Vous êtes de ces personnes qui ne peuvent s’empêcher de se comparer aux autres ? Pensant que l’herbe est malheureusement toujours plus verte dans le champ d’à côté. La jalousie et la comparaison nous rendent malheureux.ses, mais il n’est pas toujours évident de ne pas y céder, surtout à l’heure où les réseaux sociaux tiennent une place importante dans notre quotidien. Nous passons littéralement notre vie à scruter celle des autres sur notre smartphone, et à nous comparer à ces personnes.
Pour nous aider à nous sortir de cette spirale infernale et arrêter de nous comparer aux autres de manière malsaine, intéressons-nous à l’Oubaitori. Cette philosophie de vie japonaise qui peut être littéralement traduite par « l’art de ne jamais se comparer aux autres.
L’Oubaitori, une philosophie de vie renversante
L’Oubaitori est une philosophie de vie tout droit venue du Japon. Il s’agit d’un kanji, association de plusieurs idéogrammes, représentant 4 arbres fleurissant au printemps : le cerisier, le prunier, l’abricotier et le pêcher. L’idéologie derrière ce concept est la suivante : ces 4 arbres fleurissent à la même saison, mais pas exactement en même temps, avec des fleurs différentes, donnant naissance à des fruits aux formes, couleurs et goûts différents. C’est un rappel que les Hommes, comme les fleurs, éclosent à leur rythme, avec leur propre chemin à travers la vie.
La comparaison avec les autres épuise et pompe notre réservoir de joie, nous empêchant ainsi d’être pleinement heureux.ses. Comment mettre en pratique l’art de l’Oubaitori et arrêter de se comparer aux autres ? Suivez ces quelques conseils et vous retrouverez de la bienveillance envers vous-même et votre propre valeur.
1 – Identifier les moments où l’on se compare aux autres
Lorsque nous nous comparons aux autres, nous le faisons sous notre prisme, notre système de valeurs et de pensées, notre propre regard et notre façon d’envisager les choses. Il ne s’agit que de notre perspective à nous. La conséquence est que bien souvent nous idéalisons ce que nous voyons avec l’image fantasmée de la réussite telle que la société nous l’enseigne, ou telle que nous nous la représentons.
Par ailleurs, nous n’avons bien souvent la possibilité de voir qu’une partie de l’iceberg. Celle qui nous est donnée à voir par l’autre, la partie qu’il a lui-même choisi de montrer. Nous ne savons rien des coulisses, qui ne vous feraient peut-être pas rêver autant. Ainsi, pour identifier les moments où vous vous comparez aux autres posez-vous cette question : quelle est la dernière fois où vous vous êtes senti.e « pas assez ceci » ou « pas assez cela » ?
Prenez en note et demandez vous si vraiment cela correspond à vos valeurs et envies profondes. Voudriez-vous, comme cette personne enviée, un plus gros salaire et gérer une équipe de plus de 100 personnes avec les responsabilités et inconvénients qu’il en découle ? Voudriez-vous, vraiment, être le.a pro du Batch cooking, sans rien laisser au hasard, en préparant vos menus une semaine à l’avance ?, etc. Pensez à l’envers du décor des personnes à qui vous vous comparez avant de vous auto-dévaloriser.
L’Oubaitori c’est ça. Une philosophie de vie déculpabilisante qui nous rappelle qu’il n’y a pas un seul chemin de vie, donc pas d’erreurs à éviter, ou pas de pression à se mettre. Chacun.e a son propre rythme à respecter pour faire les choses bien.
2 – Transformer sa comparaison en source d’inspiration
L’Oubaitori prône de ne pas se comparer aux autres. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas être une source d’inspiration, vous permettant d’avancer et de vous tirer vers le haut. Si après avoir identifié les moments où vous vous compariez aux autres, vous vous rendez compte que l’envers du décor vous attire, très bien ! Alors pourquoi pas vous ?
