2 enfants meurent chaque jour en France des suites de maltraitance. Un chiffre qui glace le sang et nous confronte à une triste réalité : des vies brisées, des avenirs volés, et un silence assourdissant autour de ce fléau. Cette omerta, l’association L’Enfant Bleu a décidé de la briser avec une campagne percutante. Accrochez-vous, car ce que vous allez lire pourrait bien vous marquer à jamais !
Quand les avis de décès deviennent un cri d’alarme
Le 11 décembre 2024, les lecteur·rice·s de journaux tels que La Dépêche, Ouest France, ou encore La Nouvelle République (47 titres de PQR au total) ont eu une surprise de taille en parcourant la rubrique nécrologique. Parmi les annonces habituelles, de faux avis de décès imaginant des tragédies futures se sont glissés. « Baptiste, 5 ans, Montivilliers, 2029 », « Charlotte, 15 ans, Rouen, 2030 », « Abdou, 7 ans, Rouen, 2031 »… tout semblait si réel.
En réalité, ces décès n’ont pas encore eu lieu. Ces enfants fictifs sont des victimes potentielles de maltraitance si rien n’est fait pour changer leur sort. Une initiative audacieuse signée L’Enfant Bleu, une association qui lutte depuis plus de 30 ans pour protéger les enfants victimes de violences.
Une campagne coup de poing pensée pour frapper fort
Imaginée en collaboration avec l’agence Havas Play, la campagne « Les décès futurs » joue sur l’émotion brute et la proximité. En utilisant les codes familiers des annonces nécrologiques, elle nous confronte à une réalité que l’on préfère souvent ignorer : la maltraitance, ça peut arriver partout, peut-être même à côté de chez vous.
Pourquoi avoir choisi cette approche ? Parce qu’elle dérange, choque et fait réfléchir. « Ces fausses nécrologies ne sont pas qu’un simple outil de communication, elles sont un miroir de notre responsabilité collective », explique Montserrat Bauzá, directrice marketing du gouvernement français.
Pourquoi agir est une urgence ?
Chaque année en France, près de 300 000 enfants sont signalé·e·s comme victimes de maltraitance. Mais ce chiffre n’est que la partie émergée de l’iceberg, car la majorité des cas restent dans l’ombre. Et pourtant, les conséquences sont dévastatrices : traumatismes physiques, blessures psychologiques, voire décès. L’Enfant Bleu ne se contente donc pas de sensibiliser : elle agit concrètement. En accompagnant les enfants en danger, en offrant un soutien juridique, psychologique et éducatif, l’association transforme des vies. Sauf que ces actions vitales reposent principalement sur la générosité du public. En effet, 80 % des ressources de L’Enfant Bleu proviennent de dons et de legs.
Depuis le lancement de la campagne, les résultats parlent d’eux-mêmes. Les dons ont augmenté significativement, permettant à l’association d’intensifier ses actions sur le terrain. Les messages de soutien affluent également, preuve que cette initiative a touché le cœur des Français·es. Mais le combat ne s’arrête pas là. L’objectif de cette campagne n’est pas seulement de sensibiliser ou de collecter des fonds : il s’agit d’un appel à l’action. Chaque don, chaque partage, chaque prise de conscience peut faire la différence.
Le message de L’Enfant Bleu est clair : ces décès imaginaires ne doivent jamais devenir réalité. Pour cela, chacun·e a un rôle à jouer. Signaler les situations suspectes, soutenir l’association L’Enfant Bleu, ouvrir le dialogue autour de la maltraitance… les moyens d’agir sont nombreux, et leur impact est inestimable. Chaque enfant mérite de grandir en sécurité, loin de la violence. Pour en savoir plus ou faire un don, rendez-vous sur le site officiel de L’Enfant Bleu.