La présence de microplastiques dans nos écosystèmes aquatiques est une problématique qui suscite une préoccupation croissante. Ces particules infimes, de moins de 5 millimètres, s’immiscent dans les eaux douces, marines et même dans notre eau potable. Leur origine est multiple : dégradation des déchets plastiques, processus industriels ou encore utilisation quotidienne de produits cosmétiques et textiles libérant ces contaminants.
Les principales sources de pollution par les microplastiques
À travers diverses activités humaines, nous contribuons à la diffusion des microplastiques dans l’environnement. Voici quelques vecteurs principaux :
- Déchets plastiques : la fragmentation des sacs, bouteilles et emballages en plastique sous l’action mécanique des vagues et du vent ainsi que l’action chimique des UV crée d’innombrables particules.
- Cosmétiques : certains produits de beauté intègrent des microbilles plastiques qui, après usage, se retrouvent inévitablement dans les eaux usées.
- Vêtements synthétiques : à chaque lavage, ils libèrent des microfibres qui rejoignent les rivières et les océans via le système d’évacuation.
- Eaux usées : malgré le traitement dans les stations d’épuration, certaines particules échappent aux filtres et finissent leur course dans le milieu naturel.
Cette contamination n’est pas sans conséquence pour la faune marine ; poissons et crustacés ingèrent ces particules en les confondant avec leur nourriture habituelle. Et par effet domino, ces polluants se retrouvent ensuite sur nos tables via la chaîne alimentaire.
L’impact direct sur la santé humaine
L’ingestion involontaire de microplastiques ne concerne pas uniquement la faune aquatique. En effet, nous autres humain.e.s, sommes également exposé.e.s à cette pollution insidieuse. L’eau en bouteille ainsi que celle du robinet constituent les principales sources d’exposition pour l’être humain. Des études récentes indiquent qu’en moyenne nous pourrions ingérer jusqu’à 5 grammes de plastique chaque semaine, soit l’équivalent en poids d’une carte bancaire !
Des solutions pratiques pour contrecarrer la menace
Pour pallier ce problème sanitaire grandissant, plusieurs solutions techniques ont été développées afin de filtrer efficacement ces microparticules nocives. Parmi celles-ci figurent :
- L’utilisation d’osmoseurs, capables de retenir les impuretés à un niveau moléculaire ;
- L’installation de filtres sous-évier, qui agissent comme barrières physiques contre divers contaminants ;
- L’adoption de carafe filtrante, pratique pour une utilisation domestique quotidienne ;
- L’introduction de filtres à cartouche ou à charbon actif, souvent utilisés pour purifier l’eau avant sa consommation ;
Ces dispositifs représentent un premier pas vers une réduction significative des microplastiques dans nos ressources hydriques essentielles.
Astuces pour réduire les micro-plastiques à la source
Révolutionner nos habitudes d’achat
Le choix des produits que nous consommons a un impact direct sur la quantité de plastique qui finit par se fragmenter en micro-particules. Pour limiter cette source de pollution :
- Optez pour des emballages alternatifs, comme le carton ou le verre, qui sont plus aisément recyclables et moins susceptibles de se dégrader en micro-plastiques.
- Achetez en vrac, une pratique qui réduit considérablement le besoin d’emballages individuels.
- Sélectionnez des produits sans emballage plastique, privilégiant ainsi les options plus respectueuses de l’environnement.
Favoriser un mode de vie zéro déchet
La transition vers un mode de vie zéro déchet est une démarche puissante pour combattre les micro-plastiques :
- Réutilisez des sacs en tissu ou en autres matériaux durables lors de vos courses pour éliminer le besoin de sacs jetables.
- Incorporez dans votre routine quotidienne des cosmétiques solides et des produits ménagers durables.
Vêtements : choisir la naturalité
Nos garde-robes peuvent aussi être une source insoupçonnée de micro-plastiques due aux fibres synthétiques relâchées lors du lavage. Pour remédier à cela :
- Soyez attentif.ve au matériau de vos vêtements en privilégiant les fibres naturelles telles que le coton ou le lin, qui ne libèrent pas ces polluants lorsqu’ils sont lavés.
- Lavez moins fréquemment votre linge synthétique et utilisez des sacs à linge spéciaux conçus pour piéger les fibres libérées.
En adoptant ces astuces simples mais puissantes, nous pouvons tou.te.s contribuer à un changement positif durable. Tandis que certain.e.s chercheur.e.s explorent comment faire bouillir l’eau du robinet pourrait être bénéfique, il est essentiel de rester informé.e sur ces nouvelles découvertes tout en restant critiques et attentif.ve aux sources scientifiques.