Les réussites des autres ne sont pas nos échecs, elles sont inspirantes. Si la réussite en question ne vous donne finalement pas envie d’être à sa place, réjouissez-vous de ne pas avoir suivi cette voie. Dans le cas où vous vous envisagez très bien dans cette réussite, avec les avantages, mais aussi les inconvénients, pourquoi ne pas vous lancer en vous inspirant de cette réussite ?
Les autres ne sont pas plus aptes que vous à réussir. Il n’y a pas de meilleure manière de faire, pas de vitesse à respecter avec l’Oubaitori. À l’instar de l’Ikigaï, il convient de chercher et de trouver ses propres clés et son propre cheminement.
3 – Se recentrer sur son propre parcours
L’Oubaitori nous enseigne de ne pas nous comparer aux autres, en prenant en compte la version de nous plus jeune, notre évolution intime et intérieure. Autrement dit, on se pose un moment et on prend le temps de faire un état des lieux de notre nous enfant, adolescent.e, jeune adulte, et de lister nos évolutions, nos succès, nos expériences de vie, les qualités développées…
Parfois il n’est pas évident d’être conscient.e de nos atouts et de notre valeur. Une idée peut être de demander à quelques personnes de votre entourage en qui vous avez toute confiance et de les questionner : à quel sujet pourrait-elles avoir envie de faire appel à vous ? Quelle est selon elles la plus belle qualité que vous ayez ? Est-ce qu’il y a quelque chose chez vous qu’elles admirent particulièrement ? Essayez, vous risquez d’être agréablement surpris.e, votre ego et votre confiance en vous reboostés.
4 – Sélectionner avec soin son entourage et les personnes suivies sur les réseaux sociaux
La comparaison avec les autres peut être biaisée, nous l’avons vu, car nous ne voyons bien souvent que ce que l’autre veut bien nous montrer. Entourez-vous de personnes qui vous inspirent par leur motivation, leur énergie, leurs idées, mais aussi qui vous laissent accès à l’envers du décor, à leurs émotions, blessures, échecs, pour les rendre humaines et ne pas susciter ce sentiment de dévalorisation de vous. Il est dit que nous sommes le reflet des 5 personnes que nous côtoyons le plus.
Il en va de même pour les réseaux : si après une session de scroll intensif, les images et idées véhiculées par les comptes que vous suivez vous donnent le sentiment que votre vie est nulle, il s’agit du signal que cela ne vous tire pas vers le haut, cultive votre culpabilité et votre sentiment de dévalorisation. Il peut être bon de se désabonner un temps, ou complètement. Car gardez à l’esprit que ce qui est bon et utile à un moment donné peut ne plus l’être, nous sommes des êtres d’évolution.
5 – Pratiquer un peu d’autobienveillance et d’amour de soi
C’est là, pour certain.e.s, le morceau le plus difficile tant la relation à nous-mêmes peut s’avérer conflictuelle. Voici 5 petits exercices pour pratiquer en douceur la bienveillance envers soi-même et entretenir l’amour et la confiance en soi :
- Se parler gentiment, comme on parlerait à un.e ami.e qui nous ferait part de ses peurs, de ses doutes. On se parle au quotidien surtout pour se dévaloriser. Commencez vos phrases par exemple par « Bichette », vous verrez qu’il sera plus facile de vous parler gentiment.
- Célébrer ses victoires et ses réussites, aussi petites soient-elles
- Pratiquer l’autodérision, pour dédramatiser les situations difficiles pour nous. Attention cependant à ne pas tomber dans l’autodépréciation.
- Arrêter de se dire « je ne suis pas assez xxx », « oui, mais moi je n’ai pas xxx ». Se concentrer sur nos points forts et ce que l’on a à l’instant T.
- Se souvenir de nos accomplissements et les noter dans un journal pour les fixer et ne pas les oublier.
Mettons un peu de l’Oubaitori dans notre vie, et la comparaison avec les autres ne deviendra plus une source de malheur au quotidien. Vivons notre vie en nous concentrant sur notre évolution et nos propres traits !