On n’avait pas vu Justin Timberlake à l’écran depuis « Wonder Wheel », de Woody Allen, en 2017. Il revient dans le drame de Fisher Stevens, « Palmer » disponible sur Apple TV + depuis le 29 janvier. Dans le rôle principal, il interprète un personnage dramatique qui se lie d’amitié avec un garçon pas comme les autres qui brise les stéréotypes de genre. Découverte.
Justin Timberlake un prisonnier en rédemption
Le pitch peut paraître un peu simpliste d’un premier abord. Palmer, ancienne vedette de football, se retrouve envoyé en prison à cause d’une erreur de jeunesse. Quand il sort de prison et revient dans sa ville natale, il veut se racheter et se faire discret. Vivant chez sa grand-mère, Palmer, interprété par Justin Timberlake, couche un soir avec sa voisine toxicomane. Il découvre qu’elle a un jeune garçon de 8 ans, Sam, qu’elle néglige.
Sauf qu’un matin, la mère junkie disparaît. Un autre, la grand-mère de l’ex-taulard décède. Palmer prend alors Sam sous son aile. On aurait pu s’arrêter et ici et rajouter la partie de la romance avec l’enseignante de l’école dans laquelle Palmer travaille comme agent d’entretien. Mais le scénario introduit un élément qui change la donne : Sam, jeune garçon à lunettes et à la voix aiguë, aime jouer avec des poupées, s’habiller en fille et est un fan incontestable de la série animée « Les Princesses volantes Pénélope ».
Une bataille sans fin contre la reconnaissance
De prime abord, Palmer tente de convaincre Sam que les « les garçons ne s’habillent pas en fille« . L’enfant, têtu et bien décidé à ne pas en démordre, persiste. Quand Palmer tente de le dissuader de rentrer dans le « Club Pénélope » car « seules des filles en sont membres« , Sam répond sans flancher : « Eh bien, je serai le premier garçon« . C’est ici que le film prend un tournant qui brise les stéréotypes de genre.
Au plus grand étonnement du/de la spectateur‧trice, et de l’entourage de l’ancien prisonnier d’ailleurs, Palmer, qui connaît bien la notion de rejet à cause d’une différence, soutien le jeune garçon. Dans toutes ces démarches, Palmer, aka Justin Timberlake, se bat ainsi pour lui, prend des risques face à une mère dangereuse de retour dans la vie du petit Sam. Il le défend également lors d’un évènement costumé où Sam arbore un déguisement de princesse ailée.
Sam, un personnage attachant et réaliste
Les critiques sont, comme à leur habitude, divisées. Aussi bien par l’interprétation de Justin Timberlake « en demi-teinte » qui vire par moments au mélo un peu tire-larmes selon certain‧e‧s, que par la qualité du long-métrage allant un peu vers « la facilité ». Par contre, les journalistes américain‧e‧s s’accordent tou‧te‧s pour faire les éloges de la performance du jeune Ryder Allen qui, à seulement 8 ans, nous en met plein la vue dans le rôle de Sam.
Ainsi, avec son énergie folle, les nuances de son rôle et sa complicité avec Justin Timberlake pendant 1h50, il fait de ce film, un récit épatant qui aborde de multiples sujets de société. De quoi nous questionner, et tout cela à travers les yeux d’un petit garçon au caractère bien trempé.
« Palmer » est d’ores et déjà disponible sur Apple TV +. Si vous regardez ce film, faites-nous part de votre avis sur le forum.