Un gars, une fille : 7 anecdotes sur cette série culte récemment revisitée sur TFI

La série « Un gars, une fille » semble dater d’hier et pourtant elle souffle déjà ses 20 bougies. Pour fêter ce temps fort de la télévision française et souligner le caractère indémodable de cette création, TF1 a d’ailleurs diffusé deux primes inédits avec des couples « dans l’air du temps » le 28 août et le 4 septembre. Un hommage mérité au binôme le plus marquant de la dernière décennie. Pour poursuivre sur cette envolée nostalgique, voici des anecdotes croustillantes autour de « Un gars, une fille », notre Madeleine de Proust du petit écran.

« Un gars, une fille » est l’adaptation d’une série canadienne

Vous pensiez que cette série phare des années 2000 était une création unique ? Navrée de vous décevoir, mais ce n’est pas le fruit du grand esprit français. Même si à ses débuts, « Un gars, une fille » s’est rapidement érigée en « concept » novateur, en réalité, elle reprend la trame « brute » d’une série canadienne. Ce sont donc nos voisins québécois qui ont fait naître cette fameuse comédie de situation en premier.

Outre-Atlantique, la formule a fait son apparition sur les écrans dès 1997, alors que notre tandem national « Chouchou et Loulou » a débarqué à la TV française en 1999. Honoré d’avoir pu assister à cette déportation au-delà des frontières, Guy Lepage, père fondateur de l’émission d’origine, a développé une belle complicité avec Isabelle Camus, celle qui a adapté le concept en France. Il lui a d’ailleurs partagé ces quelques secrets de réussite en toute camaraderie pour qu’elle puisse perfectionner son pendant bleu, blanc, rouge.

La série a été tournée dans l’appartement de la productrice

Le décor dans lequel évoluent Jean et Alexandra possède tous les détails pour donner l’illusion d’un ménage à deux. Mais contrairement à ce que vous pouvez croire, cet arrière-plan est très loin de s’établir sur fond vert ou dans un studio fait de murs cartonnés. C’est tout sauf un appartement factice spécialement conçu pour la série. Ce qui sert de « lieu de vie » à Jean et Alexandra n’est autre que le cocon personnel de la productrice, Isabelle Camus.

À la base, c’était plus une solution de « dépannage » qu’un parti-pris bien précis. En effet, lorsque la série « Un gars, une fille » a démarré, le budget manquait cruellement. La trésorerie était tellement mince qu’Isabelle Camus a dû improviser et ouvrir les portes de sa maison à toute l’équipe de tournage. Une idée assez saugrenue qui a pourtant permis d’élancer la série et de lui apporter du « vivant ».

Alexandra Lamy a failli passer à côté du rôle

Si Alexandra Lamy incarne son personnage avec une justesse qui pousse presque à la confusion, elle n’a pourtant pas excellé lors du casting. D’après ses dires, la première audition a été catastrophique. Et la réponse des managers n’a fait que confirmer cette impression : elle n’avait pas décroché le rôle.

Si elle a finalement pu se glisser dans la peau de « Chouchou », c’est grâce à son culot et sa pugnacité. Elle-même l’expliquait dans les colonnes de Gala : « Pour le premier casting d’Un gars, une fille, où je n’avais pas été retenue, j’ai décidé d’y retourner le lendemain. Normalement, on ne retourne jamais à un casting que l’on a raté, mais là, j’ai eu le sentiment qu’il fallait que j’y aille. Et j’ai réussi ! ».

Jean Dujardin a réclamé qu’Alexandra gagne le même salaire que lui

En apparence, la série « Un gars, une fille » revendiquait une tonalité légère et une ambiance « bon enfant ». Mais dans les coulisses une bataille plus sérieuse se tramait. À l’abri des regards encenseurs des téléspectateur.ice.s, les deux protagonistes de la série se sont démenés pour obtenir un salaire paritaire. Et ce n’était pas gagné d’avance. En 2018, Alexandra Lamy brisait le silence sur une sombre vérité, qui s’applique à tout le milieu de la TV : elle ne touchait que le tiers du salaire de son partenaire de tournage Jean Dujardin. Un comble sachant que les têtes pensantes de cette série étaient majoritairement des femmes.

