Dix ans après sa sortie retentissante, Vice-Versa 2 revient enfin sur grand écran ! La petite Riley a bien grandi et traverse désormais les tumultes de l’adolescence. De nouvelles émotions, un peu plus complexes, ont investi son esprit aux côtés de joie, tristesse, colère, peur et dégoût. Mais la cohabitation s’annonce un peu chaotique dans ce vaste quartier cérébral, divinement personnifié. Avec ce deuxième volet, Pixar réunit toutes les générations sur les banquettes rouges des salles obscures et fédère autour d’un sujet vital : la santé mentale. Même certain.e.s thérapeutes prescrivent une séance de Vice-Versa à leur patientèle, preuve que ce film d’animation traduit plutôt bien ce qui se passe à l’intérieur de nous. Si vous hésitez encore, voici 5 bonnes raisons d’aller voir Vice-Versa 2 au cinéma (avant qu’il ne soit trop tard).
Pour retrouver Riley à une autre période de sa vie
En 2015, Vice-Versa avait déjà fait l’unanimité. Avec plus de 4 millions d’entrées, il battait des records d’audience. Pour vous rafraîchir un peu la mémoire, ce premier chapitre s’ouvrait sur la jeune Riley, qui n’était encore qu’une enfant. Le public pénétrait dans les coulisses de son esprit et faisait connaissance avec ses émotions, à l’époque, assez « primitives ». Dans Vice-Versa 2, Riley a mûri et les émotions qui tiennent les rênes de son esprit aussi.
Appareil dentaire posé sur les dents, hormones en conflit, boutons d’acné parsemés sur le visage… elle est dans la phase la plus ingrate de sa vie, la bien nommée « adolescence ». Des émotions jamais côtoyées auparavant font une entrée fracassante dans son quartier cérébral et viennent agrandir la petite famille de personnages qui s’animent sous sa chevelure blonde. Mais c’est un peu la panique à bord. Forcément, qui dit adolescence, dit émotions en bataille. Encore plus animé et rocambolesque que le premier, Vice-Versa 2 suit Riley à un âge où tout semble « injuste » et « insurmontable ». Et c’est d’autant plus enrichissant.
Pour voir des nouvelles émotions évocatrices
Dans Vice-Versa 2, les émotions qui campent l’esprit de Riley depuis toujours ont de la compagnie et pas des moindres. De nouvelles recrues, un peu envahissantes, monopolisent le tableau de bord et sèment la pagaille dans l’équipe originelle. Vous pouvez enfin mettre un visage sur l’Anxiété et attention spoiler : c’est une sorte de croisement entre Bud des Zinzins de l’espace et un palmier un peu fatigué.
La petite team tranquille, qui avait trouvé un certain équilibre, est un peu démuni face à cette émotion, plutôt du genre imprévisible. D’autres émotions posent également leur bagage dans la tête de Riley, étoffant ainsi cette palette intérieure. Sauf que voilà, elles doivent prendre leur marque et apprendre à « coopérer », ce qui présage d’office quelques débordements. Les émotions que vous connaissez déjà ont, quant à elles, bien évolué. Elles sont plus fidèles à la réalité et moins déjantées. Mais l’harmonie qu’elles ont réussi à instaurer ne tarde pas à s’effondrer…
Pour profiter d’un casting cinq étoiles
Même si Vice-Versa 2 est un film d’animation, ce sont de grandes pointures du cinéma français qui prêtent leurs voix aux personnages de ce conte à portée « pédagogique ». Gilles Lellouche est toujours dans la peau de Colère tandis que Charlotte Le Bon reste aussi fidèle à son poste sous les traits de la trépidante Joie. Mélanie Laurent incarne Dégoût, Pierre Niney Peur et Marilou Berry, remet des trémolos dans sa voix pour jouer Tristesse.
Mais une nouvelle voix familière s’accroche également à une émotion émergente : l’Ennui. Vous reconnaîtrez tout de suite le timbre éraillé de la brillante Adèle Exarchopoulos, identifiable entre mille. Dorothée Pousséo, voix française de Margot Robbie, elle, quitte l’étoffe de Barbie et Birds of Prey pour se hisser dans l’Anxiété. En transposant leur voix à ces personnages, ces talents français leur attribuent une véritable aura.
Pour mieux comprendre les rouages des émotions
Du haut de l’affiche, hissée en grande dimension, Vice-Versa 2 semble s’adresser uniquement aux enfants. Mais en réalité, ce film d’animation n’a pas de limite d’âge et se dédie à toute la famille, des plus jeunes aux doyens. Il tire un portrait éclairant sur les émotions et pousse les portes de notre esprit avec un bon supplément d’humour. Tout le monde peut s’identifier à Riley.
Vice-Versa offre une exploration interne inédite au cœur de la psychologie humaine. Le tout sous la forme de petits bonshommes au physique candide et attachant. Grâce à ces émotions personnifiées, les enfants peuvent mieux décrypter leurs ressentis et même leur attribuer une « image ». Les adultes, elleux ont aussi, beaucoup de leçons à retirer de cette intrigue universelle et sans frontières. Après le visionnage, vous avez l’impression que des figurines vivantes gèrent votre esprit avec une technique de management plus ou moins douteuse. Mais vous percevez l’importance de toutes les émotions, y compris celles que vous aimeriez déloger.
Pour son script simple, mais efficace
Vous rechignez peut-être à aller voir Vice-Versa 2 par peur d’être déçu.e. Il faut dire que le premier avait frappé fort. Difficile de rivaliser et pourtant, cette seconde création est une franche réussite. Contrairement à d’autres suites, elle ne tombe pas dans le piège du « too much » et reste claire.
L’intrigue est fluide et le scénario compréhensible. Elle aborde des thèmes profonds comme la confiance en soi ou la quête de soi, mais toujours avec un récit accessible. C’est justement ce qui fait la force de Vice-Versa : sa portée intergénérationnelle et ses mises en situation authentiques.
Vice-Versa 2 est bien plus qu’un simple film d’animation, c’est une œuvre d’utilité publique qui décode habilement les émotions. PS : restez bien jusqu’à la fin du film et ne partez pas comme des voleur.se.s avant même que les lumières se rallument. Après le générique, une scène ultime vous attend et elle tease certainement un prochain film. Si vous aimez Pixar, replongez-vous dans ces autres créations avec vos yeux d’adulte !