Vous êtes enfin en congé pour cette fin d’année 2021 et souhaitez vous échapper grâce à une série ? Ou alors vous avec besoin de décompresser de vos journées ultra chargées ? Asseyez-vous, il faut qu’on vous parle de « Nona et ses filles », la nouvelle série feel-good d’Arte. Un pitch loufoque qui aborde finalement avec justesse un sujet trop peu évoqué.
Un vent de fraîcheur qui fait sourire
Être une femme indépendante et féministe, très bien. Avoir des triplées, c’est sport, mais c’est une jolie aventure. Tomber enceinte à 70 ans, le moins que l’on puisse dire c’est que c’est original. Bref, vous l’aurez compris, « Nona et ses filles », une série de Valérie Donzelli diffusée début décembre par Arte, n’a rien de banal et c’est ça qui fait justement du bien.
Durant neuf épisodes, on suit avec plaisir Élisabeth Perrier (Miou-Miou) dans sa vie trépidante de patronne du Planning familial du quartier de la Goutte d’or à Paris, de maman de Gabi, Manu et George et de (peut-être) future maman. C’est ce dernier point plutôt improbable qui réunit toute la famille dans l’appartement d’Elisabeth.
« Le point de départ était de faire un film sur une cohabitation entre une mère et ses filles. Il fallait un événement extraordinaire, qui entraîne leur retour chez leur mère. La maladie était trop triste. Et si elle était enceinte ? J’aimais cette idée à la fois impossible et choquante. Imaginer qu’une femme de 70 ans fasse des enfants, ça reste très tabou », confit Valérie Donzelli à Ouest-France
Une cohabitation hors-norme poétique
Quand elles apprennent qu’un petit nouveau ou une petite nouvelle est en chemin, les trois sœurs viennent donc soutenir leur maman… à domicile face à cette grossesse « tardive » et inattendue. Chacune a sa vie. La première est sexologue. La deuxième, femme au foyer. Et la dernière, éternelle étudiante en rédaction de sa thèse et vierge par conviction. Mais au sein du cocon familial, toutes sont aussi les enfants de leur maman. Des enfants avec un caractère bien trempé, cela dit en passant.
« J’ai été marquée par Thelma et Louise, par Hannah et ses sœurs, par des films qui racontent la relation entre les femmes, une relation de solidarité, d’écoute, de gentillesse, de générosité. Je suis très entourée de femmes, j’avais envie de dire que cela existait », a expliqué la réalisatrice au quotidien 20 Minutes
Un joyeux bordel autour duquel gravitent des personnages masculins comme le professeur André Breton, complètement piqué et maladroit, Antoine le marginal, l’imprévisible Dr Truffe et Christopher, le mari de Manu. Autant dire que le personnage de Nona est un hymne à la sororité, à l’affranchissement des normes du couple traditionnel, à la liberté d’aimer et à disposer de son corps, et ce à tout âge.
On valide à 100 % cette production feel-good décalée, ponctuée de beaucoup d’humour et touchante. Pas de panique, si vous avez manqué sa diffusion sur Arte, la série est encore disponible gratuitement sur arte.tv jusqu’au 14 janvier prochain.