Réduction des énergies fossiles, bien-être animal, fin du plastique… Pour celles et ceux qui ont manqué ces annonces réjouissantes, voici notre top 8 de bonnes nouvelles pour notre planète en cette nouvelle année 2022.
1 – Les emballages plastiques des fruits & légumes interdits
Bye-bye les barquettes en plastique et les couches de cellophanes qui emprisonnaient nos fruits et légumes dans nos supermarchés. Ce début d’année signe la fin des emballages plastiques pour une trentaine de fruits et légumes non transformés et de moins d’1,5 kg. Ils sont désormais vendus en vrac et conditionnés dans du papier ou dans des cartons, sauf encore, les fruits plus fragiles comme les fraises, framboises ou les abricots.
En outre, les supermarchés qui ne respectent pas cette loi risquent une amende allant jusqu’à 15 000 euros. Alors, n’oubliez pas de prendre avec vous votre petit panier ou sachet en tissus !
2 – Désignation d’un.e référent.e chargé.e du « bien-être animal » dans les élevages
Si l’exploitation animale reste un acte abjecte, notons qu’il y a des avancées faites. Le gouvernement a décidé le 1er janvier dernier, de nommer dans chaque élevage d’animaux (domestiques et/ou sauvages apprivoisés ou tenus en captivité), un.e référent.e « bien-être animal », avec une formation spécifique obligatoire, à ces enjeux. Les éleveur.se.s de volailles et de porcs ont six mois à compter du 1er janvier pour entamer leur formation et disposeront de 18 mois pour l’achever.
Cette formation a pour objectif, selon le gouvernement, de donner de nouveaux outils méthodologiques aux éleveur.se.s pour mieux connaître la santé des animaux et adopter les meilleurs comportements.
« Cela va renforcer les connaissances des éleveur.se.s en matière de bien-être animal, car il.elle.s en ont une vision très partielle. Beaucoup ne prêtent attention qu’au fait qu’ils soient bien nourris et à l’ambiance du bâtiment (température, hygrométrie…). Pour eux, un animal qui a de bonnes performances – une vache qui donne beaucoup de lait ou des poules qui pondent beaucoup d’œufs – a forcément un bon niveau de bien-être », explique Ghislain Zuccolo de Welfarm, à la Fondation 30 Millions d’Amis
Maintenant, on croise les doigts pour que la prochaine étape soit la fin de ces mouroirs à animaux…
3 – Arrêt progressif du broyage des poussins mâles dans les élevages
Visiblement 2022 est l’année des animaux et à la rédaction ça ne peut que nous réjouir ! Le broyage des mâles poussins est désormais interdit depuis le 1er janvier. Vous l’ignoriez peut-être mais chaque année en France, dans la filière œufs de l’industrie aviaire, environ 50 millions de poussins mâles sont broyés ou asphyxiés. Si le poussin est une femelle, il est conservé pour la ponte. S’il s’agit d’un mâle, il est détruit, tué.
Pour aboutir à cette interdiction, les professionnel.le.s de l’agriculture et les scientifiques ont mis au point une technique pour identifier le sexe de l’oeuf avant son éclosion : la technique de sexage.
« La technique de sexage dans l’œuf choisie permet de distinguer, à travers la coquille, la couleur des plumes des embryons mâles, différente de celle des embryons femelles. De ce fait, cela permet de ne plus avoir à éliminer 50 millions de poussins mâles juste après leur naissance chaque année en France », a expliqué le ministre Julien Denormandie au Parisien
Toutefois, il faudra attendre encore quelques mois avant de voir cette pratique se généraliser dans tous les élevages, le temps « d’adapter les machines utilisées jusqu’à aujourd’hui à petite échelle ou en laboratoires, à une dimension industrielle (…) et aussi le temps pour les éleveur.se.s de s’équiper. », explique le ministre de l’agriculture et de l’alimentation.
4 – Le grand retour de certaines espèces considérées éteintes
On les avait, pendant (très) longtemps, perdus de vue, mais ils sont de retour. Le panda, la loutre, le crocodile, le caméléon et le petit-duc sont réapparus, après des années d’extinction.
