Et si écouter quelqu’un ne se résumait pas simplement à écouter ? Il arrive que nous ayons une conversation avec un.e proche sans pour autant réellement assimiler ce qu’iel nous dit. L’écoute active est utile pour développer son empathie, améliorer ses relations et établir un rapport de confiance avec les autres.
Pourquoi faire preuve d’écoute active ?
Parmi les quatre types d’écoute existants, nous trouvons l’écoute empathique. Elle est utilisée pour comprendre, pour se concentrer sur son interlocuteur.rice plutôt que sur soi-même. Ainsi, l’écoute active appartient à cette catégorie, elle nous aide à nouer des relations solides en comprenant au mieux nos proches.
Par ailleurs, cela vous permettra de développer d’autres qualités utiles pour la résolution de conflits, la stimulation de la collaboration et l’instauration de la confiance.
En quoi consiste l’écoute active ?
L’écoute active, ou écoute bienveillante, est un concept développé par le psychologue américain Carl Rogers. Alors qu’il conscientise l’importance et la richesse de l’acte d’écouter autrui, il développe une approche centrée sur la personne et la non-directivité. Son principe est d’écouter pour comprendre ce que dit une personne. C’est-à-dire que vous allez vous concentrer réellement sur les propos de cette personne plutôt que de réfléchir à votre réponse.
Sans vous couper totalement de vous-même, vous saurez engager toute la conversation vers l’autre. Ainsi, l’écoute active ouvre la voir à des conversations plus profondes, empathiques et authentiques. En prêtant pleinement attention à ce que dit l’autre, l’écoute active permet d’améliorer son empathie en même temps que ses relations.
Comment faire preuve d’écoute active ?
L’acquisition de cette nouvelle qualité peut prendre du temps. Cela étant dit, ces nouveaux comportements que vous mettrez en place deviendront des habitudes avec le temps. Ils reposent sur plusieurs piliers, dont en voici 6 qui vous aideront à progresser dans cette démarche.
N’interrompez pas votre interlocuteur.rice
Un dialogue basé sur l’écoute active entend de fait que vous n’interveniez que très peu pour donner votre opinion. Il s’agit là de laisser tout l’espace de parole dont l’autre a besoin afin qu’iel développe son histoire ou son argument jusqu’au bout. Même si une éventuelle intervention de votre part pourrait faire avancer la conversation, là n’est pas l’essentiel.
Il s’agit de laisser l’autre avancer à son rythme pour mieux le.a comprendre. Ainsi, vous lui consacrez toute votre attention et votre énergie. Et bien que vous ayez un avis sur ses propos, il est important de le laisser de côté pendant l’écoute.
Écoutez sans juger
Il s’agit d’un des principes de base de l’écoute active : ne jamais émettre de jugement, qu’il soit positif ou négatif. Si possible, il est idéal d’éviter un monologue intérieur. Même si vous ne formulez pas de jugement oral, mais que vous le pensez, vous décrochez des propos de l’autre.
Alors, essayez de mettre de côté les pensées qui traversent votre esprit autant que possible. Ce n’est pas grave si vous n’êtes pas de l’avis de votre interlocuteur.rice, l’intérêt ici n’est pas votre avis. Écouter activement sans juger vous permet de mieux comprendre l’autre, de développer votre empathie.
Écoute bienveillante : un mélange d’empathie et de non-directivité
La non-directivité suggère de recueillir la parole de l’autre sans interpréter ses propos ou les biaiser. C’est la première attitude à adopter pour mettre à profit l’écoute en pleine conscience. Il vous faut donc être centré.e avant tout sur l’autre, sans l’influencer.
Celui ou celle qui recueille la parole ne conseille pas et n’interprète pas les propos. Cela ne signifie pas pour autant être inactif.ve, il s’agit de se mettre au niveau de l’autre pour ressentir avec lui/elle. C’est alors que la notion d’empathie intervient dans le processus d’écoute active. Le tout pour entrer dans son univers est d’accepter l’autre de façon inconditionnelle et de faire preuve de patience.
Reformulez et synthétisez
Une fois que votre interlocuteur.rice a fini de parler, vous pouvez reformuler ses paroles avec d’autres mots. Grâce à cela, iel sera certain.e que vous avez bien compris et assimilé ce qu’iel a essayé d’exprimer. Puis, en cas de malentendu, iel peut clarifier ses propos et la conversation pourra s’approfondir.
Aussi, en reformulant ses propos, vous confirmez que vous avez prêté attention. N’oubliez pas que dans l’écoute active repose sur le non-jugement, alors veillez à ne pas ajouter d’opinion ou de commentaires personnels.
Adoptez une communication non verbale positive
Si vous ne parlez pas pendant l’écoute active, vous pouvez tout de même montrer votre soutien en adoptant une communication non verbale positive. Cela veut dire que vous pouvez utiliser l’expression du visage, les gestes, la posture ou encore le langage corporel.
Dans ce cadre, veillez à regarder l’autre dans les yeux, à ne pas croiser les bras ou gigoter, car c’est signe de distraction. Dans le cas de discussion en visio, sourire et hocher la tête rassurera l’autre.
Posez des questions ouvertes et spécifiques
Enfin, une fois que toute l’histoire est racontée, c’est à vous de montrer votre implication en posant des questions. À nouveau, souvenez-vous que l’idée de l’écoute active est de se concentrer sur ce que dit l’autre personne. Alors les questionnements serviront à en apprendre davantage et confirmer votre attention.
À nouveau, souvenez-vous que l’idée de l’écoute active est de se concentrer sur ce que dit l’autre personne. Pour accéder à cette méthode de communication, vous devrez fait fi de vos habitudes, de votre prisme de la réalité et de vos interprétations. Tant que votre démarche reste guidée par la bienveillance et l’empathie, vous sera déjà dans la bonne démarche d’écoute active.