Être maman c’est tout un sport, il faut apprendre à jongler entre plusieurs tâches. Parfois, on a l’impression d’être sous l’eau, comme submergée par toutes ces missions à gérer. Entre la cuisine, le travail, les tâches ménagères… difficile de trouver un temps de répit pour profiter des moments en famille, surtout si on est maman solo. En une fraction de seconde, on peut développer ce sentiment d’incompréhension ou ce désarroi latent. Bien souvent, quelques mois après l’accouchement, on a cette impression d’être une mère incompétente. Mais comment se débarrasser de cette envahissante culpabilité maternelle ?
Un mal-être psychologique bien ancré
Pendant neuf mois, vous l’avez porté, vous avez senti ses petits coups de pied, vous vous êtes émerveillée devant les échographies en le voyant s’agiter, en regardant sa silhouette se dessiner au fil du temps. Chaque instant est précieux. Alors, une fois que l’enfant sort de sa chrysalide et voit enfin la lumière du jour, vous êtes à la fois soulagée et comblée. Mais le bonheur est parfois de courte durée. Cette merveilleuse étape de la vie est aussi un véritable chamboulement dans le quotidien.
Au début, vous êtes épuisée, stressée, vous avez besoin de vous reposer, mais votre bébé ne cesse de pleurer. Être maman est un véritable marathon, il faut toujours être sur tous les fronts et se donner à 100 %. Autour de vous, les conseils bienveillants commencent à vous peser. Allaitement, organisation, relation mère-enfant, produits à utiliser… tout le monde vous dicte ce qui est bon pour votre nourrisson. Votre meilleure amie, votre maman, vos collègues tentent de vous éclairer, mais tout doucement la culpabilité maternelle pointe le bout de son nez.
Est-ce que je fais les choses correctement ? Et si je n’étais pas faite pour être mère ? Pourquoi je n’arrive pas à tout faire en même temps comme les autres ? Les questions se percutent dans votre esprit et la flamme du bonheur est menacée par le vent de l’angoisse.
Vous commencez alors à vous comparer aux autres, à vous demander comment font vos amies pour tout arranger en un tour de bras. Mais mesdames, sachez que chaque être est unique et que la perfection est un mythe. Alors, pour se rebooster et enfin savourer les instants maternels dignement, voici quelques clés pour arrêter de vous flageller.
1 – Arrêtez de vous comparer
C’est le point noir qui vous empêche d’avancer et qu’il faut définitivement rayer de la liste. Dès que vous voyez une autre maman et son enfant, c’est plus fort que vous, vous analysez chaque faits et gestes, vous vous comparez et la même question ressort… Est-ce que moi aussi j’arriverais à faire comme elle ? Alors, oui, vous avez le droit d’observer les autres et de vous inspirer de leurs méthodes d’éducation. Mais n’oubliez pas que chaque rapport entre une maman et son enfant est singulier.
Vous seule parviendrez à tisser un lien, une complicité, une harmonie avec votre bébé. D’ailleurs, ces mamans que vous idolâtrez ne sont pas toujours bien dans leur peau non plus. Cette maman à la carrière brillante qui vit confortablement dans une grande maison, elle doit probablement rentrer tard de son travail et enfourner directement une pizza surgelée avant de coucher ses enfants. Ce que l’on montre publiquement n’est parfois qu’une façade…
2 – Trouvez vos propres valeurs parentales
On voudrait inculquer tellement de valeurs à notre enfant, que l’on se disperse rapidement. Apprenez à vous focaliser sur ce qui compte le plus pour vous et discutez-en avec votre conjoint.e. La culpabilité maternelle peut aussi venir de là, de ce désordre interne. Il faut remettre à jour les pendules et notez ce qui vous tient à cœur.
Que souhaitez-vous transmettre à vos enfants ? Quel héritage moral souhaitez-vous leur léguer ? Est-ce la solidarité, la compassion, le courage, l’amour, l’altruisme, la tolérance ? Prenez en note celles qui vous semblent essentielles. Machinalement, vous les intégrerez parfaitement dans votre système éducatif et votre enfant sera rapidement réceptif. C’est la meilleure méthode pour y voir plus clair.
