Dans une époque où la majorité est obsédée par l’apparence physique, la psychanalyste et psychosociologue Catherine Grangeard nous guide vers le véritable amour de soi.
De nos jours, les standards de beauté sont omniprésents. La beauté naturelle cède sa place à des normes artificielles souvent inatteignables. Ces standards de beauté peuvent être à l’origine de plusieurs complexes chez les individus de différentes tranches d’âge.
L’experte Catherine Grangeard s’impose comme une voix influente dans la culture de l’estime de soi, et dans la lutte contre les complexes liés à la minceur et à la jeunesse. Dans les lignes qui suivent, nous explorerons en profondeur ces diktats ainsi que des conseils pour s’en débarrasser.
La beauté et l’estime de soi
Être et se sentir belle ne se résume pas à une simple apparence physique. Il s’agit d’un mélange subtil entre l’influence du monde extérieur et de la perception de soi. Catherine Grangeard souligne que les compliments que l’on reçoit durant l’enfance peuvent impacter considérablement notre image positive de nous-même. Ces belles paroles peuvent contribuer à la construction d’un socle rigide sur lequel repose notre estime de soi.
Mais, pour cultiver notre estime de soi au-delà de l’apparence physique, il est plus judicieux de la chercher au plus profond de nous-mêmes. Catherine Grangeard nous rappelle que nos valeurs intellectuelles et humaines doivent être valorisées par nous-mêmes afin de nous sentir entièrement belles. Cela peut nécessiter du temps, et une connexion interne profonde.
La relativisation des normes sociales
Bien que cette quête soit belle et intense, la société nous ramène souvent à des normes de beauté rigides qui pourraient menacer notre estime de soi. Le conseil de l’experte pour vaincre cela est de relativiser ces standards, de les étudier, et de les rejeter si elles ne sont pas en adéquation avec notre propre vision de la beauté. Cet acte de rébellion et de résistance réduit les complexes et renforce l’estime de soi.
Qu’en est-il du maquillage et de la chirurgie esthétique ?
Le maquillage et la mode sont des outils qui peuvent renforcer notre bien-être et nous procurer de la joie. Mais ils ne devraient pas être perçus comme des masques pour cacher notre vraie nature. Au contraire, de petits ajustements subtils avec du maquillage peuvent avoir un impact positif sur la confiance en soi, selon Catherine Grangeard.
Les corrections esthétiques, quant à elles, ne doivent pas être motivées par les diktats sociaux. Cependant, ces interventions peuvent parfois être nécessaires pour des raisons psychologiques, et peuvent renforcer l’estime de soi, dans un cadre maîtrisé.
Les limites du « Body Positive » dans cette quête
Le « body positive » est un mouvement louable dans la quête de l’estime de soi et dans la lutte contre les standards de beauté irréalistes. Cependant, Catherine Grangeard nous fait prendre conscience que cette avancée ne résout pas tous les problèmes liés à une image de soi négative. Elle nous rappelle que le concept de beauté reste très complexe et ne peut pas être simplement encapsulé par des affirmations positives. Il nécessite plutôt une approche holistique, combinant l’acceptation de soi et le rejet des normes toxiques qui ne correspondent pas à notre vision de la beauté.
Ainsi, pour se débarrasser de ses complexes, et cultiver un amour propre sain, il n’y a pas de formule magique. C’est en effet un voyage profond à l’intérieur de soi qui nécessite de la patience et un entourage bienveillant.