5 bonnes raisons d’avoir un dressing éco responsable

Vous pensez être bon élève en matière d’écologie. Vous faites le tri, vous achetez des légumes de saison, vous prenez des douches de moins de cinq minutes et vous ne sortez jamais sans votre gourde. Il n’y a pas de doute, vous avez une belle mentalité verte. Mais s’applique-t-elle jusque dans votre garde-robe ? Ce qui trône sur vos cintres peut avoir un impact considérable sur Mère Nature et avorter tous les efforts que vous faites en amont. Avoir un dressing éco-responsable n’est pas seulement un « truc de bobos » comme beaucoup peuvent l’imaginer. C’est un geste précieux pour la planète. Alors que les dérives de la fast-fashion ne cessent de s’exposer au grand jour, voici les bonnes raisons de prendre le parti de la mode consciente.

Réduire son empreinte environnementale

Si vous voulez peser moins lourd sur l’environnement et vous délester de quelques kilos de CO2, faites entrer des habits éco-responsables dans votre vestiaire quotidien. Évidemment, l’idée n’est pas de débarrasser tout votre dressing pour vous en faire un neuf, ce serait un non-sens. En revanche, en privilégiant un vêtement éco-responsable à un habit issu d’une production de masse, vous limitez déjà drastiquement votre empreinte carbone.

Surtout lorsqu’on sait qu’un jean de la fast fashion peut parcourir jusqu’à 65 000 km avant de s’acheminer jusque dans les penderies. En clair, ce denim a bourlingué plus que vous au cours des vingt dernières années. Et qui dit voyage, dit forcément transport polluant. On évalue ses émissions de CO2 à 20 kg en moyenne et jusqu’à 40 kg. Autre vêtement intemporel et iconique qui amoche Mère Nature lorsqu’il vient de la fast fashion : le t-shirt en coton. Il nécessite le même équivalent en eau que 70 douches. Pendant ce temps, vous, vous mettez un chrono pour rester le moins longtemps sous le pommeau…

Avoir un dressing éco-responsable, c’est donc opter pour des vêtements moins gourmands en eau et moins énergivores. Ils sont façonnés en osmose avec la Terre et non pas en contradiction avec elle. Ainsi, par ricochet, vous réduisez le gaspillage, la propagation de gaz à effet de serre et tous types de pollution, qu’ils soient terrestres ou maritimes.

Avoir des vêtements de meilleure qualité

Combien de fois vous est-il arrivé.e de voir un vêtement dépérir après trois lavages et seulement quelques enfilages ? Bouloches, fils qui se tirent au moindre petit accroc, couleurs passées, coupes complètement défigurées, braguette qui saute… ces mésaventures vestimentaires sont plutôt communes. Vous avez certainement déjà expérimenté un de ces scénarios, sans même que le vêtement ait trop de vécu à son compteur.

Selon les estimations, un produit de la fast-fashion est porté en moyenne cinq fois et passe rarement le cap des 35 jours d’existence. Nul besoin d’être styliste de métier pour se rendre compte que les matières utilisées sont d’une médiocrité évidente. De fait, lorsque ces vêtements sont jetés et gisent dans des décharges à ciel ouvert, ils se dégradent à petite vitesse. Le nylon, principal composant des pièces de fast-fashion, met entre 30 et 40 ans à se décomposer. Et vous vous en doutez, les particules qu’il lâche ne sont pas très saines…

Avec un dressing éco-responsable, vos vêtements vous restent fidèles et ne vous font pas défaut après un tour dans la machine. Malgré le temps et les épreuves, ils ne bougent pas d’un centimètre. Ils sont conçus pour durer. Ce côté pérenne, ils le doivent à leurs fibres écologiques robustes, leurs techniques de fabrication soignées et leur .

Soutenir des pratiques respectueuses et équitables

En ayant un dressing éco-responsable, vous contribuez à la juste rémunération des ouvrier.ère.s sur le terrain et vous êtes sûr.e qu’iels sont bien traité.e.s. Les petites mains qui s’affairent à donner vie aux vêtements sont dignement récompensées. Ainsi, vous vous insérez dans une chaîne humaine essentielle.

Pas de risques que les fabricant.e.s travaillent dans des sous-sols sans fenêtre et fassent douze heures d’affilée derrière les machines à coudre. Avec la mode responsable, le social est une priorité. Il y a aussi une notion de transparence essentielle. Vous avez accès à l’envers du décor, aux coulisses de la fabrication. Ce qui n’est pas le cas de la fast-fashion qui se garde bien de révéler l’âge peu légal de ses ouvrier.ère.s.

Gagner du temps et de l’argent

Vous vous dites certainement que se faire un dressing éco-responsable n’est pas à la portée de toutes les bourses et encore moins de la vôtre. Certes, les vêtements durables sont plus onéreux, mais ils sont très rentables sur la durée. Au lieu de renouveler six fois un haut de fast-fashion cheap, vous gardez le même vêtement sur plusieurs années sans qu’il perde sa fraîcheur. Vous pouvez être une bille en maths, le calcul est vite fait.

