Depuis le 8 décembre dernier, vous pouvez retrouver les trois premiers épisodes du documentaire Harry & Meghan sur Netflix. Ce dernier a totalisé 81,55 millions d’heures de visionnage dans le monde en une semaine. Netflix a affirmé que plus de 28 millions de foyers ont au moins commencé à regarder la série. Pour comprendre un tel engouement nous avons donc binge-watché la série pour vous. En voici l’essence.
Un documentaire millimétré
Dans son trailer, le documentaire Harry & Meghan nous promet de donner sa version des faits quant au retrait du couple princier de la famille royale en 2020. Nous nous attendons donc à des révélations sur les relations entretenues avec Buckingham Palace. Les trois premiers épisodes se concentrent sur la naissance de l’idylle, puis sur la traque du couple par la presse. Pour les scoops on repassera… Il faudra sûrement attendre les trois prochains épisodes, qui sortent demain 15 décembre, pour entendre parler des litiges avec la famille royale.
Néanmoins, le premier coup de maître opéré par le couple est l’auto-production du documentaire. En effet, il est produit par Archewell Productions, leur propre boite de production. Grâce à cela, Meghan et Harry ont été totalement libres de montrer et conter ce qu’iels voulaient, sans présenter de contrepoint.
Aussi, ce documentaire jouit de l’exclusivité, sous tous rapports. C’est-à-dire qu’au-delà de nous raconter leur histoire de l’intérieur, le duc et la duchesse de Sussex nous laissent entrer dans leur intimité. Nous avons accès à tout ce qui nous était auparavant inaccessible. Cela nous a happé.e.s malgré le fait qu’on apprenne que peu de nouvelles choses.
Meghan Markle, princesse malgré elle
(attention spoiler) Le documentaire Harry et Meghan débute en 2020, alors que le couple annonce son départ de la famille royale. Vous l’ignoriez peut-être mais cet événement a retourné le Royaume-Uni. Dès lors, le prince Harry justifie cette décision par une phrase qui est plusieurs fois répétée dans les 3 premiers épisodes.
« Je comprends qu’il y ait des gens qui désapprouvent cette décision et la manière dont je l’ai fait, mais je savais que je devais faire tout mon possible pour protéger ma famille, surtout après ce qui est arrivé à ma mère. Il était impossible que l’histoire se répète. »
Dans ces trois épisodes, le couple ne revient pas tant sur sa relation avec la royauté anglaise. La seule exception est une phrase lancée par Harry : « Ils étaient heureux de mentir pour protéger mon frère. Ils n’étaient jamais prêts à dire la vérité pour nous protéger ».
Les autres allusions à la royauté concernent plutôt l’apprentissage du protocole par Meghan. Par exemple, elle raconte sa première rencontre avec le prince William et Kate Middleton au cours de laquelle un décalage s’était fait ressentir. Elle résume cela en une phrase concise : « Je crois que j’ai compris très vite que le formalisme extérieur était aussi de mise en privé ». Dans un parallèle avec le film « Princesse malgré elle », Meghan Markle explique qu’elle n’a pas reçu de formation pour devenir membre de la famille royale. Elle a donc dû se débrouiller seule, au point d’apprendre l’hymne national sur Google.
Des médias oppressants
La pierre angulaire de ce reportage touche les médias. De la vie puis le décès de sa mère, à son mariage avec une actrice américaine, Harry dépeint une médiatisation malsaine.
Le documentaire Harry & Meghan nous plonge dans l’enfance du prince, déjà baignée dans la presse. Ensuite, il rappelle le décès de Lady Di, victime d’un accident de voiture alors qu’elle était pourchassée par des paparazzis en août 1997. Alors qu’il a vu « la douleur et la souffrance des femmes qui se marient à cette institution », le prince Harry a cherché à tout prix à protéger sa compagne des médias.
On comprend que quitter la couronne était ainsi plus que nécessaire pour lui. Après la révélation de leur relation, l’actrice américaine Meghan Markle a subi un véritable harcèlement de la presse. Elle explique que sa maison à Toronto était encerclée, qu’elle devait vivre les rideaux fermés, que des journalistes avaient payé un voisin pour installer une caméra chez elle. C’était une traque incessante. Et ce « rite de passage » comme le nomment des membres de la famille royale, était encore différent de ce qu’ont pu vivre les autres femmes à cause du métissage de Meghan.
Un documentaire qui dénonce le racisme
En mars 2021, l’interview qu’avaient donné le prince Harry et Meghan Markle à Oprah Winfrey avait suscité beaucoup de réactions. On y avait découvert que Meghan avait souffert de racisme de la part d’un membre de la famille royale. En plus de celui largement souligné dans les médias et auprès de la population anglaise, l’épouse du prince s’est retrouvée acculée.
Sur Netflix, on se rend compte que Meghan n’avait jusqu’alors jamais pris la mesure de sa couleur de peau. D’ailleurs, un des premiers articles écrits à son sujet la présente comme venant « presque de Compton », un quartier de banlieue de Los Angeles. Elle y répond très justement : « C’est factuellement faux et pourquoi stigmatiser ce quartier ? ». Pour remettre les pendules à l’heure, le documentaire nous offre tout un passage sur le colonialisme britannique.
Si publiquement Buckingham Palace n’a pas réagi à la diffusion de ce documentaire, il est possible que cela soit imminent. En effet, demain 15 décembre sort la seconde partie et elle promet d’être explosive selon une source chez Netflix !