À la rédaction, nous ne sommes pas très fans des fameuses « bonnes résolutions » de début d’année. Premièrement parce qu’on les tient toutes rarement, et deuxièmement, car elles se concentrent uniquement sur « le but à atteindre ». Sachant que parfois, la route pour y parvenir est beaucoup plus intéressante. Cette année, nous avons ainsi découvert la méthode de la « lettre à soi », développée durant le premier confinement par la psychologue française Maria Fortes. On vous explique le concept…
Plus de bienveillance envers soi
Dans le post Instagram que vous apercevez ci-dessous, elle explique une pratique qu’elle a elle-même expérimentée. Il s’agit de s’écrire une lettre à soi-même, que l’on se donnera dans 12 mois, jour pour jour :
« On s’écrit une lettre à soi-même en se félicitant de ce que nous aurons réussi durant les douze mois à venir et de ce que nous aurons mis en place pour y parvenir. Cette lettre, on se la donnera à soi-même dans un an, jour pour jour. »
Vous êtes un peu perdu.e ? En fait, c’est très simple. Il s’agit de prendre une feuille de papier, un stylo (même si la version Word est admise) et de se poser quelques minutes. Une préoccupation, une envie vous travaille depuis quelques mois ? Vous avez parlé d’un projet qui vous tient à coeur avec vos ami.e.s ? C’est le moment de le coucher sur papier :
« C’est un bon exercice d’honnêteté́. Et vous allez voir, ce n’est pas si simple que ça de savoir vraiment ce que l’on veut qui se passe dans l’année qui vient. »
Choisir de féliciter son moi du futur est en fait un excellent moyen de se traiter avec bienveillance. Surtout dans cette société qui nous pousse systématiquement à nous remettre en question. En écrivant cette lettre, on sent déjà les bénéfices des accomplissements à venir. C’est un moyen de se motiver à consacrer de l’énergie à réaliser ses différents projets.
Un peu comme une prophétie autoréalisatrice mélangée à un avant-goût de satisfaction :
« L’idée est de court-circuiter toutes nos peurs, nos angoisses, nos doutes et de se voir là où l’on veut être. »
En somme, une très belle façon d’entrer dans la nouvelle année.
Françoise Giroud, co-fondatrice de ELLE, le faisait déjà
Si l’idée paraît amusante et réconfortante, elle n’est pas nouvelle, mais revêtait une forme différente. Comme le raconte Elle.fr, Françoise Giroud, une des fondatrices du magazine, employait déjà cette méthode en 1954. Elle disait alors à sa fille :
« Dès le jour de vos dix ans, vous aurez, Mademoiselle, un petit carnet. À la première page, vous écrirez vous-même ce que vous aimeriez avoir accompli lorsque, un an plus tard, vous retrouverez le carnet. »
Pour Françoise Giroud, c’est surtout l’occasion de tenir compte des engagements pris avec soi-même :
« Chaque année, vous prendrez l’habitude de faire halte, de vous accorder une heure de solitude et de réflexion. Un quart d’heure pour établir le bilan de l’année écoulée ; trois quarts d’heure pour dresse le programme de l’avenir. Et, chaque fois, confrontation entre le bilan et le programme. C’est là, croyez-moi, un excellent exercice d’hygiène. »
Quelle que soit la méthode employée, le but de cette lettre est de travailler notre confiance en soi. Imaginez votre bonheur lorsque, 365 jours plus tard, vous découvrirez que vos voeux se sont réalisés. Et à contrario, si ce n’est pas le cas, il sera de bon ton de se demander pourquoi, comment. Et de chercher à mettre en place un moyen d’y arriver ou accepter que vos plans, vos ambitions et vos envies aient tout simplement changé.