On sait tou.te.s plus ou moins ce qu’est l’autisme. Du moins on pense tou.te.s le savoir. Mais si on vous demande en quoi consiste précisément ce trouble neurobiologique ou ce qu’il implique, ce n’est pas certain que vous soyez tou.te.s en mesure de répondre. Le court métrage « Les Chaussures de Louis » tente de remédier à cet écueil avec poésie.
Changement de perception
À travers « Les Chaussures de Louis », le.a spectateur.rice est poussé.e à se mettre à la place d’un enfant autiste afin d’appréhender ce qu’il peut ressentir. Louis, 8 ans et demi, arrive dans sa nouvelle école et doit se présenter. Un exercice redouté par beaucoup d’enfants, notamment ceux autistes. Alors autant le faire de manière exhaustive.
Le jeune garçon explique donc tout ce qui peut lui passer par la tête avec le langage d’un adulte miniature. Car c’est aussi ça l’autisme. Un discours émouvant qui s’accompagne de douces images toutes aussi révélatrices sur la manière de fonctionner de Louis et sa perception du monde.
Un soin tout particulier apporté à la réalité
Ce changement de perception, Kayu Leung, Marion Philippe, Théo Jamin et Jean-Géraud Blanc, les quatre jeunes réalisateurs issus de l’école d’animation 3D MoPA, l’ont voulu le plus réaliste possible. Pour ce faire, ils ont recueilli les témoignages de personnes directement concernées par l’autisme.
Un soin tout particulier de l’exactitude qui leur a valu une certaine reconnaissance puisque le court métrage a été nominé dans pas moins d’une soixantaine de festivals partout dans le monde. Il a d’ailleurs déjà remporté sept récompenses, dont un Student Academy Award pour la catégorie « animation internationale ».
Quoi qu’il en soit, nous, à la rédaction on valide fort ce mini-film d’animation plein de poésie qui permet de mieux appréhender ce que peuvent ressentir les personnes porteuses de troubles autistiques. Parce que mieux comprendre, c’est aussi mieux accepter.