Alors que la dépression post-partum est un trouble dont on parle de plus en plus, le mal-être éprouvé par les femmes pendant leur grossesse reste encore méconnu. La dépression prénatale a beau toucher de plus en plus de femmes, elle reste encore tabou en 2022. À l’occasion de la Journée européenne de la dépression ce 27 octobre, voici quelques conseils pour la prévenir et la surmonter.
C’est quoi la dépression prénatale précisément ?
La dépression prénatale désigne une dépression dite « classique » qui apparaît pendant la grossesse. Parce que ses symptômes sont attribués à ceux d’une grossesse dite normale, elle est très peu diagnostiquée. Elle peut notamment se manifester au travers d’une grande fatigue, d’idées négatives. D’une tristesse permanente, d’une perte d’intérêt pour les activités du quotidien ou encore de troubles du sommeil.
En France, le syndrome prénatal léger touche environ 18 % des femmes enceintes. La dépression modérée ou sévère touche, quant à elle, 7 à 12 % des femmes au cours de leur grossesse. Celles ayant des antécédents de dépression sont plus à même de développer une anxiété prénatale. Toutefois, beaucoup éprouvent ce sentiment pour la première fois lorsqu’elles attendent un.e enfant.
Comment la reconnaitre et la prévenir ?
Pour essayer de prévenir la dépression prénatale, il faut tout d’abord en identifier les causes. Elles sont multiples et différentes pour chaque femme. On observe cependant plusieurs situations similaires qui peuvent en accentuer le risque pendant la grossesse.
À commencer par la fatigue intense, le stress et la pression sociale que beaucoup ressentent pendant ces quelques mois. De plus, on peut également être angoissée au sujet de sa situation financière ou encore de sa relation de couple. Si vous êtes dans un environnement familial toxique, ou que vous rencontrez des conflits au sein de votre foyer, alors cela va forcément se répercuter sur votre santé physique et mentale.
Enfin, un événement difficile comme un décès ou une séparation peuvent être à l’origine d’un mal-être pendant que vous attendez un.e enfant.
Quelles solutions apporter pour la surmonter ?
Pour venir à bout de la dépression prénatale, il existe cependant des solutions à votre portée. En voici 3.
1 – En parler à un.e spécialiste
Premièrement, il est important de parler de votre mal-être à une personne de confiance. En effet, dès vos premiers rendez-vous liés à votre grossesse, n’hésitez pas à en discuter avec votre sage-femme, médecin traitant.e ou psychologue qui vous dirigera au mieux selon votre situation.
Cependant, il arrive souvent que les femmes ne soient pas prises au sérieux par certains professionnel.le.s, qui ne repèrent pas le mal-être de leurs patient.e.s. Si c’est votre cas, osez changer pour un.e praticien.ne qui saura mieux vous accompagner.
2 – Partager ses expériences avec d’autres femmes
Autre alternative : tournez-vous vers des associations, des forums ou encore des groupes de soutien aux femmes qui traversent la même chose. Pouvoir partager votre expérience, être entendue et être comprise par d’autres femmes (qui sont elles aussi passées par là) peut vous aider à comprendre et à surmonter cette épreuve plus facilement.
Vous pouvez en trouver plusieurs sur internet, à l’instar de Maman Blues, association nationale d’écoute et de conseil dans le cadre de la difficulté maternelle. De plus, cela vous donnera la possibilité d’être mise en relation avec des professionnel.le.s de santé.
3 – Avoir le soutien de ses proches
Enfin, communiquer avec ses proches pendant cette période est essentiel pour éviter quelconque sensation de solitude. Tenir votre partenaire au courant de ce que vous ressentez, des avancées positives ou négatives, vous permettra de ne pas traverser votre dépression prénatale seule.
De plus, vos proches peuvent être un véritable soutien moral, en vous aidant à faire le tri dans vos idées et vos émotions. Veillez néanmoins aux sentiments de chacun.e, et si besoin, consultez un.e spécialiste.
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