C’est notre plus grande peur en tant que parents : transmettre ses peurs. Alors que la parentalité n’est déjà pas une mince affaire, l’éducation de nos bout’choux est ce qui procure le plus d’angoisse. Parce que chaque actions et paroles déterminera le futur de nos enfants, ça peut faire peur. Pour ne pas transmettre ce lourd bagage fait d’anxiété et de stress, on prend alors le temps de suivre ces quelques conseils.
Transmettre inconsciemment ses peurs
On garde tou.te.s une mémoire au niveau inconscient. Que ce soit des informations sur nous, des émotions que l’on a vécues, mais aussi le vécu nos parents et même de nos grands-parents. Lorsqu’on angoisse, cela peut donc venir de nous comme de nos ancêtres. Et c’est donc la même chose pour nos enfants, lorsqu’ils prennent conscience de leur individualité, soit vers 8/9 mois.
Vers 5 ou 6 ans, l’enfant commence à penser le vivant et donc à anticiper l’après. Puis vient l’adolescence, période durant laquelle il découvre la sexualité, l’intégration à la société et surtout durant laquelle il teste ses limites. Dernière étape, quand on vieillit et qu’on commence à voir son entourage disparaître.
Les personnes hypersensibles ont tendance, elles, à plus se questionner sur ces notions, et développer parfois des blocages ou des peurs. Au cours de l’enfance et plus généralement de la vie, on va « éviter » de penser à nos angoisses, nos peurs, créées par notre vécu, nos blessures émotionnelles, nos accidents et tout ce que vit également notre entourage proche.
De là, se pose la question de l’héritage de nos angoisses. Comment leur inculquer la prudence et la sécurité, sans pour autant en faire des êtres inquiets et craintifs de tout ? Pour éviter de répéter un schéma familial et d’offrir moins de douleurs ou d’entraves inconscientes, voici de quoi vous aider.
Comment ne pas transférer ses angoisses ?
Avant toute chose, sachez que tous les individus réagissent différemment. Il faut donc faire preuve de bienveillance et de patience. N’hésitez pas à consulter un professionnel.
1 – Essayez l’hypnose
Pour délier les noeuds, il faut le plus souvent travailler sur son inconscient. Plus la conscience est ouverte, plus on peut être créateur de sa vie plutôt que de reproduire sans comprendre. L’hypnose va permettre de parler directement à cette part de nous.
On n’est pas endormie ou en hébétude comme dans les spectacles, mais en état de conscience élevée ce qui va nous aider à trouver les solutions. On y arrive grâce aux images mentales, symboles et métaphores, en visualisant les informations pour mieux apporter des changements dans notre comportement et notre état d’esprit.
2 – Communiquez avec votre enfant
« Ce n’est pas le fait d’aller jouer dans les vagues ou de nager qui est dangereux, c’est moi qui ai peur« . C’est en admettant nos propres peurs à haute voix que les parents éviteront à l’enfant de devenir craintif. Quelqu’un peut alors, à sa place, lui faire découvrir les joies de l’eau.
On peut aussi lui dire : « J’ai confiance en toi, c’est juste ma peur qui te freine, mais je sais que toi, tu peux y arriver« . Cela lui permettra de se sentir plus fort voire même d’être plus « courageux » que ses parents. Il faut prendre sur soi et le laisser vivre des aventures nécessaires. L’enfant a besoin de sentir qu’il est assez fort pour affronter le monde et y trouver sa place.
En les surprotégeant, vous les amenez à craindre le monde extérieur comme s’il était une source de nombreux dangers. Vous risquez de développer un état de dépendance même. En étant confrontés à la réalité, ils apprendront à mieux gérer le stress.
3 – Prenez du recul
N’oubliez pas que la meilleure façon d’éviter de transmettre votre angoisse est de tenter au maximum de réduire votre propre niveau de stress. Les enfants sont très réceptifs aux émotions que vivent leurs parents. Ils ne peuvent pas comprendre votre situation, mais ils deviennent plus actifs et turbulents par exemple lorsqu’ils sentent que vous n’allez pas bien.
Prenez une grande respiration lorsque vous sentez que vous allez exploser. Sortez courir, faites du yoga, trouvez votre moyen quotidien d’évacuer l’énergie négative.
4 – Évitez les situations nouvelles et stressantes
Si vous êtes affecté.e par de nouvelles situations, imaginez comment peuvent l’être vos enfants qui sont plus vulnérables car ils ne peuvent pas contrôler leurs émotions. Alors, préparez-les aux changements à venir dans leur quotidien. Les enfants aiment la routine, mais vous pouvez les sortir occasionnellement de leurs habitudes. Établissez des règles et des limites claires, valables partout. Cela permettra à vos enfants d’avoir des repères. Il n’y a rien de pire pour un enfant que de ne jamais savoir à quoi s’attendre…
5 – Soyez à l’écoute
Il est excellent de parler de vos ressentis, mais laissez aussi de la place à ceux de vos enfants. Posez-leur des questions sur leurs journées, cherchez à savoir réellement comment ils vont, ce qu’ils aiment, ce qu’ils n’aiment pas. Soyez bienveillant et patient. Les mots peuvent prendre du temps à sortir…
Vous l’aurez compris, la gestion des angoisses de vos enfants passe par vous. Vous êtes le.la responsable, mais aussi celui.celle qui permettra de limiter toutes formes de stress. Prenez donc soin de vous afin de limiter les sources de peur dans votre vie, avant de faire de même dans les leurs.
Êtes-vous sujet.te à des angoisses ? Avez-vous peur de les transmettre à vos enfants ? Laissez parler votre coeur sur le forum, catégorie Grossesse, Futurs parents, Parentalité, pour aider à la communauté.