Vous êtes plutôt du genre discret.e ou solitaire ? Vous ressentez régulièrement le besoin de vous retrouver au calme pour recharger vos batteries ? Les autres vous trouvent froid.e, renfermé.e, associable… À force, vous pensez que quelque chose cloche chez vous ? Crevons l’abcès immédiatement : non, vous n’êtes pas « bizarre ». Non, vous n’avez pas besoin de « faire des efforts ». Oui, vous êtes parfaitement normal. Dans son tout premier livre « Content de vous voir ! », Nicolas Méra, livre un regard bienveillant ponctué d’humour sur les maladroits sociaux de tous horizons. Découverte.
« Une armée de maladroits sociaux en puissance »
2020 est décidément une année déstabilisante. Et pas seulement pour les plus grands timides, casaniers ou introvertis de ce monde. Ce contexte (très) anxiogène, contribue à révéler un maladroit social en bon nombre d’entre nous. C’est en tout cas l’avis de Nicolas Méra.
Après s’être immiscé dans le monde de la communication ou encore de la presse, ce jeune homme débarque au rayon littérature avec son tout premier livre : « Content de vous voir ! – Surmonter la maladresse sociale et apprendre à (re)vivre avec les autres ». Un petit guide de confiance en soi dans lequel il dépeint successivement ses astuces et conseils de survie sociale.
Les personnalités sont toutes différentes. Certaines personnes ont des personnalités « bruyantes », avenantes et confiantes socialement, tandis que d’autres sont plus réservées, timides, voire casanières. Il faut de tout pour faire un monde, suggère un célèbre proverbe français. Pourtant, le fait d’être « maladroit en société » n’est pas toujours bien vu… Alors, dans une société qui valorise l’aisance sociale, comment s’y retrouver en tant que timides, introvertis ou casaniers ? Rassurez-vous, pas besoin de courir chez le psy.
« Dans le fond, l’anxieux social a sans doute un paquet de choses à dire, comme tout le monde. Le problème, c‘est qu’il ne parvient pas toujours à les exprimer convenablement. »
La maladresse sociale n’est pas une tare
L’objectif de l’auteur n’est pas de nous apporter une solution thérapeutique, ni de nous donner toutes les pistes pour devenir sociable. Mais bien simplement de nous transmettre une sorte de « boîte à outils pour tous ceux qui conçoivent les frontières de leur appartement comme le point de passage vers un monde inconnu et qui veut leur peau ». Un guide de survie sociale volontairement humoristique qui retrace l’histoire à son commencement (l’Homme de Neandertal) jusqu’à maintenant afin que nous puissions, de nous-mêmes, comprendre et apprendre…
Comment briser la glace grâce à quelques phrases simples ? Comment sortir de sa caverne ? Comment survivre en « territoires hostiles » (comprenez les bars, transports et autres lieux noirs de monde) ? Comment faire des rencontres ? Comment faire face à une situation de conflit ? Comment s’exprimer au travail ? Comment survivre à un entretien en visio ? Comment s’accepter tel que l’on est (coucou la tyrannie du miroir) ? Ou encore comment et quand appliquer la fameuse « PRS », cette position de repli social, qui comme la pls, est une technique qui peut sauver la vie. Autant de questionnements auxquels au fil des pages, Nicolas Méra apporte ses réponses, ses parades et stratégies plus ou moins loufoques.
En bref, un tas d’astuces simples, concrètes pour se sentir mieux dans son quotidien. À travers « Content de vous voir ! », Nicolas Méra nous livre avec légèreté tous les secrets pour être à l’aise en société. Un livre qui vous fera passer un agréable moment entre petites remises en question et rires. De quoi alléger la maladresse sociale de chacun de nous avec une bonne dose d’optimisme, solution parfois radicalement efficace en matière d’anxiété sociale.
Tous les « maladroits de ce monde – les casaniers, les introvertis, les réservés, les embarrassés et les confus » s’y retrouveront, c’est certain ! Laissons d’ailleurs à l’auteur le mot de la fin, qui conclut de la sorte joliment son ouvrage :
« L’angoisse sociale n’est pas un tort : elle illustre au combien la rencontre avec l’autre nous importe. (…) Et sans toutes ces anxiétés du quotidien, sans toutes ces piqûres de rappel qui nous martèlent que nous ne sommes pas infaillibles, serions-nous vraiment des êtres humains, au fond ?
Apprenez à vous apprécier pour ce que vous êtes, pour votre beauté si singulière, vos défauts inavouables qui vous rendent si spécial. »