Pourtant, Alexandra était parfois plus impliquée que son homologue. C’est elle qui réécrivait les textes et les remodelait pour qu’ils aient plus d’impact une fois joués. Mais Jean Dujardin, en bon gentleman, n’a pas hésité à employer les grands moyens pour que sa fidèle acolyte soit revalorisée. « Il s’est rendu dans le bureau des produc­trices et a exigé que je gagne la même chose que lui, sinon il quit­tait le programme« , confiait Alexandra Lamy au média belge « La dernière heure ».

Le surnom « chouchou » fait écho à l’histoire personnelle d’Alexandra

Alex et Jean auraient pu s’attribuer des surnoms plus classiques comme « mon coeur » ou « doudou ». Mais ils ont choisi de répondre aux délicates appellations « chouchou » et « loulou ». D’ailleurs, ce n’est pas un total hasard ou une fantaisie de l’équipe de production.

Le petit nom attendrissant « chouchou » que porte Alexandra dans « Un gars, une fille » a une résonance toute particulière pour elle. C’est ainsi que son entourage l’appelle au quotidien. Elle a donc naturellement émis cette idée. Aujourd’hui, ce pseudo croquignolet s’est même trouvé une place dans le « top » des surnoms donnés en couple.

Alexandra Lamy et Jean Dujardin ont eu un vrai coup de foudre

Passer dix heures de tournage à mimer une relation amoureuse, ça sature ou ça rapproche. Pour Alexandra Lamy et Jean Dujardin, cette alchimie « fictive » s’est rapidement transformée en un amour sincère. Cependant, aux prémisses de la série, leurs deux cœurs étaient déjà pris.

Mais après quatre années consécutives à cultiver cet esprit fusionnel, ils ont fini par concrétiser cette romance. C’est en 2003, lorsque la série « Un gars, une fille » tire sa révérence, que les deux tourtereaux du petit écran officialisent leur relation. Une idylle qui a duré jusqu’en 2013, date à laquelle, ils ont divorcé. Certes, leur duo amoureux n’a pas tenu dans le monde réel. Mais il s’épanouit toujours avec la même ferveur sur le poste de TV.

Jean Dujardin n’a pas très bien vécu la série « Un gars, une fille »

Jean Dujardin ne laisse transparaître aucun signe d’agacement ou de lassitude lorsqu’il porte les couleurs de son double de fiction. Au contraire, il incarne le « petit ami » décomplexé et « je m’en foutiste » avec une aisance tout à fait admirable. Pourtant, l’acteur qui a ensuite endossé le costard de 007, ne s’est pas toujours senti à l’aise sur le tournage. Il a notamment affirmé au média « Running Heroes » que cette ambiance « à huis clos » avait tendance à l’étouffer. Il allait même jusqu’à comparer cette expérience à un « enfer ».

« Quand, en une journée, tu fais trois épisodes dans un pieu et que tu rentres te coucher le soir chez toi, je peux te dire que tu ne trouves pas le sommeil tout de suite », soulignait-il. Mais la production, soucieuse du bien-être de ses petits protégés, n’a pas laissé la situation s’envenimer. Elle a instauré un nouveau rythme pour permettre à Jean Dujardin de s’aérer plus souvent.

Même si la série « Un gars, une fille » commence à avoir de l’âge, elle se consomme inlassablement avec un enthousiasme intact. Toutefois, les épisodes remasterisés sur TF1 donnent à voir une image plus moderne des relations. Dans ces versions, « Un gars, une fille » est épuré de ce machisme ambiant et c’est plutôt encourageant.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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