feu » célèbre divinement l’esprit de détermination et de persévérance dans le sport.
La couleur de la Victoire
1936. L’Allemagne, dévorée par le nazisme et campée par Hitler, sert de décor aux Jeux olympiques. C’est dans ce pays en proie à l’intolérance et à la rigidité d’esprit que Jesse Owens va devenir, contre toute attente, une icône mondiale et enchaîner les records. Le film suit le parcours hors-norme de cet athlète afro-américain. Lors de ces JO de Berlin qui se tiennent pendant l’entre deux-guerre, il défend les couleurs de son pays, mais aussi et surtout celle de sa peau.
Petit fils d’esclave, il venge ses ancêtres sur une terre hostile minée par le racisme et empoche quatre médailles d’or presque successivement. C’est une véritable prouesse. Malgré les obstacles dressés sur son parcours, il surpasse tous les possibles et fait un beau pied de nez à l’idéal de la « race aryenne ». Un sprint en faveur de la différence, mené avec succès ! « La Couleur de la Victoire » est un des films les plus touchants sur les Jeux olympiques.
Rasta Rockett
Comment parler des films qui se consacrent aux Jeux olympiques sans évoquer ce grand classique. Loin d’être solennelle, cette comédie aborde la compétition sous un angle un peu plus loufoque et comique. Elle narre l’histoire vraie de la première équipe jamaïcaine de bobsleigh aux Jeux olympiques d’hiver de 1988 à Calgary. Une discipline assez insolite pour un pays qui est plus habitué aux chaleurs de plomb qu’aux averses de neige. L’équipe, au départ assez peu crédible, n’attire aucun espoir. Les sponsors, eux aussi frileux, ne prennent pas du tout leur projet au sérieux.
Il faut dire que les quatre Jamaïcains, embarqués dans ce challenge pour devenir des as de la glisse, n’ont jamais vu la neige. Sous les encouragements de leur entraîneur excentrique Irv Blitzer, ancien champion de bobsleigh disgracié, ils finissent par toucher du bout du doigt leur rêve olympique. Malgré le scepticisme ambiant et les moqueries, ils arrivent au sommet de leur art. Une célébration de la détermination et de l’esprit d’équipe qui propage d’innombrables frissons.
Munich
Signé du grand Steven Spielberg, génie du 7e art, ce thriller dramatique brosse un pan sombre des JO. Il retrace la chronologie du terrible massacre des athlètes israéliens lors des JO de Munich en 1972. Il suit un groupe d’agents israéliens dirigé par Avner Kaufman, chargé de traquer et d’éliminer les membres de l’organisation palestinienne responsable de l’attentat, baptisée « Septembre Noir ».
Alors que la mission se transforme en une chasse à l’homme complexe et moralement ambiguë, Avner et son équipe sont confrontés à des dilemmes éthiques, des tensions internes et des questions sur la légitimité de leur vengeance. Ce film, qui a tout d’un chef-d’œuvre, narre cette tragédie des JO, encore bien fraîche dans les mémoires.
Eddie the Eagle
Parmi les films qui rebondissent sur les Jeux olympiques et immortalisent les moments phares de la compétition, celui-ci est une leçon de vie. « Eddie the Eagle » dépeint le parcours improbable de Michael « Eddie » Edwards, un anti-héros aux grandes ambitions, mais dénué de talents. Depuis le plus jeune âge, il s’imagine sur les podiums des JO, avec des médailles au cou et face à une foule en délire. Sauf que voilà, il n’a jamais réussi à briller dans aucun sport.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il y a peut-être une seule discipline dans laquelle il excelle : la maladresse. Cependant, si personne ne croit en lui, pas même ses parents, un ancien champion américain va se prendre d’affection pour Eddie et l’emmener loin. Il l’aide à prendre part aux JO d’hiver de Calgary dans la discipline à risque du saut à ski. L’itinéraire atypique de Eddie délivre ainsi un beau message d’optimisme à toutes les personnes qui ne se sentent pas à la hauteur.
Moi, Tonya
Certains films, pieds et poings liés aux Jeux olympiques, font un zoom sur la carrière sportive des athlètes féminines, souvent laissées sur le banc de touche du 7e art. C’est le cas de ce drame biographique percutant qui retranscrit la vie tumultueuse de Tonya Harding, une patineuse artistique américaine controversée. C’est d’ailleurs l’incroyable Margot Robbie qui occupe ce premier rôle. Tonya a plusieurs fois eu sa place dans les gros titres, mais pas toujours pour les bonnes raisons. Excellente sur glace, mais aussi insolente dans la vraie vie, elle n’était pas du genre fair-play.
Sa discipline de nature gracieuse jurait avec son tempérament tempétueux. D’ailleurs, le film gravite autour d’une affaire qui a secoué le monde du patinage. Accusée d’avoir agressé sa rivale, Nancy Kerrigan en 1994, pour la disqualifier, Tonya n’a cessé d’être dans la tourmente. Présenté comme un documentaire factice, le film dévoile les difficultés personnelles et professionnelles de Harding, y compris son enfance difficile, son mariage compliqué et les manipulations entourant l’incident de Kerrigan.
Les sorcières de l’Orient
Ce documentaire captivant se penche sur l’équipe féminine de volley-ball japonaise qui a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964. Le film explore le parcours de ces athlètes exceptionnelles, surnommées les « Sorcières de l’Orient » en raison de leur style de jeu innovant et de leur discipline rigoureuse. L’équipe composée d’ouvrières a créé la surprise devant les filets.
À travers une compilation d’images d’archives, de témoignages et quelques passages d’un animé conçu en leur honneur, le documentaire révèle l’impact de leur victoire sur le sport féminin et la société japonaise, tout en mettant en lumière leur préparation intense, leur cohésion d’équipe et leur esprit de compétition unique. Le film célèbre non seulement leur succès olympique, mais aussi leur contribution à l’évolution du volley-ball féminin.
Ces films, qui donnent une autre vision des Jeux olympiques, vont vous scotcher à votre canapé et vous réconcilier avec le sport de haut niveau. En outre, si vous voulez vous doper à grande dose de films sportifs, sillonnez cette liste 100 % girl power ! Après cela, vous aurez une culture sportive en béton armé.