Dans un entretien intime, l’actrice Demi Moore se confie sur son rapport au corps, au temps et à l’acceptation de soi. Un récit inspirant où acceptation et liberté prennent toute la lumière. Découvrez sa vision de la beauté.
L’acceptation au cœur de la beauté
« Je trouve que la beauté, c’est l’authenticité et la positivité. La beauté naît du confort d’être exactement qui l’on est », explique Demi Moore. Une phrase qui résume à elle seule l’état d’esprit dans lequel elle semble désormais évoluer.
Après une carrière marquée par des rôles iconiques – de G.I. Jane à Ghost, en passant par sa couverture culte et nue pour Vanity Fair en 1991 – Demi Moore offre aujourd’hui une nouvelle facette d’elle-même, à la fois apaisée et assumée. Loin des stéréotypes que Hollywood impose aux femmes dites mûres, elle célèbre désormais son corps non plus pour ce qu’il montre, mais pour ce qu’il a traversé.
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Une performance marquante et un retour en force
Son dernier rôle dans « The Substance », un film d’horreur acclamé, marque une étape majeure dans sa carrière. Demi Moore y incarne une star du fitness vieillissante, obsédée par la jeunesse, un personnage miroir qui met en lumière les pressions internes et sociales liées à l’apparence.
Ce rôle, salué à Cannes en mai 2024, lui a valu son premier Golden Globe et un Screen Actors Guild Award – une reconnaissance tardive mais méritée pour une actrice longtemps sous-estimée dans son registre dramatique. Pour Demi Moore, le film a touché une corde universelle : « Je pense que ce qui a résonné, c’est cette violence que l’on peut avoir envers soi-même, ce jugement intérieur si dur ».
Maternité, héritage et transmission
Derrière l’icône hollywoodienne se cache une mère profondément investie. Maman de trois filles, Rumer, Scout et Tallulah, qu’elle a eues avec Bruce Willis, Demi Moore évoque la naissance de sa petite-fille Louetta comme un moment de grâce partagé avec ses filles. Une transmission générationnelle pleine de tendresse et de puissance féminine.
« Voir Rumer accoucher, c’était extraordinaire. La voir entrer dans sa propre force, c’était un moment magnifique », raconte-t-elle. Ces expériences ont profondément nourri sa vision de la parentalité et de l’amour inconditionnel. Demi Moore confie aussi avoir appris à faire la paix avec son propre passé, notamment avec sa mère, marquée par l’alcoolisme : « Comment attendre de mes enfants qu’ils aient de la compassion pour moi si je n’en avais pas pour ma mère ? ».
Une relation apaisée avec son corps
Dans sa jeunesse, Demi Moore confesse avoir infligé des traitements extrêmes à son corps, mus par un besoin de contrôle et une quête de perfection. « Je faisais des choses folles, comme faire du vélo de Malibu jusqu’à Paramount », se souvient-elle. Aujourd’hui, elle parle d’un rapport plus intuitif et apaisé : « J’écoute mon corps, je n’ai plus cette peur. J’ai évolué vers une plus grande gentillesse envers moi-même ».
Son rituel bien-être inclut désormais méditation, alimentation végétarienne et journaling. Elle accorde une importance particulière au sommeil, et même si un petit plaisir comme un Red Bull de temps en temps subsiste, l’essentiel pour elle est de cultiver l’harmonie de l’intérieur.
En paix avec elle-même
Demi Moore accepte désormais pleinement ce qu’elle est et ce qu’elle devient. Elle repousse les diktats sur l’apparence : « On disait qu’à un certain âge, il ne fallait plus avoir les cheveux longs. Mais ça doit être ce qui nous va, ce qui nous fait nous sentir bien ».
Sur la possibilité d’embrasser ses cheveux gris un jour ? « Oh, 100 %. Je trouve cela magnifique ». Elle se dit aussi plus libre que jamais : « Je ne pense pas avoir vraiment suivi les règles. Aujourd’hui, je vis selon ce qui me fait du bien ». Et lorsqu’on lui demande ce que la célébrité lui a appris, la réponse est limpide : « Elle m’a mise à rude épreuve. Elle m’a obligée à affronter mes jugements intérieurs et mon manque d’estime ».
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Demi Moore se définit désormais comme une femme en paix, entourée d’amour – de ses enfants, de ses proches, et même de sa chienne, Pilaf, qu’elle décrit affectueusement comme « une poignée d’amour au quotidien ». Son conseil à la jeune Demi de 15 ans ? « Prends des risques. N’aie pas peur. C’est OK de faire des erreurs ». Et à elle-même à 80 ans ? « Il s’agit peut-être de savoir ce que mon moi de 80 ans a besoin de me dire, c’est-à-dire de prendre soin de moi. Prend soin de ce corps. Ne le prend pas pour acquis ». Son mot de la fin : « Ma vie aujourd’hui est paisible – et libre ».