La fast fashion est le cauchemar de la planète. Des tonnes de vêtements fabriqués en polyester, nylon et autres matières synthétiques s’amoncellent chaque année dans les décharges, ne se décomposant jamais totalement, polluant les sols et les océans. Alors, pourquoi continuons-nous à succomber à cette tentation de la mode à bas prix, avec ses collections qui changent à la vitesse de la lumière ? Peut-être parce qu’on n’a pas encore pris conscience de l’ampleur du problème. Mais tout cela pourrait bien changer grâce à une nouvelle campagne publicitaire choc, créée par Woolmark, qui a tout pour faire trembler les amateur.rice.s de fast fashion jusqu’au plus profond de leur penderie.
La fast fashion, une invasion de zombies ?
La campagne intitulée « Wear Wool, Not Waste » (traduit par « Portez de la laine, pas du gaspillage ») est peut-être sur le point de bouleverser vos habitudes vestimentaires. Imaginée par Woolmark, une organisation pionnière dans la promotion des fibres naturelles, cette publicité de 60 secondes ne vous laissera pas indifférent.e. Et pour cause : elle utilise une métaphore audacieuse et glaçante pour dénoncer l’industrie de la fast fashion, la comparant… à une apocalypse de zombies. Oui, vous avez bien lu. La pub fait le parallèle entre les vêtements bon marché en matières synthétiques et les hordes de zombies immortels, difficiles à éradiquer, qui envahissent notre planète.
Dans cette publicité aussi créative qu’effrayante, on suit ainsi des personnages pris en chasse par des zombies un peu particuliers : ce ne sont pas des humains infectés, mais des vêtements synthétiques ! Les chemises en nylon ou encore les pantalons en polyester se transforment littéralement en monstres affamés, traquant et piégeant les humain.e.s. Le message est limpide : tout comme ces zombies, les vêtements de fast fashion nous envahissent, sont omniprésents et, pire encore, ne disparaissent jamais vraiment.
Inspirée par l’univers apocalyptique de la célèbre série « The Last of Us », cette publicité veut faire comprendre que ces vêtements à bas prix sont une véritable plaie pour l’environnement. Le polyester, par exemple, mettra plus de 200 ans à se décomposer dans les décharges, et il libère des microplastiques à chaque lavage, qui finissent dans nos océans. L’idée même que nos jeans bon marché et nos tops à paillettes puissent continuer à hanter la planète pendant des siècles suffit à donner des frissons !
La laine comme solution ?
Si cette campagne met les vêtements synthétiques au pilori, elle fait aussi l’éloge de la laine comme alternative écologique. Woolmark nous rappelle ainsi que la laine est une fibre biodégradable et renouvelable, ce qui la rend beaucoup moins nocive pour l’environnement. Contrairement aux matières plastiques dérivées du pétrole, elle se décompose naturellement et peut être recyclée.
L’industrie de la mode génère des tonnes de déchets chaque année, et environ 73 % des fibres utilisées pour fabriquer nos vêtements proviennent de matières synthétiques. Selon Woolmark, la laine offre une solution durable : non seulement elle dure plus longtemps, mais elle n’a pas besoin d’autant de traitements chimiques que les textiles synthétiques. En adoptant des vêtements en laine, vous vous offrez une garde-robe plus responsable, tout en ayant des pièces durables et de qualité supérieure.
La laine n’est toutefois pas sans controverse. En effet, si Woolmark plaide pour la laine comme une solution durable, certain.e.s s’élèvent contre l’exploitation animale qu’elle implique. PETA notamment, mène de nombreuses campagnes pour dénoncer la maltraitance des moutons, des chèvres et autres animaux utilisés pour produire de la laine, du cachemire ou encore de l’angora. Sur leur site, PETA ne manque pas de rappeler que la production de laine peut parfois être synonyme de cruauté animale. Les animaux sont souvent maltraités dans l’industrie textile, et même si certaines marques s’engagent à utiliser des méthodes plus éthiques, les dérives existent.
La fast fashion, c’est fini ?
Si cette publicité percutante atteint son objectif, il se pourrait bien que vous hésitiez à franchir les portes de votre magasin de fast fashion préféré la prochaine fois. Et c’est précisément l’enjeu. Le but de la campagne « Wear Wool, Not Waste » est de faire prendre conscience aux consom’acteur.rice.s de l’impact colossal qu’ont leurs choix vestimentaires. Avec des images plutôt frappantes et un message clair, Woolmark espère provoquer un réveil, un sursaut de conscience écologique et sociale.
Cette pub choc fait ainsi bien plus que dénoncer les dérives de la mode à bas coût : elle nous pousse à réfléchir sur notre propre responsabilité en tant que consom’acteur.rice.s. Pourquoi acheter un t-shirt à 5 € si cela contribue à détruire la planète ? N’y a-t-il pas de meilleures options, des vêtements de qualité, faits pour durer, même si cela signifie dépenser un peu plus ? La réponse semble assez évidente.
La prochaine fois que vous serez tenté.e d’acheter cette énième robe à petit prix ou ce sweat-shirt bon marché, souvenez-vous de cette invasion de zombies en polyester qui ne disparaîtra pas de sitôt. Votre choix de vêtements pourrait bien être la clé pour éviter la prochaine apocalypse environnementale. Et si c’était le moment de dire adieu à la fast fashion, une bonne fois pour toutes ?