Nous nous sommes tous déjà plus ou moins posé la question. Premièrement, car cela a pu nous concerner personnellement à un moment de notre vie et que cela nous a fait du bien. Et deuxièmement, car on sent que la personne que nous essayons d’aider est dans l’impasse. Elle aurait besoin de bien plus que les conseils plus ou moins avisés de son entourage. Elle aurait besoin de l’aide d’un professionnel qui va l’aider à y voir plus clair, qui va la guider. Être psychologue s’apprend durant de nombreuses années. Même si nous pouvons être de bons conseils, il vaut parfois mieux proposer à un.e ami.e d’aller voir un psy. Et la grande question se pose : comment faire pour lui en parler sans le/la vexer ?
1 – Abordez la question face à face, dans un environnement serein
Cela peut paraître bête, mais une soirée entre amis au restau n’est franchement pas le moment idéal. Il s’agit plutôt de se retrouver en tête et d’évoquer la question naturellement dans la conversation. Si vous amenez le sujet de nulle part, la personne pourra penser que vous l’avez jugé.e ou pire, que vous en avez parler négativement avec d’autres personnes. Il faut donc attendre le bon moment et être à votre tour patient.
2 – Rappelez-lui que cela ne demande pas un engagement fort et immédiat
Lorsqu’on parle « d’aller voir un psy », beaucoup de personnes répondront « oui, mais si je ne m’entends pas avec lui ou elle ?« . C’est une excellente question. Mais la réponse à donner est aussi simple : « tu as raison, il faut d’abord essayer et voir si tu t’entends avec la personne« . Lui préciser aussi qu’on ne parle pas d’entamer une psychothérapie d’une séance par semaine immédiatement. C’est elle qui fixera le rythme en fonction de ses besoins et de l’avis du psychologue.
3 – Précisez-lui que le coût peut-être prit en charge
Une séance d’une heure coûte en moyenne une cinquantaine d’euros. Bien sûr, ce tarif est variable en fonction des praticiens. Il faut se renseigner, quitte à passer par son médecin traitant afin qu’il prescrive lesdites séances, qui pourront être remboursées par la sécurité sociale. Sinon, il faudra prévoir un petit budget et se restreindre un peu sur les loisirs par exemple. Très sincèrement, notre épanouissement n’a pas de prix.
4 – Expliquez-lui que c’est une expérience, qu’il/elle n’a rien à perdre
Votre ami.e est toujours réfractaire ? Posez-lui la question suivante : « quelle est la pire chose qui pourrait t’arriver si tu te donnais la chance d’aller voir un psy ?« . N’hésitez pas à lui proposer de prendre rendez-vous pour elle et même de l’accompagner. Bien sûr, ne manquez pas de la féliciter et de l’encourager si elle prend son courage à deux mains et décide de franchir le cap. C’est un premier pas vers la guérison et une véritable preuve de sa volonté d’aller mieux.
5 – Surtout, ne le/la forcez pas et parlez de votre propre expérience
Il est interdit de faire pression sur quelqu’un pour qu’il accepte de suivre un traitement. Vous n’arriveriez à rien de bon et votre proche finirait par se braquer voire pire, à vous en vouloir. Essayez plutôt une autre méthode.
Et elle réside dans le fait de parler de soi, de sa propre expérience. Que ce soit vous qui ayez consulté un psy ou que vous connaissiez quelqu’un sur qui cela a eu des effets bénéfiques. La « personnalisation » réduit l’embarras et lève un peu plus le tabou qui réside autour du fait d’aller voir un psy. Car soyons honnête, nous en aurions tous et toutes besoin à un moment donné de notre vie !
6 – Insistez sur le fait que rien ne sortira des entretiens avec le ou la psychologue
Et oui, eux aussi sont tenus au secret médical (sauf certaines exceptions, comme une vie menacée). On peut même carrément dire qu’un « secret » est bien plus en sécurité dans le cabinet d’un.e psy que dans sa famille ou sa bande d’amis. Et qui plus est, cela se révèlera souvent plus instructif, car le professionnel saura s’en servir pour mettre en évidence certaines choses et nous aider à comprendre.
Avez-vous déjà encouragé un.e ami.e à aller voir un.e psy ? N’hésitez pas à partager vos impressions et vos conseils sur le forum, dans la rubrique Confiance en soi.