La Fashion Week, ce rendez-vous incontournable où la mode rencontre l’art, a encore une fois fait parler d’elle cette année. Kate Moss et Carla Bruni, deux icônes indémodables, ont illuminé le défilé Saint Laurent, attirant les regards et les objectifs des photographes. Derrière les flashes et les sourires, leurs choix vestimentaires ont suscité des vagues de réactions, parfois admiratives, parfois virulentes.
Des tenues audacieuses, des critiques acerbes
Kate Moss, à 51 ans, a fait une entrée remarquée au défilé Saint Laurent avec un ensemble un brin audacieux : un pantalon chic associé à un haut transparent, sans soutien-gorge. Une tenue qui, selon certaines personnes, ne manque pas de glamour, mais qui a aussi provoqué des commentaires peu flatteurs.
« Avec un soutien-gorge, la tenue de Kate Moss aurait été beaucoup plus sexy et classe », pouvait-on lire sur les réseaux sociaux. D’autres ont reproché à la mannequin de jouer sur la provocation : « À moitié à poil, sinon plus personne n’y ferait gaffe ». Des remarques telles que « Ça manque de classe, plus elles sont déshabillées, plus elles se trouvent belles » ont défiguré la beauté de sa tenue en la réduisant à une simple question de pudeur et de « bon goût ». La critique s’est intensifiée en raison de son âge, avec des commentaires déplacés sur son apparence : « Il y a un âge pour tout ! C’est moche, ridicule et pathétique ».
À ses côtés, Carla Bruni, élégante dans une robe courte aux teintes automnales, n’a malheureusement pas échappé à cette déferlante. « Je cherche l’élégance », ont écrit certains internautes, insinuant que la beauté et le raffinement étaient absents de sa silhouette. Au-delà de l’aspect esthétique de leurs tenues, ce sont les jugements sur leurs corps, la manière dont elles les assument et les affichent, qui ont pris le dessus.
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La pression sociale : l’éternelle lutte des femmes face au regard des autres
Ces critiques ne sont malheureusement pas nouvelles. Elles viennent alimenter un phénomène bien plus vaste : la pression incessante exercée sur les femmes concernant leur apparence, leur âge et leur manière de s’habiller. Il est frappant de constater à quel point la société attend des femmes qu’elles se conforment à des normes de beauté qui évoluent avec les tendances, mais qui semblent bien plus rigides lorsqu’il s’agit d’âge.
Les remarques sur l’âge de Kate Moss et son choix de tenue ont souvent été teintées d’âgisme. L’idée selon laquelle une femme de 51 ans devrait se conformer à des standards vestimentaires plus « discrets » ou « sages » révèle à quel point le vieillissement féminin est encore trop souvent associé à un effacement ou une invisibilité.
Des soutiens nombreux et bienveillants
Heureusement, malgré la vague de critiques, de nombreuses personnes ont pris la parole en commentaire pour défendre Kate Moss et Carla Bruni. Des messages de soutien ont afflué, saluant la beauté et la confiance des deux femmes. « Carla… quelle silhouette !!! Toujours époustouflante ! », a écrit l’une des internautes. D’autres ont souligné la chance que nous avons de pouvoir voir des femmes d’un certain âge briller ainsi : « Magnifiques toutes les deux. Carla est sublime. Que de jaloux et langues de vipères ». Ces remarques rappellent qu’il est possible de vieillir avec grâce, de célébrer la beauté de tous les âges, et de ne pas se laisser définir par des stéréotypes.
La mode : un terrain d’expression personnelle et de liberté
Au-delà des jugements acerbes, ce qui transparaît dans ces choix vestimentaires, c’est la liberté d’expression. Kate Moss et Carla Bruni sont des modèles de confiance en soi. En s’affichant dans des tenues audacieuses, elles ont choisi de se montrer telles qu’elles sont, sans chercher à répondre aux attentes d’autrui. La mode n’est-elle pas, après tout, un terrain d’expression personnelle, un moyen de se réapproprier son corps et de célébrer sa propre beauté, quels que soient les regards extérieurs ?
Ces femmes, Kate Moss et Carla Bruni, sont belles, non parce qu’elles suivent une règle, mais parce qu’elles s’acceptent pleinement, sans crainte du regard extérieur. Et si nous célébrions cela plutôt que de juger ? Peut-être est-il temps de redéfinir ensemble ce qu’est la beauté : une beauté libre, sans limites et sans pression.