Lorsqu’on est mère et salariée, il n’est pas rare qu’on soit obligée de partir du bureau à 16h ou 17h. Quitte à louper la dernière réunion de la journée. Nos collègues font un peu la tête, et certains nous font même des réflexions. Né alors un sentiment de culpabilité : « j’adore mon travail, je veux le faire correctement, mais pas au détriment de mes enfants« .
Et ceci n’est pas réservé qu’à l’Hexagone. Jamie Jonhnson, une working maman de 35 ans d’origine américaine, a délivré un message déculpabilisant sur son blog parental Hashtagmomfail.com. Un témoignage criant de vérité qui nous rappelle le défi quotidien que représente un métier passion et l’éducation de ses enfants. Les femmes sont de vraies héroïnes !
« Je sais que je semble distraite, mais c’est parce que je suis distraite »
« Cessez de me juger pour avoir quitté le bureau à 17 heures exactement. Mes enfants attendent d’être récupérés chez la nounou. Je sais que je vais manquer cette réunion, mais le diplôme préscolaire de mon enfant est plus important.
Je sais que j’étais en retard aujourd’hui, mais je ne peux pas déposer mon enfant à la garderie avant 7h45.
Oui, je sais que je semble distraite, mais c’est parce que je suis distraite. J’ai un enfant en bas âge malade et j’attends de savoir quand je pourrais l’amener chez le pédiatre.
Je ne veux pas avoir l’air épuisé quand je me présente au bureau, mais je suis réveillée depuis 4h30 avec un enfant inconsolable.
Je sais que mes yeux sont vitreux, mais j’ai passé les douze dernières heures à essayer d’apaiser un bébé pour dormir.
Non, je ne voulais pas que mon e-mail semble sournois. Mais j’ai un enfant de cinq ans qui a pleuré ce matin parce qu’il ne voulait pas aller à l’école, et je m’inquiète pour lui.
Oui, je me suis juste cogné la tête contre mon bureau. J’ai reçu un SMS me disant que mon enfant a les yeux rouges. Et je dois partir le chercher, même si le rapport que je dois rendre est presque terminé. »
« Je sais que je suis censée laisser ma vie personnelle à la porte quand je viens au bureau »
« Je sais que mes yeux sont très enflés en ce moment. J’ai passé la nuit dernière à pleurer parce que je suis épuisé. Que je ne suis jamais seule un moment et que je n’ai pas pris de douche chaude depuis cinq ans.
Désolé d’avoir été sèche avec toi. Mais j’ai passé la dernière heure à discuter avec un enfant sur la nécessité de porter un pantalon pour aller chez la baby-sitter.
Je sais que je suis censée laisser ma vie personnelle à la porte quand je viens au bureau. Mais quand tu es maman de deux petits enfants, c’est difficile à faire. Merci donc, à tous ceux qui m’ont facilité la vie au cours des cinq dernières années.
Je pourrais probablement supporter de me donner un peu. Être maman à plein temps avec deux jeunes enfants n’est pas chose facile.
Merci à tous les chefs qui m’ont laissé partir pour des rendez-vous chez le médecin, des maladies inattendues, des diplômes préscolaires et des déjeuners scolaires. Merci à toutes les personnes qui ont tourné la tête lorsque j’étais enceinte et que j’ai dû fuir une réunion pour aller vomir. Et merci à tous ceux qui m’ont fait savoir qu’ils avaient aussi du mal à jongler avec leur équilibre travail/vie/enfant.
Merci aux gens qui ont ignoré mes yeux gonflés, mon visage épuisé et les crachats sur mon chemisier. Merci à toutes les autres mamans qui me motivent à continuer. Encore merci aux gens qui m’encouragent à continuer même si je peux parfois me sentir vaincue. Merci à tous les collègues qui ont pris le relais pour moi, car j’ai dû faire une sortie rapide pour résoudre une urgence enfant.
Je sais que je ne suis pas la seule maman au monde qui travaille. Mais je suis une maman qui travaille et je comprends parfaitement ce que tu vis.
Je comprends ce que tu ressens quand tu dois sur compenser, parce que tu arrives au travail juste à l’heure. Et que tu restes une minute au lit lorsque le réveil sonne à 5 heures. »
« Tu n’as pas à choisir entre deux mondes que tu aimes »
« Je comprends quand tu déjeunes à ton bureau parce que tu dois partir tôt pour emmener ton enfant de la nounou chez le médecin. Puis revenir chez la nounou et ensuite te rendre au bureau à temps pour ta réunion de 14 heures.
Je comprends que, parfois, tu te présentes au travail comme si tu avais été attaquée par un troupeau d’oies. Juste parce que les enfants ne trouvaient pas leurs chaussures, tu as donné à quelqu’un le mauvais bol de couleur. Puis tu as oublié de prendre le nounours pour chez la baby sitter.
Je comprends que tu sois fatiguée. Épuisée probablement. Mais je comprends aussi que tu es capable et digne de bien plus que ce que tu ne penses parfois.
Tu n’as pas à choisir entre deux mondes que tu aimes. Tu peux les avoir tous les deux. Oui, tu peux avoir une famille et une carrière. Ce n’est pas facile, mais c’est possible.
Oui, les mondes peuvent parfois entrer en collision et rendre la vie beaucoup plus compliquée, mais ça vaut le coup.
Alors, ne t’arrête pas. N’abandonne pas. Tu as ça.
Et P.S. – Tout le monde ne va pas comprendre. Et ça va.
Jusqu’à la prochaine fois,
Jamie »
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