C’est une histoire aussi rare que troublante qui secoue actuellement l’Australie. Une femme ayant suivi un parcours de fécondation in vitro (FIV) a donné naissance à un enfant qui, biologiquement, n’est pas le sien. L’incident s’est produit dans une clinique de Brisbane, suite à une erreur de transfert d’embryon. La clinique concernée, Monash IVF, l’une des plus importantes du pays, a reconnu une « erreur humaine » et présenté des excuses publiques.
Une erreur de laboratoire lourde de conséquences
L’alerte a été donnée en février 2025, lorsqu’un couple demande le transfert de ses embryons congelés vers une autre clinique. C’est alors qu’un embryon non attendu est retrouvé. Une vérification approfondie révèle qu’un embryon appartenant à un autre couple avait été décongelé et implanté par erreur, aboutissant à la naissance d’un enfant dans une autre famille.
Deux familles bouleversées
La patiente ayant donné naissance à l’enfant se retrouve face à une situation extrêmement complexe, sur le plan émotionnel et juridique. Les parents biologiques de l’embryon concerné sont, eux aussi, sous le choc. La clinique Monash IVF assure soutenir les deux familles impliquées, mais l’affaire soulève désormais de nombreuses questions éthiques et légales, notamment autour de la garde et de l’identité de l’enfant.
Une clinique déjà sous surveillance
Cette erreur intervient moins d’un an après un recours collectif majeur auquel la clinique avait dû faire face. En 2024, Monash IVF avait versé plus de 30 millions d’euros à des centaines de patients victimes de tests génétiques inexacts ayant entraîné la destruction d’embryons viables. L’entreprise avait alors évoqué « un incident isolé ». Aujourd’hui, l’émergence de ce nouveau cas fragilise encore sa crédibilité.
Une enquête en cours
Depuis la découverte de cette nouvelle erreur, une enquête indépendante a été lancée pour déterminer les circonstances exactes du transfert et vérifier le respect des protocoles en laboratoire. L’affaire a également été signalée aux autorités sanitaires australiennes, qui devront se prononcer sur d’éventuelles sanctions ou réformes de contrôle.
Si la procréation médicalement assistée représente un espoir immense pour de nombreuses familles, elle n’est pas exempte de dérives ou de fautes humaines. Ce cas rappelle la fragilité de chaque étape du processus et l’importance capitale d’un encadrement rigoureux. Pour les deux familles concernées, c’est une réalité inattendue avec laquelle il faudra composer, entre justice, émotion et vérité biologique.