La série « The Last of Us » a fait une entrée retentissante sur la plateforme de streaming Amazon Prime. Inspirée du jeu éponyme, sortie il y a dix ans, cette création doit sa réussite à son casting cinq étoiles et son intrigue diablement captivante. Dans un paysage rongé par une pandémie, un trio de survivant.e.s uni.e.s par l’âpreté de ce monde, traverse une Amérique en miettes et affrontent les « infecté.e.s », touché.e.s par le champignon parasite. Si cette série triomphale a retenu le souffle de nombreux.ses fans, dans les coulisses, elle a donné lieu à de belles anecdotes. En voici un florilège. Attention spoiler…
1 – Il y a eu plus de 100 auditions pour trouver l’interprète d’Ellie
Avant de hisser la brillante Bella Ramsey dans le rôle d’Ellie, le créateur du jeu a dû enchaîner les auditions. Au total, 100 actrices ont été mises à l’épreuve, mais il manquait toujours cette petite « étincelle » en plus. Neil Druckmann, père fondateur du personnage d’Ellie, n’était jamais convaincu, il restait sur sa faim. Il voulait que le parallèle entre le jeu et la série soit le plus exact possible. Il lui fallait donc une personnalité forte et téméraire pour porter les couleurs de sa vaillante protagoniste.
Et Bella Ramsey, qui a fait ses débuts dans la série « Game of Thrones », fut LA révélation. Il a même déclaré : « Je n’avais pas l’impression de regarder quelqu’un jouer le rôle d’Ellie. Je regardais Ellie ». Un jeu d’acteur admirable qui n’a pas non plus échappé aux fidèles de la série. Bella Ramsey est tellement dans son élément qu’elle parvient à créer la confusion entre le réel et la fiction. Et ça, c’est un véritable don. « The Last of Us » aurait une tout autre saveur sans elle.
2 – Bella Ramsey a porté un bandage à la poitrine pendant tous les tournages
En janvier dernier, l’actrice centrale de la série a fait son coming-out dans les colonnes du New York Times. Elle annonçait au média américain être « genderfluid » sous ces mots : « Quelqu’un pouvait m’appeler ‘elle’ que je n’y prêtais pas vraiment attention. Mais je savais que si quelqu’un m’appelait ‘il’, c’était assez exaltant ». Son identité de genre mouvante a été respectée sur le tournage de la série, où elle incarne, par ailleurs, un personnage lesbien.
Dans une autre interview donnée au magazine GQ, Bella Ramsey déclarait porter un bandage à la poitrine presque « 90 % du temps » lors des diverses prises. Un choix personnel, bien accueilli par l’équipe de tournage. Pour rappel, cet accessoire qui camoufle l’apparence de la poitrine peut atténuer la dysphorie de genre.
3 – Le maquillage des zombies a été fait par le même prothésiste que Game of Thrones
Le décor post-apocalyptique de « The Last of Us » ne serait rien sans la présence oppressante et répugnante des infectés, plus connus sous le nom de « Claqueurs ». Ces créatures, rongées par le Cordyceps, champignons invasifs, doivent leur physique cauchemardesque à Barrie Gower. Le nom de ce prothésiste sonne peut-être étranger, pourtant cet homme de l’ombre a travaillé sur plusieurs grandes œuvres du petit écran comme « Game of Thrones », « Stranger Things » et « The Witcher ».
C’est lui qui a modelé le visage mortifère du terrifiant Roi de la Nuit dans « Game of Thrones ». Pour composer le Bloater, monstre sanguinaire surmonté de lamelles, de cratères et de cloques dans « The Last of Us », le prothésiste a dû travailler le costume pendant 3 mois. C’est 80 kg de prothèses visqueuses et effrayantes. Un boulot titanesque qui fait toute la terreur de la série.
4 – Pedro Pascal a oublié qu’il avait décroché le rôle de Joel
Pedro Pascal serait-il du genre « tête en l’air » ? Légèrement selon ce fun fact complètement impensable. Après son coup de tonnerre dans la série « The Mandalorian », l’acteur a tout de suite attiré l’attention des producteurs. C’était lui qui était en ligne de mire pour prendre les traits de Joël, contrebandier chargé de protéger la jeune Ellie. Après avoir parcouru le script en détail, Pedro n’a pas attendu.
Il a tout de suite donné son accord pour interpréter Joël. Il a échangé en visio-conférence avec tous les intermédiaires du casting. Sauf qu’à ce moment-là, il était soumis aux effets relaxants des somnifères. Les jours suivants, il n’avait donc aucun souvenir de ce deal, pourtant prestigieux. C’est seulement en recevant un mail de félicitations qu’il a pu se rafraîchir la mémoire.
5 – Les figurant.e.s qui incarnent les « infecté.e.s » ont eu des cours
Pour coller au maximum avec le jeu éponyme, les figurant.e.s converti.e.s en infecté.e.s, ont dû suivre des cours « pratiques ». Parce que oui, avancer en titubant de manière totalement désarticulée, ça ne s’improvise pas.
Les figurants de « The Last of Us » ont donc reçu un entraînement très sérieux pour apprendre à se déplacer comme de « vrai.e.s » infecté.e.s et perfectionner cette posture cabossée de zombie. Le réalisateur parle carrément de « boot-camp », soit bien plus qu’un simple ajustement scénique.
6 – La série est remplie d’easter eggs
Les réalisateurs ont glissé des easter eggs plus ou moins évidents dans presque chaque épisode. Pour rappel, les easter eggs sont des petites références « clins d’oeil » qui se planquent généralement dans les détails. Et autant dire que l’équipe derrière la série phénomène de HBO s’est faite grandement plaisir. En creusant bien, la série « The Last of Us » fait de nombreux hommages, tantôt discrets, tantôt frappants à sa version gaming.
Déjà, pas moins de cinq personnes qui ont prêté leurs voix et leurs visages au jeu « The Last of Us » font une apparition dans l’adaptation. C’est le cas de Merle Dandridge, érigée dans la peau de Marlène. Un plan de l’épisode 3, plutôt anodin en apparence, fait lui aussi un bel écho au jeu. La caméra se braque sur la fenêtre ouverte de Bill et Frank, renvoyant directement à l’image de démarrage du jeu.
7 – Belle Ramsey n’a pas eu le droit de jouer au jeu vidéo éponyme
Incarner un personnage de jeu vidéo, sans pouvoir s’imprégner du jeu lui-même… c’est la contrainte folle imposée à Bella Ramsey pour qu’elle reste impartiale dans son acting. Neil Druckmann et Craig Mazin craignaient qu’elle soit trop influencée par la matrice du jeu. Ils ont donc décidé de lui mettre cette « condition ». Ils ne lui ont pas interdit explicitement, mais ils l’ont encouragé à garder ses distances avec le jeu.
Un choix plutôt bienveillant qui consistait avant tout à ne pas la restreindre dans ses scènes et son personnage. Bella a légèrement enfreint ce pacte (mais rien de terrible) en regardant une partie du gameplay sur YouTube « juste pour se faire une idée ».
En soulevant le rideau de la série « The Last of Us », un arsenal de secrets (pas si bien gardés) sortent en trombe. De quoi binge-watcher la série avec un regard neuf. Quoi qu’il en soit, la création poursuit son ascension. Elle a même boosté les ventes du jeu de près de 300 %.