Les pandas géants font leur grand retour. Ils étaient encore en 2020, parmi les espèces vulnérables. Mais le gouvernement chinois a annoncé l’augmentation de leur population dans le pays. Cet ours au pelage noir et blanc est aujourd’hui au nombre de 1800 à l’état sauvage. La Chine avait, durant des années, déployé des efforts intensifs pour favoriser la viabilité de cette espèce. Un challenge de gagner, puisque le pays a considérablement élargi l’habitat naturel en implantant de nouvelles forêts de bambous.
D’autres espèces re-pointent aussi le bout de leur museau, comme la loutre géante. Elle a été observée, pour la première fois depuis 30 ans, en Argentine en 2021.
Il y a également, le crocodile des marais, retrouvé dans un village du Bangladesh. L’un des caméléons les plus rares au monde, le Pygmée de Chapman ou Rhampholeon chapmanorum a été identifié au Malawi (Afrique de l’Est).
Le petit-duc, une espèce d’oiseau appartenant à la famille des Strigidae et disparu depuis 130 a lui été retrouvé à Bornéo (Asie du Sud-Ouest).
5 – Interdiction de destruction des invendus non-alimentaires
Fini la pollution liée à la destruction par incinération des invendus non-alimentaires. Nos vêtements, chaussures, cartouches d’encre, piles, produits électroniques… et bien d’autres produits, ne sont plus, depuis le 1er janvier, détruits par incinération. Dans une démarche d’économie circulaire, ces produits seront réemployés, réutilisés ou recyclés pour réduire leur effet de serre, qui ont enregistré en 2017, entre 0,7 et 1,7 tonne de CO2, par tonne de déchets ménagers brûler.
Cette mesure est une occasion de revoir nos modes de consommation et faire davantage de dons aux associations. En outre, les structures qui ne respectent pas cette loi risquent une amende allant jusqu’à 15 000 euros.
6 – Interdiction de la castration à vif des porcelets
Les agissements d’une extrême violence sur les porcelets, ont été longtemps pratiqué par certain.e.s éleveur.se.s en France. L’association L214 a d’ailleurs, à maintes reprises, dénoncé les conditions effroyables et violentes de la castration à vif. Une méthode extrêmement douloureuse sans aucune anesthésie.
Mais, aujourd’hui, sonne la fin d’une ère. Cette méthode est désormais interdite ! Seules la castration chirurgicale avec anesthésie, analgésie ou par immunocastration (injection d’un vaccin pour arrêter la production de stéroïdes) sont acceptées.
7 – Un espoir pour la création de crèmes solaires non dangereuses pour l’environnement
Malheureusement, dès que le soleil pointe le bout de son nez, nous sommes contraint.e.s d’utiliser de la crème solaire. Problème : cette matière pollue énormément nos océans et les récifs coralliens. 14 000 tonnes de crème solaire finissent dans les mers, d’après la revue National Geographic. Bonne nouvelle ! Le 28 décembre dernier, un scientifique polonais a découvert un filtre UV naturel pour développer des crèmes solaires non dangereuses pour les récifs.
Une lueur d’espoir pour les habitant.e.s des pays tropicaux, comme la Thaïlande, qui a récemment instauré l’interdiction des protections solaires chimiques afin de protéger les coraux. Affaire à suivre donc… En attendant, voici nos astuces pour bien choisir sa crème solaire.
8 – La fin du financement des énergies fossiles
Et pour finir sur une belle note. Le 1er janvier dernier, la France, en coalition avec une trentaine d’autres pays, a décidé de ne plus financer les projets à énergies fossiles. Une nouvelle d’autant plus positive, quand on lit qu’en 2021 la France a atteint un nouveau record dans les énergies renouvelables.
Elles ont représenté 26 % de la consommation d’électricité des Français.es au cours des douze derniers mois et 290 gigawatts de capacité nouvelle ont été installés. Un petit bout de chemin de fait pour aller vers la neutralité carbone. Restons positifs !
Et vous, quelles ont été les bonnes nouvelles de votre début d’année ? N’hésitez pas à nous les partager sur notre forum.