Autour de leur deuxième anniversaire, les enfants ont une période où iels disent « non » à tout. C’est un moyen pour eux.elles de s’affirmer et de montrer qu’iels existent. Dire non, c’est garder le contrôle sur votre vie, défendre sa personne. Mais peur de ne pas être aimé.e ou de provoquer un conflit : dire non n’est pas toujours simple. Pourtant c’est une étape essentielle de l’affirmation de soi. Voici comment apprendre à dire non.
1 – Un « petit non » à la fois
Un petit pas à la fois. Commencez par des « non » sans grandes conséquences et avec des personnes avec qui vous êtes en confiance. Votre collègue qui vous demande un service ou votre voisine qui vous demande de garder son fils par exemple. Cela permet d’apprendre à mettre les formes.
De plus, si vous arrivez à tenir vos positions, vous serez fier.ère de vous. Cela vous fournira les ressources pour ensuite oser dire « non » à des choses plus importantes et peut-être « plus risquées ».
2 – Prenez du recul avant de dire non
Vous n’êtes pas obligé.e de répondre tout de suite ! Vous pouvez tout à fait invoquer un recours nécessaire à votre agenda pour gagner du temps. Sachez prendre du temps pour identifier vos envies et vos besoins. Cela vous évitera de céder sous la pression ou par simple habitude. Est-ce que les conséquences sont vraiment si importantes ? Déteste-t-on un.e ami.e parce qu’iel ne veut pas sortir ? La réponse sera souvent non, alors écoutez-vous.
Prendre un peu de temps pour réfléchir vous permettra également d’être plus certain.e de votre décision. Vous connaîtrez précisément la raison de votre refus et serez plus capable de le porter à la connaissance des autres.
3 – Tenez bon
Vous n’avez pas de justification à donner. Vous êtes tout à fait légitime à exprimer un refus. Rappelons-le, vous avez le droit d’être vous-même, d’être respecté.e, d’avoir des émotions et des sentiments, de les exprimer, de vivre selon vos valeurs, de vous tromper, de changer d’avis. Alors, n’ayez pas peur d’affirmer vos opinions.
Vous n’avez vraiment pas envie d’aider un.e collègue sur un dossier, c’est votre droit ! N’hésitez pas à dire non, sans passer par des raccourcis ou des allusions peu claires. Cela évitera à votre interlocuteur.rice de voir du doute en vous et ainsi de s’engouffrer dans la porte de la manipulation. Si iel insiste, répétez, iel finira par se résigner à abandonner.
4 – Dire non avec diplomatie et empathie
« Non » tout court, cela peut paraître un peu violent selon le contexte. Pour oser le dire sans peur de blesser qui que ce soit, il faut apprendre à bien dire « non ».
Tout d’abord, vous pouvez proposer une alternative. Bien sûr, cela ne vaut que lorsque vous avez un minimum envie de faire la chose en question. Par exemple, si votre ami.e veut sortir, mais que vous avez besoin de repos, proposez-lui une autre activité : « Non pas ce soir, mais demain si tu veux ? » Ou encore si votre conjoint.e vous propose un resto en amoureux.ses, mais que vous n’êtes pas d’humeur à sortir, suggérez plutôt de passer la soirée à la maison devant un bon film avec des pop-corn. Prenez garde tout de même à ne pas prendre des engagements en avance que vous ne tiendrez peut-être pas. Ne promettez pas de dire « oui » la prochaine fois. Cela vous évitera de créer vous-même des situations délicates.
De même, pour faire passer la pilule plus facilement, vous pouvez avoir recours à la technique du « non reconnaissant ». En pratique cela donne par exemple : « C’est une idée géniale, mais je ne peux vraiment pas… » ou bien « C’est très gentil d’avoir pensé à moi, mais je ne suis pas disponible ». Cela mettra en valeur vos interlocuteur.rice.s et les adoucira tout en ayant dit « non » clairement.
Si vous avez l’impression que certaines choses plus profondes, que des traumatismes liés à votre enfance ou à d’anciennes relations, vous empêche de vous affirmer, n’hésitez pas à demander de l’aide. Dire « non » c’est une question de confiance en soi. Alors, arrêtez de n’être que gentil.le et soyez vous pleinement !