Sur les podiums, les mannequins ont tendance à s’effacer derrière les vêtements. Après leur passage, on ne retient que l’étoffe, pas le visage de celles qui la portent. Mais ces 8 mannequins-là restent fermement gravées dans la mémoire et imposent leur différence sur la scène mode. Elles font de leur particularité une force, voire même une signature. Elles sont porteuses de trisomie 21, ont un corps bionique ou glabre à cause de l’alopécie. Avec leur spécificité, elles se distinguent dans cette foule de tops « homogènes ». Elles redorent divinement ce qui a longtemps été considéré comme des disgrâces ou des défauts. Ces mannequins font de leur handicap une fierté et incitent le public à voir au-delà des apparences. La plupart d’entre elles ont été repérées par l’agence Zebedee Talent, première du genre à choisir uniquement des profils dits « atypiques ».
Madeline Stuart, génie précoce de la mode
Première mannequin professionnelle porteuse du syndrome de Down, Madeline Stuart est devenue un symbole de persévérance et de fierté. À seulement 18 ans, elle a foulé les podiums de la Fashion Week de New York, prouvant que le talent n’a aucune limite. Son sourire communicatif et sa détermination inspirent des millions de personnes à embrasser leurs différences. La mannequin australienne, qui l’ADN de la mode dans les veines, a même eu droit à un documentaire à sa gloire nommé « Maddy the model ». Un parcours qui force l’admiration.
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Jillian Mercado, la top en fauteuil au sommet de la mode
Diagnostiquée avec une dystrophie musculaire, Jillian Mercado fait retentir les roues de son fauteuil sur les scènes les plus prestigieuses de la mode. Elle a notamment marqué les esprits lors de son passage au défilé The Blonds. Présentée dans une parure de corps dorée, à la croisée du style cabaret et de la déesse, elle a capté tous les regards et suscité un tonnerre d’applaudissements. Elle a même eu le privilège de poser pour Beyoncé. Deux queens ensembles, ça fait des étincelles !
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Debbie van der Putten, une résurrection inespérée
Debbie n’est pas née avec son handicap. Elle a perdu son bras en 2005 dans un tragique accident de bus. Au lieu d’arborer un membre de substitution, elle affiche fièrement son bras amputé. D’ailleurs ça ne l’a pas empêché de viser la lune. Elle a posé dans le sulfureux magazine Playboy et décuplé le nombre de ventes. Mais depuis qu’elle est maman, elle a mis sa carrière en stand-by pour se consacrer à sa famille et sillonner le globe. Elle a tout de même renoué avec le catwalk en 2023, servant d’étendard à la griffe Steve Madden.
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Thando Hopa, l’albinisme sublimé
Originaire d’Afrique du Sud, Thando Hopa est une mannequin et avocate qui milite pour une meilleure compréhension de l’albinisme. Avec son teint immaculé, sa grâce innée et ses cheveux couleur sable, elle est devenue la première femme albinos à apparaître sur la couverture du magazine Vogue. Elle a également prêté ses traits à la marque de beauté Vichy, pour qui elle a été égérie.
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Elie Goldstein, le chromosome de la mode
Porteuse de trisomie 21, Elie Goldstein a captivé le monde en devenant l’égérie de Gucci Beauty. Elle a aussi campé les couvertures de Glamour et Allure. Malgré son jeune âge, Elie a déjà une carrière bien remplie. Presque autant sollicitée que Bella Hadid, elle brille par son authenticité et sa personnalité sans fard. Ambassadrice de la différence, elle prône une mode décomplexée et universelle. Elle a le gène de la « star » en elle. D’ailleurs, elle l’a avoué à Vogue : « J’adore attirer l’attention ». Voilà qui est clair.
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Viktoria Modesta, la pop-star bionique
Viktoria Modesta, amputée de la jambe gauche, incarne une beauté futuriste avec ses prothèses artistiques qui réinventent l’idée même du corps humain. Elle semble tout droit sortie d’un film de science-fiction. Elle joue d’ailleurs habilement avec sa prothèse, qu’elle envisage comme un accessoire mode à part entière et qu’elle customise à l’infini. Mannequin et artiste, elle combine mode, musique et technologie pour démontrer que le handicap peut être une source de créativité inégalée. Si pendant toute son enfance, elle n’a guère quitté les murs blancs des hôpitaux, aujourd’hui, elle prend sa revanche devant les projecteurs, du Crazy Horse au défilé Chromat.
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Aaron Rose Philip, première mannequin transgenre en fauteuil
C’est une mannequin haute en couleur ! Aaron est profondément inspirante. Elle est la première top transgenre en fauteuil à avoir écumé le défilé de Moschino. Elle a également eu l’honneur de présenter les pièces signées Marc Jacobs. Alors que la mode actuelle est encore éminemment validiste, Aaron invite les grandes maisons à repenser leurs coutures et à revoir leur patron. Elle prouve que le handicap peut rimer avec style.
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Nina Marker, le handicap invisible
Son handicap ne se voit pas à l’œil. Il est invisible. Diagnostiquée avec le syndrome d’Asperger, Nina Marker a défilé pour des marques prestigieuses comme Chanel et Dolce & Gabbana. Elle utilise sa notoriété pour parler ouvertement de son parcours et des défis liés à l’autisme, devenant une source d’inspiration pour les jeunes filles neurodivergentes. Électron libre de la mode, elle oscille entre style sobre et extravagance assumée.
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Ces mannequins qui arborent un handicap participent à une mode plus inclusive. Elles ne se contentent pas de flirter avec les objectifs, elles font aussi bouger les lignes de la fashion-sphère.