C’est la rappeuse française incontournable du moment, Marwa Loud nous a fait danser tout l’été avec son tube « Bad Boy ». Mais avec le succès viennent aussi les critiques. Le poids de la jeune femme est ainsi largement commenté à chacune de ses apparitions sur les réseaux sociaux.
« Marwa Lourde » : la rappeuse française raillée sur les réseaux sociaux
Vous ne la connaissez peut-être pas encore, Marwa Loud est pourtant la nouvelle star du rap français. En voici pour preuve ses 1,4 millions d’abonnés sur Youtube et ses près de 740 000 followers sur Instagram.
Si son style de rap pourtant dans l’air du temps ne fait pas l’unanimité, c’est bien ses rondeurs qui s’attirent les moqueries de nombreux internautes. « Qu’est-ce qu’elle est grosse », « boudin », impossible d’y échapper, à chacune de ses apparitions sur les réseaux sociaux c’est à un déferlement de commentaires grossophobes auquel la jeune femme doit faire face.
Pire encore, certains petits malins ont décidé de la rebaptiser « Marwa Lourde ». Un surnom qui ne manque pas d’imagination et de subtilité vous en conviendrez…
Bien malgré elle, la jeune rappeuse française devient ainsi l’illustration parfaite de la grossophobie ordinaire et du harcèlement moral auxquels les personnes en surpoids (ou à peine rondes) sont exposées sur les réseaux sociaux. Un déferlement de haine et de méchanceté gratuite qui ne devrait pas nous laisser insensibles.
Quand la grossophobie rencontre le sexisme
Plus que leurs capacités vocales, c’est bien le physique des chanteuses populaires qui est sans cesse au coeur des débats. Prise de poids, perte de poids, rides, les artistes sont scrutées sous toutes les coutures et gare à celle qui n’entre pas dans le moule.
Autant que de grossophobie, c’est bien de sexisme dont est victime la jeune Marwa Loud. Et elle n’est malheureusement pas la seule. On se souvient de précédents célèbres. Lady Gaga dont un « bourrelet » faisait plus parler que ses capacités vocales après une incroyable prestation à la télévision. Christina Aguilera, chanteuse pop qui s’est arrondie avec le temps. Adèle, chanteuse ronde dont la silhouette est toujours plus commentée que sa sublime voix ou ses talents d’auteur. Et en France, Amel Bent trop ronde pour les maisons de disque.
Il devient donc urgent de lutter contre cette oppression, ces diktats et même plus, cette violence ordinaire et banalisée que les femmes subissent. Le corps des femmes, y compris des femmes célèbres n’appartiennent qu’à elles. Il serait temps que certain(e)s le comprennent enfin.