Pour qu’aucun enfant ne se sente différent, cette maman confectionne des poupées personnalisées à l’effigie de ceux porteurs d’un handicap. Son but ? Banaliser la différence, promouvoir la diversité et favoriser ainsi l’inclusion. Lumière sur cette créatrice au grand cœur.
« J’ai toujours été déçue par le manque de diversité des poupées »
Il suffit de faire un rapide tour dans les rayons jouets pour s’en rendre compte. Le marché de la poupée est plutôt hermétique à la diversité. Malgré tout, chez des créateurs, comme du côté des fabricants de jouets, depuis quelque temps, les poupées commencent à se diversifier pour s’émanciper des stéréotypes. C’est dans ce sens qu’Amy Jandrisevits, une Américaine et mère de trois enfants, a créé sa propre marque de poupées : A Doll Like Me (une poupée comme moi).
Tout commence un jour de 2015, lorsqu’une maman demande à Amy Jandrisevits de confectionner une poupée à l’effigie de sa fille qui a perdu une jambe, à la suite d’une amputation. Lorsque cette maman publie la photo de sa fille heureuse de recevoir la poupée, de nombreux parents tombent sous le charme et commencent à demander à Amy si elle peut également en faire une pour leurs enfants.
Elle commence ainsi la confection de ses créations inclusives grâce aux compétences de couturière qu’elle a héritées de sa propre mère. Son but ? Banaliser la différence. Ancienne assistante sociale rattachée à un service d’oncologie (traitement des cancers), elle réalise d’autant plus que les personnes handicapées ou atteintes de maladies rares manquent cruellement de représentation dans les jouets.
« Tout le monde devrait avoir une poupée qui lui ressemble »
Pour réchauffer le cœur des petits, Amy confectionne jour après jour des poupées avec les caractéristiques corporelles uniques d’enfants atteints d’un handicap physique ou mental. Chaque nouvelle création est ainsi fabriquée sur mesure, depuis chez elle, et prône à 100 % la diversité.
« C’est difficile de dire et de faire accepter à un enfant qu’il est beau comme il est et de l’aider à développer l’estime de soi sans jamais pouvoir lui offrir quelque chose qui lui ressemble. Il est nécessaire qu’un enfant puisse se reconnaître dans une poupée, nous ne lui rendons pas service en ne les représentant pas tous.
Je crois sincèrement que les poupées devraient ressembler à leurs propriétaires et qu’elles devraient être disponibles dans toutes les couleurs, tous les genres et tous les types de corps. Tout le monde devrait avoir une poupée qui lui ressemble », explique-t-elle à Metro.co.uk.
Des pièces personnalisées qui ressemblent à leurs jeunes propriétaires, des petites filles et petits garçons de toutes les couleurs de peau, mais aussi avec des amputations, des maladies rares de la peau, des cicatrices, ou encore qui n’ont pas de cheveux. Ses poupées uniques font la joie des enfants du monde entier.
À travers ce merveilleux projet, Amy espère une seule chose : inspirer un changement vers l’inclusion et la représentation. Un projet plein d’humanité et une magnifique ode à la diversité. On salue cette belle initiative !