La question de l’écologie n’épargne aucun secteur. Et celui de la botanique est loin de déroger à la règle. Entre bilan carbone important et gaspillage, l’industrie de la plante verte laisse des traces. Face à cet enjeu, des innovations voient le jour pour des jardins sans plastique. Parmi celles-ci, le développement de pots de fleurs fabriqués à partir de compost.
Un concept vert unique au monde
C’est dans la Vienne que la société SO ETHIC!, filiale de Veolia, fabrique ses pots de fleurs. Biodégradables, ils sont composés de déchets verts et autres matières organiques. Très simple d’utilisation, le pot est planté avec la plante dans la terre et se biodégrade progressivement.
« Les racines seront libérées, et la terre sera améliorée », explique Tobias Pierrepoint, directeur de l’entreprise SO ETHIC!
L’avantage pour la plante n’est pas négligeable. En se décomposant, le pot de fleurs fabriqué à partir de compost va apporter les nutriments nécessaires à la croissance du végétal. Le gérant parle alors de cycle d’économie circulaire avec « un déchet vert qui devient du compost qui devient un pot qui donne une plante. »
Le jardinage à un prix qui peut dissuader
Si les pots de fleurs fabriqués à partir de compost changent la donne, ils ont tout de même un coût. Alors que des alternatives écologiques voient le jour, elles sont en moyenne 40 centimes plus chères que des produits dits « classiques ».
En termes de prix, on remarque notamment un écart de 8 à 9 fois plus élevé que pour un pot non biodégradable. Sans oublier que ces derniers ne sont utilisables qu’une seule fois. Face à cela, Tobias Pierrepoint affirme qu’un choix personnel doit être fait : « il faut savoir ce qu’on veut, pensez qu’on génère 5 fois moins de CO2 avec un pot SO ETHIC! qu’avec un pot en polypropylène ». Le portefeuille, ou la planète…
La société compte à ce jour une production de 3 à 4 millions d’exemplaires. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin ! Le nombre de pots de fleurs fabriqués à partir de compost pourra bientôt s’élever à 30 millions. En effet, la variété de la clientèle fait augmenter la demande. Des collectivités, de la grande distribution, des particuliers… tant d’acheteur.se.s qui semblent assurer un bel avenir à cette invention. Et à une époque où la demande de produits divers plus écologiques est au rendez-vous, ces pots sont également un atout pour les producteurs de plantes. Plantant maintenant le pot directement, une économie de temps et d’argent est réalisée.
Les pots de fleurs fabriqués à partir de compost sont une réelle révolution. Travaillant au développement durable de l’industrie horticole, ils permettent d’en limiter les écarts écologiques. Malgré une dépense non négligeable, cette invention donne l’espoir d’une transition écologique qui tend à se diffuser.