3 – Apprenez de vos erreurs
Dès que vous faites un « faux pas », vous en faites une montagne alors que c’est justement en faisant des erreurs que l’on évolue. « L’erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain »… cette citation résume bien la situation. Si vous avez oublié de préparer un biberon à l’avance, si vous n’avez pas pensé au doudou de votre enfant en le déposant à la crèche ou si vous avez haussé le ton sans justification… ce n’est pas grave.
Le quotidien est ponctué d’imprévus et on ne peut pas toujours tout anticiper. Vous ne pourrez pas empêcher les bouchons après le travail, vous n’arriverez pas réparer en un claquement de doigts les pannes en tout genre… Vous n’êtes pas WonderWoman, vous n’avez pas de super-pouvoirs. En revanche, vous avez la force mentale nécessaire pour surmonter ces « petits échecs » et vous pardonner.
4 – Tenez un carnet de bord
Vous avez déjà entendu parler de la programmation neurolinguistique ? Elle va révolutionner votre vie de maman. Il s’agit d’un ensemble de techniques et astuces qui visent à favoriser le développement personnel d’un individu. En pratique, vous pouvez vous munir de votre plus beau carnet et mettre la main à la feuille. D’un revers de plume, vous inscrivez vos envies, vos souhaits de changement toujours au présent.
C’est le saint Graal pour vous lâcher et reprendre confiance. « Je suis une maman formidable », « Je suis la meilleure amie de mes enfants, nous sommes complices et nous nous éclatons »… autant de phrases simples qui ont le don de changer notre regard sur nos propres actions. Pour aller encore plus loin, vous pouvez noter ces mots bienveillants et réconfortants sur des Post-its et les coller un peu partout dans la maison. Ainsi, vous en aurez pleinement conscience. Si vous avez un coup de blues, ces carrés colorés vous redonneront le sourire.
5 – Fixez-vous des objectifs S.M.A.R.T
Dans le sillage des méthodes astucieuses, on retrouve aussi le principe S.M.A.R.T. Bien souvent, on a tendance à se mettre une grande pression en faisant une liste de tâches immenses et presque impossibles à accomplir en une journée. À moins de vous être transformée en pieuvre pendant la nuit, vous ne pourrez pas être partout en même temps…
Pour ne pas tomber dans cette boucle infernale et passer des journées interminables, commencez par vous fixer des objectifs concrets. S.M.A.R.T c’est l’acronyme de « Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporel ». Les prises de tête s’effaceront et le quotidien deviendra beaucoup plus simple à gérer, vous verrez !
6 – Accordez-vous du temps pour souffler
À force d’enchaîner mille activités, vous oubliez de faire des pauses et de vous accorder une parenthèse de bien-être. À quand remonte votre dernier SPA entre copines ? Et votre dernier tête-à-tête romantique avec votre compagnon/compagne ? Ce temps lointain vous paraît impossible à retrouver, et pourtant ce sont ces petits instants de détente qui permettent de retrouver une forme olympique. Si vous avez toujours le nez dans les couches et que vous n’en sortez jamais, la situation peut vite devenir étouffante.
Si vous avez délaissé une passion, c’est le moment de vous y remettre. Lorsqu’on dessine, que l’on court, que l’on chante… on fait le vide et on évite de ruminer. Il ne faut pas vous effacer. Cela n’a rien d’égoïste, au contraire c’est tout à fait utile. Vous recouvrirez l’énergie nécessaire pour vivre vos aventures de maman plus sereinement. Cela estompera aussi cette culpabilité maternelle pesante.
7- Restez comme vous êtes
Pour faire partie du gang des mères « admirables », il n’est pas nécessaire d’être toujours en quête de l’activité la plus enrichissante et la plus atypique. D’ailleurs, vous l’avez sûrement remarqué, c’est avec les plus petites choses que l’on fait le plus grand bonheur.
Adonnez-vous à des activités simples, manuelles, créatives. Une balade en bois à cueillir les plus belles fleurs, à patauger dans la boue avec les bottes en caoutchouc, à construire une cabane avec des branches d’arbre… Rien de plus ressourçant pour votre enfant. C’est une façon comme une autre d’éveiller les sens et de prendre plaisir en famille.
On balaie la culpabilité et on se lève du bon pied ! En accumulant tous ces petits conseils, on se débarrasse du poids qui pèse sur nous et on savoure plus intensément sa fabuleuse vie de maman.
Et vous alors, quelles sont vos astuces pour en finir avec la culpabilité maternelle ? Partagez-les sans plus tarder sur notre forum rubrique Parentalité.