« C’est moche de vieillir » : ces deux actrices posent au naturel et se font critiquer

Le vieillissement, ce processus naturel et inéluctable, reste pourtant l’un des grands tabous de notre société. Les rides, les cheveux grisonnants… autant de signes du temps qui passe, célébrés comme des marques de sagesse chez les hommes, mais souvent considérés comme des « défauts » chez les femmes. Récemment, Adeline Blondieau et Bénédicte Delmas, deux actrices emblématiques de la série « Sous le soleil », ont osé briser ce tabou en posant au naturel sur Instagram. Leur geste, pourtant simple et sincère, a déclenché une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux, allant de l’admiration à la critique virulente.

Le contexte des photos

Le 20 février 2025, Adeline Blondieau et Bénédicte Delmas ont partagé des photos d’elles lors de retrouvailles à Paris. Pas de maquillage, pas de filtres, juste deux amies complices qui savourent un moment authentique. Cette publication se voulait une ode à la simplicité, à l’amitié et à l’acceptation de soi. Sauf qu’en quelques heures, le cliché a fait l’objet d’une déferlante de commentaires, mêlant admiration et critiques acerbes.

De nombreux internautes ont tout de même salué « le courage » des actrices de s’afficher sans artifice, dans une société où l’apparence est souvent glorifiée au détriment de la sincérité. Mais parallèlement, des commentaires nettement moins bienveillants sont apparus : « C’est vraiment moche de vieillir », « Pourquoi montrer vos rides ? On ne veut pas voir ça », « Horrible. Vieillir comme ça, quelle horreur ! ». Ces réactions mettent en lumière une réalité bien ancrée : le regard critique porté sur le vieillissement féminin est encore féroce, et le culte de la jeunesse reste profondément ancré dans notre société.

L’âgisme et le sexisme en toile de fond

Ce qui frappe ici, c’est la violence des commentaires à l’égard de l’apparence des deux actrices. Le vieillissement est perçu comme une faiblesse, une défaite. Ces attaques révèlent une pression constante exercée sur les femmes : être belle, désirable, jeune – et le rester à tout prix.

Un homme qui vieillit est « charmant », « élégant », un « beau quinqua ». Une femme qui vieillit est « négligée », « fatiguée », « finie ». Ce double standard est profondément ancré dans notre culture populaire, dans le cinéma, dans la mode, dans la publicité. Les rides sont acceptées sur le visage d’un homme ; elles sont impitoyablement traquées sur celui d’une femme. La violence des commentaires envers Adeline Blondieau et Bénédicte Delmas révèle ainsi un malaise plus profond : l’incapacité de notre société à accepter que les femmes puissent vieillir sans chercher à masquer les signes du temps.

 

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La riposte des actrices : une leçon d’authenticité

Face à ces critiques, Bénédicte Delmas a dénoncé dans une vidéo Instagram les diktats de la société qui poussent les femmes à se conformer à des standards de beauté inaccessibles. Elle a souligné l’importance de se montrer sans honte et sans attendre la validation des autres, en particulier des hommes. Le message est puissant : il est temps de réconcilier le vieillissement avec la beauté. Il est temps d’arrêter de penser que seules la jeunesse et la perfection méritent d’être vues.

 

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Changer le regard sur le vieillissement

Cet « épisode » soulève une question cruciale : pourquoi le vieillissement féminin est-il encore perçu comme une déchéance ? Pourquoi une femme qui accepte son âge est-elle immédiatement jugée, moquée ou méprisée ? L’industrie du cinéma et de la mode a sa part de responsabilité. Les actrices qui passent le cap des 40 ou 50 ans sont en effet souvent reléguées à des rôles secondaires, cantonnées aux personnages de mères ou de grands-mères. Les égéries de grandes marques sont presque toujours jeunes, retouchées, idéalisées. Les rides sont gommées, les cheveux blanchis sont dissimulés. Vieillir est un acte de résistance dans un tel contexte.

Fort heureusement, des figures emblématiques comme Jane Fonda ou encore Isabelle Huppert revendiquent leur âge avec assurance. Elles montrent qu’il est possible de vieillir tout en restant belle, talentueuse, inspirante. Le geste d’Adeline Blondieau et Bénédicte Delmas s’inscrit dans cette même dynamique. En posant au naturel, elles rappellent que les rides sont les marques du temps, de l’expérience, des rires et des larmes. Vieillir, c’est vivre, et ça n’a rien de « moche ».

L’histoire d’Adeline Blondieau et Bénédicte Delmas est une piqûre de rappel : il est urgent de déconstruire le mythe de la jeunesse éternelle. Les femmes n’ont pas à se justifier de vieillir. Elles n’ont pas à masquer les marques du temps pour rester dignes d’être vues.

Maïssane F.
Maïssane F.
Passionnée par l'écriture et toujours à l'affût des nouvelles tendances, j'adore explorer l'univers de la mode, du bien-être et des histoires qui résonnent avec les femmes d'aujourd'hui. Curieuse de nature, j'aime surtout partager mes découvertes et échanger autour de tout ce qui m'inspire.
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