Si la génération X a grandi avec internet, les trentenaires que nous sommes ont évité (pour la plupart), les affres du net. Malheureusement, ce n’est pas le cas avec la génération Z, nos enfants. Né.e.s dans une aire où la technologie est reine, ces dernier.ère.s n’ont pas eu d’autres choix que de l’utiliser. Problème : si internet a tout de même de grandes qualités ludiques et pratiques, ses dérives sont nombreuses.
Comment protéger nos enfants, leur expliquer de manière concrète en quoi internet et les réseaux sociaux peuvent être risqués ? La rédaction vous partage 5 conseils pour les protéger et surtout, les éduquer. Car, ne nous mentons pas, il est difficile (et pas forcément utile) de les couper de cette source d’informations et de communication. Protéger les enfants des dérives d’internet passe avant tout par le dialogue avec eux.elles.
1 – Aborder le sujet de la sécurité numérique et des réseaux sociaux
Il y a fort à parier que votre enfant a déjà – ou compte avoir prochainement – un compte Facebook, Instagram et/ou Twitter. Rien de mal à cela. À ceci prêt qu’il faut qu’il.elle comprenne que ce qu’il.elle met sur internet ne lui appartient plus. Chaque information (numéro de téléphone, adresse postale, adresse mail, lieu d’études…) peut être accessible à un.e utilisateur.rice mal intentionné.e.
À ce stade, mieux vaut donc conseiller à votre enfant d’en dire le moins possible sur sa situation personnelle, son lieu d’habitation, ses coordonnées. Vous pouvez également lui montrer comment sécuriser au maximum son profil en rendant ses données non publiques. L’idée n’est pas d’angoisser l’enfant mais de lui exposer les choses. Il existe notamment toute une rubrique facile et ludique à ce sujet dans les paramètres de confidentialité Facebook.
Cet essai destiné aux ados de , peut aussi permettre d’aborder les choses, de faire réfléchir l’adolescent.e sur sa vie en ligne.
2 – Lui apprendre à prendre du recul face aux réseaux sociaux
La principale cible des influenceur.se.s et de leurs placements de produits ? Les pré-adolescent.e.s, adolescent.e.s et jeunes adultes. Il peut être très facile de faire croire à un.e ado que tel ou tel produit va révolutionner sa vie. Ses copains/copines se le procure, et il.elle a lui aussi envie de passer à l’action. Quitte à y laisser tout son argent de poche ! Vous pouvez par exemple lui proposer d’en parler avec vous lorsqu’il.elle a envie d’acheter tel ou tel produit.
Même chose face à la vie rêvée des influenceur.se.s qui ne prennent en photo que les meilleurs moments de leur vie ou retouchent parfois à l’extrême certaines parties de leur corps. La nocivité de réseaux sociaux tels qu’Instagram est prouvée. Elle a un véritable impact négatif sur l’image de soi. Surtout chez les adolescentes qui se mettent en tête de copier ces idéaux physiques inatteignables, puisqu’intangibles.
Ouvrez le dialogue sur ce que ressent votre enfant. Proposez-lui de ne suivre que les influenceur.se.s qui l’inspirent de manière positive et lui font se poser les bonnes questions. Poussez-le.a à développer sa propre opinion et à ne pas suivre aveuglément ce que dicte la masse. Mettez-le.a en garde sur l’importance de la confiance en soi et le recul nécessaire à prendre lorsqu’il s’agit de la vie des autres. Le mensonge est très facile, surtout sur internet.
3 – Sensibiliser l’enfant au harcèlement scolaire
Les histoires de suicide et autres drames survenus suite à du harcèlement scolaire en ligne ne se comptent plus. Si nos jeunes y sont de plus en plus sensibilisé.e.s, il est important en tant que parent.e, d’en remettre une couche afin d’être en sorte que votre enfant a compris en quoi cela consiste et quels effets cela peut avoir.
Ici, il est important de créer un lien de confiance. Votre enfant doit savoir qu’en cas de problèmes, il.elle peut immédiatement venir vous en parler et que vous prendrez toutes les mesures nécessaires pour que cela cesse. Il.elle doit comprendre que la honte doit changer de camps. Et que ce sont ceux.elles qui harcèlent qui doivent être épinglé.e.s, pas les victimes.
De même, il.elle doit savoir concrètement quelles sont les conséquences du harcèlement scolaire en ligne. N’hésitez pas à être franc.he et à évoquer l’actualité à ce sujet. Le suicide par pendaison d’Evaëlle, 11 ans, en est malheureusement le parfait exemple. Ainsi, si votre enfant assiste au harcèlement scolaire en ligne d’un.e camarade, il.elle sera capable d’agir en vous prévenant ou en prévenant le corps enseignant. Il est important de responsabiliser son enfant en lui expliquant qu’il.elle a aussi le pouvoir de changer les choses qui ne lui semblent pas normales.
4 – S’impliquer dans sa vie en ligne
Attention, il ne s’agit pas de se positionner derrière son écran et de l’épier. L’idée est avant tout de lui poser des questions sur ce qu’il.elle aime faire sur internet. Quels sites il.elle consulte, pour quelles raisons ? Si vous êtes utilisateur.rice, vous pouvez même lui conseiller certains sites ludiques ou pratiques. Selon une étude réalisée en mars 2020 et relayée par Journaldunet.com, 68 % des adolescent.e.s déclarent souhaiter que leurs parent.e.s s’investissent davantage dans leur vie en ligne.
Si vous avez eu vous-même certaines mauvaises expériences dans votre jeunesse (rencontre virtuelle avec une personne mal intentionnée, par exemple), c’est le moment de lui en parler. Il est encore un peu tôt pour les applications de rencontres. Mais certains sites de jeux en ligne ou réseaux sociaux permettent de faire facilement des rencontres. Quitte à être confronté.e à un.e prédateur.rice sexuel.le. Il est donc important que votre enfant sache reconnaître certains signes. Et que, quoi qu’il arrive, il soit mieux pour lui.elle de venir vous parler de cette nouvelle rencontre.
5 – Le.a responsabiliser, tout en limitant son accès à internet
Qui ne s’est jamais plaint.e de ces jeunes qui passent leur vie collés à l’écran de leur smartphone quitte à se couper du reste du monde ? Si vous avez accompagné votre enfant dans la découverte d’internet, il.elle en connaît à peu près les limites et les dangers. Que ce soit pour son développement personnel en tant que futur adulte ou son statut d’adolescent.e actuel, il est important de le.a responsabiliser, de lui faire comprendre que nos choix ont des conséquences et qu’il peut être difficile de les assumer.
Aussi, veillez à rester ferme à propos de son utilisation d’internet. Limitez, au besoin, le temps passé sur l’ordinateur, la tablette et le téléphone portable. Il ne s’agit pas ici de punir mais de rappeler à votre enfant que la « vraie vie » est 1 000 fois plus intéressante et importante que ce qu’il se passe derrière un écran de téléphone.
Quoi qu’il advienne, laissez toujours la porte et le dialogue ouvert. Votre enfant doit savoir/sentir que vous serez là pour le.a guider et lui permettre de retirer d’internet un maximum de choses positives, tour en évitant ses pièges.
