Selon ce sondage de l’Institut YouGov pour Le Huffpost, 73 % des Français.es pensent qu’il faut du courage pour aller consulter un psychologue. Un tiers d’entre eux.elles considèrent même qu’il est préférable que cette démarche reste discrète. Une étude qui prouve que le tabou règne encore. Mais pas que…
34 % des Français.es ont déjà consulté un.e psychologue ou thérapeute
Un chiffre qui, nous vous l’avouons, fait tout simplement peur. À quel moment aller voir un.e professionnel.le de santé mentale est devenu un « acte à cacher » ? Fort heureusement, les jeunes français.es de 18-24 semblent rectifier le tir. ll.elle.s sont les plus nombreux.ses à penser qu’il.elle.s doivent évoquer leur thérapie avec leurs proches, leurs collègues ou encore, leurs réseaux sociaux.
C’est encore plus parlant lorsqu’on sait que 42 % des français.es ont déjà fait appel à un psychologue. Chez les plus de 55 ans, il.elle.s ne sont que 27 %. En moyenne, sur toutes les personnes sondées, 34 % ont déjà consulté un psychologue ou autre thérapeute.
D’ailleurs, l’association française de psychiatrie rappelle que, dans notre pays, les troubles psychiques sont les plus fréquents après les cancers et les maladies cardio-vasculaires. Ils touchent même « sans distinction d’âge, de sexe ou de milieu social ». Toujours selon l’association, un.e français.e sur cinq va connaître un trouble psychique au cours de sa vie. Et parmi les maux les plus fréquents, on retrouve l’anxiété généralisée (13 % des cas) et l’épisode dépressif (11 %).
Consulter un.e psychologue : un acte de force, pas de courage
Ces troubles de l’anxiété et de dépression étant encore plus présents avec la pandémie, il est très important de lever dès à présent le tabou. Soyons clairs : il n’y a AUCUNE honte ni gêne à se ressentir à l’idée d’aller consulter un.e professionnel.le de la santé mentale. Sachez qu’eux-mêmes ont déjà ou consultent actuellement un.e de leur collègue !
Mais au-delà de ça, nous avons tou.te.s besoin d’une oreille attentive à un moment donné de notre vie. Avoir des ami.e.s et une famille à qui se confier est très important bien sûr. Mais cela ne sera jamais pareil qu’avec un.e psychologue. Tout simplement, car le rapport n’est pas le même et que nous n’avons pas la même liberté à nous épancher.
De par sa formation et sa façon de fonctionner, un.e psychologue nous proposera également des pistes de réflexion que nous n’avions peut-être jamais soupçonné.e. Son but est de nous aider à comprendre avec les clefs inhérentes à l’étude de la psychologie.
Ainsi, aller consulter un.e psychologue n’est pas un acte de courage. C’est un acte de force. Savoir reconnaître que l’on a besoin d’aide pour aller mieux et faire la démarche de prendre rendez-vous est une acte de force. Et surtout, un premier pas vers la guérison de ses maux.
Quant au tabou, vous connaissez la chanson : plus on en parle, plus cela devient banal. Bien sûr, si vous n’en avez pas envie, vous n’êtes pas obligé.e de crier sur tous les toits que vous consultez un.e psychologue. Mais rien ne doit vous empêcher d’en parler librement. Voire même de le conseiller à un.e proche qui en aurait besoin.