Les auteures Fanny Enjolras-Galitzine et Morgane Leprince qui ont écrit « Mode écoresponsable : guide pratique » ont saisi la calculatrice pour vous. Après un test, le résultat est sans appel : le dressing de fast fashion revient à 200 € alors que celui de mode éthique se situe à 150 €. En résumé, vous faites des économies et vous n’avez pas à jouer des coudes au milieu des portants tous les quatre matins. En plus, en optant pour la mode durable, vous allez droit au but et vous mesurez votre achat.

Lookstudio/Freepik

Protéger sa santé

Prendre le virage de la mode responsable, c’est aussi faire une belle fleur à votre bien-être. En vous fournissant dans les boutiques de fast-fashion, vous exposez votre corps à des substances nocives, qui n’ont strictement rien à faire au milieu des coutures, à l’image du plomb. Et n’allez pas croire qu’elles s’évacuent lors du lavage. Elles sont inscrites dans les fibres du vêtement.

Vous pouvez ainsi porter des vêtements en PFC, substance que l’on retrouve aussi dans les sacs de croquettes et les emballages de fast-food. À contrario, avec dressing éco-responsable, les vêtements sont clean des manches au col. Ils sont réalisés avec des teintures végétales naturelles, des matières organiques et des composants sains, qui respectent la sensibilité de la peau.

Comment construire son dressing éco-responsable ?

Construire un dressing éco-responsable est une démarche gratifiante qui nécessite une réflexion et une planification soigneuses. Pour que la transition ne soit pas trop radicale ou effrayante, voici quelques étapes clés pour vous aider à bâtir une garde-robe respectueuse de l’environnement.

Nos astuces pour une garde-robe plus verte

Façonner un dressing éco-responsable peut s’apparenter à un challenge. Pourtant, nul besoin de faire des efforts surhumains ou de changer brutalement ses habitudes pour y parvenir. Tout est question de choix. Ce que vous voyez comme un défi va rapidement devenir un état d’esprit. Il ne s’agit pas de s’habiller de la tête aux pieds avec de la fibre d’ananas ou du cuir de maïs. Rassurez-vous. C’est beaucoup plus simple.

  • Privilégier les fibres naturelles et durables. Telles que le coton biologique, le lin, la laine, le chanvre ou la soie. Ces matériaux sont biodégradables, renouvelables et nécessitent souvent moins de produits chimiques et d’eau pour leur production par rapport aux fibres synthétiques.
  • Choisir des vêtements certifiés éco-responsables. Surveillez attentivement les étiquettes et les sigles qui sont inscrits dessus. Ils font toute la différence. Un coton certifié OEKO-TEX garantit ainsi un produit sans substance nocive et « skin-friendly ».
  • Entretenir et réparer vos vêtements. Pas question de jeter une chemise dont le bouton a sauté ou une robe qui a une fermeture qui déraille. Si vous avez des notions de couture ou que quelqu’un de votre entourage maîtrise l’aiguille, passez par ce biais-là. Le recyclage est le meilleur moyen de prolonger la durée de vie d’une pièce.
  • Pratiquer le minimalisme. Soyez sobre et raisonnable dans vos achats. Ne prenez que des vêtements que vous êtes sûr.e de porter. Mieux vaut avoir une petite collection de vêtements bio et recyclés que vous mettez régulièrement plutôt qu’une montagne d’habits sans intérêts. Il faut inverser les achats compulsifs contre une consommation responsable et modérée.
  • Se tourner vers la seconde main. Les friperies ou les plateformes d’échange de vêtements sont des mines d’or. Vous pouvez vous procurer des vêtements collector ou vintage sans presque rien débourser.

Les labels à connaître pour des achats responsables

Pour créer un dressing éco-responsable, les labels sont d’excellents indicateurs. Ils permettent de mieux s’orienter dans les rayons et d’y voir plus clair sur les engagements tenus. Voici les plus connus sur le marché de la mode verte :

  • GOTS (Global Organic Textile Standard). Il garantit que les fibres utilisées dans le vêtement sont cultivées sans l’utilisation de pesticides ou d’engrais chimiques nocifs.
  • OEKO-TEX Standard 100. Ce label certifie que les textiles ont été testés pour les substances nocives. Et ainsi qu’ils ne présentent pas de risques pour la santé humaine.
  • Fair Trade Certified. Ce label éco responsable garantit que les travailleur.se.s qui ont fabriqué les vêtements ont été rémunérés équitablement.
  • PETA-Approved Vegan. Il certifie que les vêtements ne contiennent aucun produit d’origine animale et qu’aucun animal n’a été utilisé ou tué/blessé dans leur fabrication.
  • B-Corp Certification. Les entreprises certifiées B-Corp répondent à des normes élevées de performance sociale et environnementale, de transparence et de responsabilité.

Avoir un dressing éco-responsable n’est pas seulement une affaire de style. C’est un acte écologique d’avenir, qui contribue au bien de la planète et des populations. Investir dans un top durable ou une jupe vegan, c’est militer en faveur de l’environnement et de l’équité. Une belle façon de se rendre utile.

Article partenaire

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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