Saviez-vous que votre corps a son propre langage ? Votre bouche peut dire quelque chose par exemple, prononcer des mots, exprimer une idée. Et dans le même temps, votre corps communique sur ce qu’il ressent profondément. Ainsi, votre langage corporel peut trahir vos émotions. Voici quelques clés pour identifier ces signaux conscients et inconscients.
Focus sur les expressions faciales, qui sont les plus difficiles à cacher
Votre corps parle et s’exprime à travers vos bras, vos jambes, vos cheveux, votre visage. Selon les recherches de Philippe Turchet, fondateur de la synergologie (discipline qui permet d’appréhender l’humain à partir de la structure de son langage corporel), les mots ne représentent que 7 % du message dans une conversation tandis que le corps 55 %.
Attention, tous les gestes ne sont pas à interpréter ou réfréner. Nous avons tou.te.s un langage corporel propre, une identité corporelle, des mouvements qui nous définissent. Les gestes qui vont trahir des émotions que nous souhaitons dissimuler seront soudains et inhabituels pour le corps.
Les sourcils :
Le mouvement de ces deux touffes poilues en plein milieu de notre front peut révéler bien des choses et ne pas passer inaperçu. Quand bien même cela serait rapide et très subtil.
1 – Le haussement du ou des sourcil(s) peut révéler votre agacement, votre étonnement ou votre interrogation de manière très subtile, ou moins, selon la synergologue Véronique Millet. Vous souhaitiez cacher votre première impression ? Raté, vos sourcils ont déballé le pot aux roses, avant que votre pensée et votre bouche ne prennent le relai sur ce que vous souhaitiez exprimer.
2 – Le froncement des sourcils, véritable reflet de mécontentement et de désapprobation. Quand bien même vous voudriez faire croire le contraire, une fois que la personne en face de vous aura vu vos sourcils se froncer, elle saura que vous n’êtes pas d’accord avec sa proposition ou ce qu’elle est en train de vous dire.
Les yeux :
Qui n’a pas déjà entendu que les yeux étaient « le miroir de l’âme » ? Et pour cause, les yeux sont un révélateur de notre pensée profonde.
3 – La pupille normale alors que vous êtes en train de complimenter quelqu’un. En effet, les pupilles se dilatent, s’élargissent lorsque nous ressentons une émotion sincère. À contrario, si nous faisons un compliment sans en penser un mot, notre pupille aura tendance à rester à sa taille originelle. La taille de la pupille influe directement sur notre capital sympathie auprès des autres.
Ainsi, si votre interlocuteur.rice est un tant soit peu observateur.rice et sensible au langage corporel, votre compliment risque de vous faire passer pour un.e flatteur.se d’ego intéressé.e.
4 – L’absence de ridules au coin des yeux quand nous sourions. Avez-vous déjà fait l’expérience du sourire forcé ? Si non, étirez votre bouche en mimant un sourire. Qu’avez-vous ressenti au niveau des yeux ? Rien ? Effectivement. Quand nous nous forçons à sourire, les yeux restent statiques.
À contrario, si vous souriez franchement, parce que la situation dans laquelle vous êtes vous procure une émotion positive, vos yeux se plisseront. Vous aurez les yeux rieurs.
5 – Le regard fuyant ou les clignements intempestifs des paupières pendant une conversation trahiront généralement un mensonge, ou une dissimulation. En effet quoi de plus difficile que de regarder quelqu’un dans les yeux en lui mentant éhontément. Selon Richard Wayne Bandler, auteur américain et co-inventeur de la programmation neuro-linguistique (PNL), une personne qui arrange la réalité à sa manière aura tendance à regarder en haut à droite.
Si vos yeux cherchent à éviter le regard de la personne d’en face, il y a de grandes chances qu’elle comprenne que quelque chose ne tourne pas rond. Bien sûr, ce n’est pas une « science exacte », il n’existe à ce jour aucune technique miracle permettant de détecter le mensonge. Détourner le regard n’est pas forcement signe de mensonge. Certain.e.s menteur.se.s prennent notamment un malin plaisir à mentir en regardant la personne droit dans les yeux.
Le nez :
Cette partie de votre corps est la plus susceptible de vous trahir. Si l’expression « avoir du flair » évoque l’aptitude à « sentir » ou non une situation, notre nez est un révélateur de ce que nous pensons et ressentons réellement.
6 – Se frotter le dessus du nez trahira un état de contrariété. Nos vaisseaux sanguins ont tendance à se contracter lors d’un agacement et donnent ainsi envie de se grattouiller. Vous aurez beau soutenir que tout va bien et que la situation vous convient, il sera difficile pour votre auditoire de le croire.
7 – Le froncement du nez, de façon soudaine, exprimera votre dégoût, une désapprobation. Quand bien même vous ne souhaiteriez pas en faire part, votre nez ne pourra pas s’empêcher de remonter une fraction de seconde.
La bouche :
Siège de la parole, celle-ci peut laisser échapper des mots, et en dire le contraire par ses mouvements.
8 – Le mordillement ou l’humidification des lèvres de manière soudaine pourra faire comprendre à votre interlocuteur.rice qu’il y a un malaise, une nervosité ou une angoisse que vous essayez de cacher. Se pincer les lèvres est un signe flagrant d’anxiété ou de stress.
9 – Le fait de rentrer les lèvres vers l’intérieur pourra faire comprendre à votre interlocuteur.rice que vous vous empêchez de dire quelque chose, d’exprimer une idée ou une opinion.
Rappelez-vous la dernière fois que vous avez eu une conversation avec quelqu’un à qui vous souhaitiez cacher votre émotion, ou à qui vous aviez du mal à avouer quelque chose… Le langage corporel en dit long !
