5 façons de lutter contre la grossophobie au quotidien

C’est le mot qui a été choisi pour décrire les comportements hostiles à l’égard des personnes en surpoids. La grossophobie fait parler d’elle mais n’est pourtant pas une fatalité. Car comme toute stigmatisation et discrimination, on peut la combattre en s’y sensibilisant. Voici donc 5 façons de lutter contre la grossophobie et de laisser ses préjugés sur les gros au placard.

1 – S’informer sur ce qu’est l’obésité

Ils sont nombreux, les clichés sur le surpoids et l’obésité. Les gros mangent trop, mal, sont feignants, ne font pas assez de sport… On a vite fait de tirer des conclusions hâtives sur le surpoids. Lutter contre la grossophobie passe avant tout donc par connaître son sujet.

Certes, une mauvaise hygiène de vie est parfois à l’origine de la prise de poids. Et cela ne justifie aucunement quoiqu’il arrive la grossophobie. Mais la prise de poids peut être attribuée à bien d’autres causes. L’obésité est ainsi une maladie multifactorielle.

Comprendre qu’elle peut avoir bien d’autres origines qu’une suralimentation ou un manque d’activité physique. Savoir que nous ne sommes pas tous égaux face à elle et que de graves traumatismes peuvent en être à l’origine est essentiel.

2 – Vivre dans la peau d’une personne grosse

La grossophobie désigne donc les stigmatisations et les discriminations dont les personnes en surpoids sont victimes. Rien de plus efficace pour lutter contre la grossophobie que d’imaginer ce que signifie vivre avec ces humiliations et violences quotidiennes.

Discrimination à l’embauche, moqueries, grossophobie médicale, mobilier inadapté, la vie d’une personne en surpoids n’est ainsi pas de tout repos. Voir le monde à travers ses yeux, comprendre sa réalité, ce qu’elle peut ressentir quand elle se fait insulter et humilier est là aussi, essentiel. On s’offre pour le comprendre des livres comme le témoignage de Gabrielle Deydier, On ne naît pas grosse.

3 – Lutter contre la grossophobie : faire le plein de nouvelles références body positives

Le cinéma, la télévision, les médias grand public en général regorgent de clichés grossophobes. Le gros est bête, méchant, jaloux, vicieux, laid. Si on a de la chance il peut être dépeint comme gentil, bon, drôle ou encore généreux. Mais il n’en reste pas moins un cliché pour autant.

On refait alors sa culture en cherchant des personnes et personnages ronds qui mettent K.O les clichés. Dessinateurs, photographes, journalistes, acteurs, mannequins, écrivains ronds sont autant de personnalités pouvant aider à se faire une autre idée des personnes en surpoids, loin, bien loin des stéréotypes auxquels on nous a habitués.

4 – Questionner ses préjugés et ceux des autres

Pour lutter contre la grossophobie, un bon exercice consiste à écouter son dialogue interne… et à le remettre en question ! On repère ainsi ses pensées automatiques, les jugements que l’on peut formuler dans sa tête. On prend alors du recul et on apprend à aborder les situations à venir avec un regard neuf et critique vis-à-vis de ses préjugés.

Il en va de même pour le discours des personnes qui nous entourent. On a souvent tendance parce que l’on fait confiance à une personne de tenir pour vrai ce qu’elle dit. Il est donc important d’apprendre à ne pas se laisser parasiter par un discours grossophobe.

5 – Lutter contre la grossophobie à son échelle

Pas besoin de faire partie d’une association ou d’avoir de la visibilité pour combattre les discriminations. On peut ainsi lutter contre la grossophobie à son niveau. Cela peut passer par témoigner de ce que l’on vit en tant que personne en surpoids. Ou par dire stop et ne plus se forcer à rire à des propos ou blagues grossophobes. Chacun à son échelle et au quotidien peut agir.

Comment peut-on lutter contre la grossophobie selon vous ? Parlez-en sur le forum.

Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
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