Avez-vous déjà lancé un grand projet plein d’enthousiasme pour ensuite… tout laisser tomber sans trop savoir pourquoi ? Ou vous êtes-vous déjà surprise à critiquer vos propres idées avant même de les avoir partagées ? Si oui, bienvenue au club très fréquenté des personnes qui s’auto-sabotent. Ce club n’a ni carte de membre ni réunion secrète, mais ses effets peuvent se faire sentir dans tous les coins de votre vie. Et le pire ? Souvent, vous ne réalisez même pas que la saboteuse, c’est vous. Pas de panique : cet article n’est pas là pour vous pointer du doigt, mais pour vous aider à reconnaître les signaux, comprendre les causes et, surtout, reprendre le pouvoir.
L’auto-sabotage, c’est quoi exactement ?
Imaginez une version de vous qui veut foncer, réaliser ses rêves, construire une vie épanouissante. Et maintenant, imaginez une autre version, tapie dans l’ombre, qui murmure : « Tu n’es pas à la hauteur », « Tu vas échouer, alors autant ne pas essayer », ou encore « Les autres font tellement mieux ». Voilà l’auto-sabotage : cette dynamique où l’on freine notre propre élan, parfois sans même s’en rendre compte.
C’est souvent inconscient. Un réflexe hérité de peurs anciennes, d’expériences passées ou de croyances que l’on traîne comme des valises trop lourdes. Et même si ces comportements partent parfois d’une tentative de protection (éviter l’échec, c’est rassurant sur le moment), ils finissent par devenir des barrières à notre propre bonheur.
Les signes de l’auto-sabotage
Voici quelques drapeaux rouges à guetter. Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs, pas de panique : le but ici, c’est de mettre de la lumière là où l’on agit dans l’ombre.
Procrastination professionnelle
Ce n’est pas juste remettre au lendemain, c’est repousser ce qui vous rapproche de vos objectifs. Vous avez une super idée, mais vous passez plus de temps à trier vos stylos qu’à la mettre en œuvre ? Il est possible que la peur de ne pas réussir (ou de réussir, c’est plus courant qu’on ne le pense) vous bloque.
Perfectionnisme paralysant
Attendre que tout soit parfait avant d’agir, c’est une forme d’auto-sabotage très déguisée. En réalité, viser la perfection, c’est souvent une excuse chic pour ne pas s’exposer à l’échec.
Dialogue intérieur toxique
Vous êtes plus dure avec vous-même qu’avec n’importe qui d’autre ? Vous passez plus de temps à vous dénigrer qu’à vous encourager ? L’auto-critique chronique est une alarme à ne pas ignorer.
Évitement et fuite des opportunités
Dire non à une promotion, éviter une relation prometteuse, décliner une invitation qui aurait pu ouvrir des portes… tout ça, c’est parfois dicté par la peur du changement ou du succès.
Sabotage relationnel
Créer du conflit, s’isoler, saboter les relations qui fonctionnent bien, c’est aussi une forme d’auto-sabotage. Par peur de l’abandon, on préfère partir en premier, ou tout faire capoter avant d’être blessée.
Pourquoi on fait ça ?
Parce qu’on est humain. Et que, parfois, notre cerveau a développé des mécanismes pour nous éviter l’inconfort. Voici quelques racines fréquentes :
- La peur de l’échec, qui pousse à ne pas essayer pour ne pas souffrir.
- La peur du succès, qui peut sembler contre-intuitive, mais qui est bien réelle. Parce que réussir, c’est aussi faire face à de nouvelles attentes.
- Le syndrome de l’imposteur, ce bon vieux compagnon qui souffle qu’on ne mérite pas ce qu’on a.
- Les croyances limitantes, souvent semées dans l’enfance, qui nous font penser qu’on ne vaut pas assez, qu’on ne mérite pas le bonheur ou la réussite.
Comment sortir de ce cercle ?
Respirez. Le changement est possible, et il commence par la conscience. Voici quelques pistes :
- Repérer les schémas récurrents : notez ce qui vous bloque, ce que vous répétez malgré vous. Vous verrez vite émerger un motif.
- Interroger ses croyances : demandez-vous : est-ce que cette pensée m’aide, ou me freine ? Est-ce qu’elle vient vraiment de moi, ou est-ce une vieille cassette héritée ?
- Se fixer des objectifs réalistes : on vise la progression, pas la perfection. Un pas après l’autre, c’est déjà de la danse.
- Se traiter avec douceur : non, vous n’êtes pas « nulle », ni « trop ceci ou pas assez cela ». Vous êtes une humaine en chemin, et l’auto-compassion, c’est votre meilleur allié pour avancer.
- Se faire accompagner : parfois, une thérapie ou un coaching peut être un vrai booster. Parce que se comprendre, c’est se libérer.
L’auto-sabotage n’est pas une fatalité, c’est un mécanisme que l’on peut désamorcer. Vous n’êtes pas cassée, vous êtes en construction. Avec un peu de lumière, de bienveillance et de courage, vous pouvez transformer ces freins en tremplins. Parce que vous le méritez !