Vous faites partie de la team des hypersensibles, des hyperémotif.ve.s ? La gestion de vos émotions est parfois compliquée à vivre au quotidien ? Ne paniquez pas, vous n’êtes pas seul.e. Armé.e de quelques réflexes vous serez bientôt fier.ère de l’intensité de vos émotions.
1 – Savoir décrypter ses émotions
Une émotion est un état affectif, un trouble subit, une agitation passagère, plus ou moins intense. Il en existe 7 principales : la joie, la surprise, la peur, la colère, le dégoût, la tristesse et le mépris. Ces 7 émotions de base peuvent être déclinées selon le degré ressenti.
Nous n’apprenons pas à les reconnaitre à l’école. Et pour peu que nous n’ayons pas grandi dans une famille où les émotions ont leur place, il est vite possible de ne pas savoir que faire avec ce que nous ressentons, parfois de manière très violente, à l’intérieur de notre tête et de notre corps. La base d’un quotidien émotionnel apaisé est de savoir reconnaitre nos émotions quand elles arrivent. Mettre un mot dessus afin de les dédramatiser et de pouvoir les apprivoiser.
Si vous êtes novices dans le domaine de la reconnaissance des émotions, il n’est pas trop tard. Il est toujours temps d’apprendre avec des outils simples !
2 – Accepter ses émotions pour ne plus en avoir peur
Une fois que vous avez appris à reconnaitre vos émotions, vous pouvez vous demander ce que vous en faites. Car vos ressentis intenses et incontrôlables sont toujours là. On a souvent tendance à vouloir refuser nos émotions négatives, car elles nous mettent en situation physique et psychologique inconfortable. On lutte pour les réfréner, les camoufler, les étouffer, pour au final se laisser déborder.
Pour imager la situation, c’est comme si vos émotions étaient un torrent. Si vous mettez un barrage, lorsque celui-ci cède, c’est l’inondation totale et non maitrisée. C’est la catastrophe. L’idée dans le fait d’accepter ses émotions, c’est de partir du principe qu’elles sont là, qu’elles existent et que vous allez les ressentir. Notre peur face aux émotions est irrationnelle. Une fois que l’on sait cela, que l’on en prend conscience, il est plus aisé d’accepter d’être traversé par nos émotions. Le torrent devient alors un peu moins agité, pas un long fleuve tranquille, mais juste une eau impétueuse qui vit intensément.
3 – Suivre une thérapie pour comprendre son hyperémotivité
Une émotion est déclenchée par un sentiment, un sentiment est déclenché par la façon dont nos pensées vivent une situation. Nos pensées sont neutres, c’est notre passé, notre vécu, notre histoire familiale et notre éducation qui façonne la façon dont nous appréhendons une situation. Une thérapie pour en comprendre les tenants et aboutissants est la meilleure façon de comprendre nos réactions et de les apprivoiser si nous en souffrons.
Faire un travail personnel avec un.e professionnel.le va nous apprendre à décrypter les causes de l’intensité de nos émotions. Mettre un focus sur les évènements qui nous blessent ou nous ont blessés sont difficiles mais savoir quelle est l’origine du mal être permet de poser une première pierre sur le chemin du bien être.
Vous êtes perpétuellement en colère, partez au quart de tour à la moindre réflexion ? Ou vous pleurez toutes les larmes de votre corps à la moindre contrariété ? Il n’y a rien de mal à cela, par contre cela peut vous épuiser au quotidien et vous provoquer un état général d’incompréhension et de mal être, et c’est le cercle vicieux. Une thérapie n’est jamais une mauvaise idée, ne serait-ce que pour apprendre à mieux se connaitre, être bien dans ses pompes et vivre en harmonie avec soi-même.
4 – Anticiper et désamorcer les situations difficiles
Les résultats d’une thérapie ne sont pas immédiats. Selon les personnes et leur vécu, il faudra plusieurs mois, plusieurs années peut-être avant d’en récolter les fruits. En attendant, comment fait-on pour soulager un peu notre quotidien ?
On anticipe les situations que l’on sait nous mettre en état d’hyperémotivité. À force de les vivre, nous savons quels mots, quelles réactions nous provoquent de la colère, de la tristesse, du dégoût intense. Une des clés est de lister ces situations. Exemple : si vous avez remarqué que les avis émis par les autres sur vous ou votre vie vous font sortir de vos gonds et que vous répondez de manière agressive à de simples questions, préparez des réponses qui vous mettent en valeur vis-à-vis de vous-même, ou qui répondent poliment sans permettre d’ouvrir le débat.
Un autre exemple : vous êtes célibataire, ne le vivez pas très bien et vous devenez sensible et susceptible lorsque l’on vous interroge sur votre vie amoureuse. Votre premier réflexe est de répondre la voix tremblotante et les yeux rouges que vous n’êtes assez bien pour personne avant de finir en flots de larmes… Listez tout ce que vous faites de bien, toutes les relations amicales géniales que vous avez, les activités qui vous épanouissent, les premiers rendez-vous avec des garçons/filles qui ne vous ont pas plu à vous. Vous n’avez pas le temps de perdre du temps à être en couple avec les mauvaises personnes, car votre vie est déjà bien remplie.
5 – Faire de son hyperémotivité un atout
Loin d’être une faiblesse, l’hyperémotivité peut devenir une véritable force dans votre vie. Généralement liée à l’hypersensibilité, cela dénote une empathie envers les autres plus développée que la moyenne, donnant lieu à des relations profondes.
Ainsi les relations amoureuses avec quelqu’un de très émotif sont souvent formidables, intenses et passionnées. Il en va de même pour les relations amicales. Du point de vue professionnel, vous pouvez mettre à profit cette hyperémotivité en vous tournant vers des carrières artistiques où vous pourrez avoir toute liberté d’exprimer vos sentiments de manière intense. Les cadres et managers hyperémotif.ve.s sont excellent.e.s, ne préfère-t-on pas être mené.e par quelqu’un d’humain qui ressent des émotions plutôt que par une personne insensible, froide, sans aucune preuve de reconnaissance ?
Les émotions et les sentiments nous définissent nous, notre caractère et notre personnalité. Finalement, ce n’est pas si mal d’être hyperémotif.ve et d’être en connexion avec ce qui nous entoure !